La protection des consommateurs mise en place par l’Union européenne est décidément au centre des tensions entre les géants américains de la tech et le vieux continent.
On apprend par Wired que la FTC, l’agence américaine en charge de superviser le commerce et la concurrence, a envoyé une lettre « cinglante » aux géants de la tech. La lettre encourage Apple, Google, Meta, Amazon ou encore Microsoft à se détourner de la loi européenne si elle « met en danger la liberté d’expression et la sécurité des citoyens américains ».
Deux libertés d’expression différentes
La FTC encourage dans cette lettre à rétablir sur les plateformes une liberté d’expression absolue à l’américaine.
Plus question de bannir des propos hors la loi comme c’est le cas en Europe, notamment en cas d’incitation à la haine ou la violence sur une base sexiste, LGBTphobe ou raciste. Un cadre qui permet aussi de protéger la liberté d’expression des personnes concernées, qui pourraient être réduites au silence par peur sans la protection de la loi.
Les plateformes en ligne sont devenues un élément central du débat public, et la censure omniprésente sur Internet ces dernières années a indigné le peuple américain. Non seulement les Américains ont été censurés et bannis de certaines plateformes pour avoir exprimé des opinions et des convictions qui ne sont pas partagées par une petite élite de la Silicon Valley, mais l’administration précédente a activement encouragé cette censure.
La FTC demande aux entreprises comment elles comptent « aux mauvaises exigences de réglementation internationales » en visant les règlements européens qui pourraient « censurer les américains ou affaiblir la vie privée des citoyens ».
Le conflit entre l’Europe et les États-Unis perdure
Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis en janvier 2025, les relations avec l’Europe ont été particulièrement tendues, surtout quand il s’agit de l’encadrement des géants de la tech.
Donald Trump a notamment provoqué de grandes incertitudes en déclenchant sa politique sur les droits de douane. Plus récemment, le président américain a menacé l’Europe qu’il accuse de « discriminer les technologies américaines ».
Amazon, Google, Meta, ou encore Microsoft et Apple n’ont pas réagi à la lettre de la FTC, mais leurs dirigeants étaient les invités de Donald Trump lors d’un dîner ne l’honneur du président américain jeudi 4 septembre.
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