Taxe « GAFA » : la France souhaite un compromis avec les États-Unis

Il faut faire GAFA ne pas rater les négociations ! 🥁

 

La France espère enfin apaiser les tensions avec les États-Unis au sujet de la taxe « GAFA » qui impose plus sévèrement les géants du numérique. Tout l'objectif est de trouver un terrain d'entente avec Washington et d'empêcher Donald Trump d'appliquer ses menaces, le tout sans abandonner cette fameuse taxe.

Donald Trump et Emmanuel Macron pendant le G7 de 2018 (Crédits image : Shealah Craighead pour la Maison-Blanche, Flickr)

La taxe « GAFA » a beaucoup fait parler d’elle. Promulgué en juillet par la France, cet impôt a provoqué l’agacement des États-Unis. À travers celui-ci, les géants du numérique tels que Facebook, Google ou Amazon sont désormais davantage taxés dans l’Hexagone, à hauteur de 3 % de leurs revenus générés en France.

L’administration de Donald Trump regrette que l’on s’attaque à des firmes américaines dans un pays étranger. En guise de représailles, le gouvernement américain fait donc planer la menace d’une taxation plus forte sur des produits français importés tels que le vin, le champagne et le fromage. Malgré les pistes d’un compromis évoquées au G7, la discorde persiste entre les deux rives de l’Atlantique.

Habiles négociations

Néanmoins, la France n’abandonne pas l’idée d’un compromis. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé au micro de LCI qu’il espérait apaiser les tensions autour de cette problématique dès ce mercredi 22 janvier.

« C’est une des négociations les plus difficiles que j’ai jamais conduites », a-t-il confié. Cependant, alors qu’il s’apprête à rencontrer son homologue américain au Forum économique mondial de Davos, il a réaffirmé son intention de faire en sorte que les États-Unis abandonnent leurs menaces. Il déclare par ailleurs que la France est prête à faire un pas vers Washington et que des mesures ont déjà été proposées pour trouver un accord. Il ne reste plus qu’à mener habilement les discussions.

Pour aller plus loin
Amazon et la taxe GAFA

En outre, Bruno Le Maire rappelle qu’une taxe universelle poussée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait été élaborée, mais que les États-Unis — pays membre de l’institution — devaient faire l’effort de faire le dernier pas pour trouver le compromis.

L’Union européenne prête à agir

Sur ce même sujet, le Commissaire européen au Marché Intérieur, Thierry Breton, a déclaré sur les antennes de France Inter que si l’OCDE ne trouvait pas un compromis à ce sujet, l’Union européenne prendrait le relais pour taxer les géants du numérique.

L’Europe, bien entendu, prendrait ses responsabilités et on s’en chargerait directement au niveau des pays européens. Ça veut dire tout simplement que nous déciderons à ce moment-là, au niveau européen, d’une taxe sur l’ensemble du territoire européen, à vingt sept.

Même si elle a fait cavalier seul pour appliquer cette taxe « GAFA », la France devrait donc pouvoir compter sur ses alliés européens si, en face, les États-Unis ne coopèrent pas.


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