
Il fallait sans doute s’y attendre. Alors que Apple a explicitement demandé à l’Union européenne d’abroger un de ses textes fondateurs sur la régulation du numérique, l’équipe d’Ursula Von der Leyen a douché les espoirs de l’entreprise en expliquant clairement que ce n’était pas à une entreprise privée comme Apple d’imposer ses envies sur le Vieux Continent.
Comme l’ont remarqué Politico et France 24, Thomas Régnier, porte-parole pour la souveraineté numérique au sein de l’UE, a indiqué sur LinkedIn n’avoir « absolument aucune intention » de laisser tomber le Digital Markets Act (DMA) source de tous les conflits entre les deux entités.


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Guerre ouverte
« Apple a attaqué chaque point du DMA depuis sa mise en application », explique le Bruxellois qui ne s’avoue « pas surpris » par l’attaque de la firme. « Nous avons de sérieux doutes sur la conformité d’Apple avec le DMA », continue le porte-parole. Après une première affaire ayant conduit à une amende des 500 millions d’euros en avril dernier, une seconde (concernant le téléchargement d’app depuis des sources tierces) est toujours en suspens et « toutes les possibilités restent d’actualités », menace discrètement Thomas Regnier.
Selon Bruxelles, les équipes européennes ont tenté d’aider la firme à la pomme pour respecter l’esprit du DMA, allant même jusqu’à « détailler la manière dont elle pourrait se conformer à ses obligations d’interopérabilité ». Tout cela pour que « 2 mois plus tard, ils nous demandent finalement de tout jeter à la poubelle » s’agace Thomas Regnier. Un récit qui contredit celui d’Apple qui explique « dédier des milliers d’heures de travail pour développer des fonctionnalités qui répondent aux lois européennes ».

La guerre de communication étant ouvertement déclarée, Bruxelles se permet même d’ajouter que l’UE « continuera d’appliquer le DMA en toute indépendance, se basant sur des faits et non sur des déclarations ». Une manière de rassurer celles et ceux qui craignaient que l’UE ne se couche devant les menaces de Donald Trump.
Des histoires de gros sous
Derrière les obligations européennes, se cachent pour Apple comme pour Bruxelles des histoires de gros sous. Selon le fabricant d’iPhone « des entreprises déjà bien installées tordent la loi pour répondre à leurs propres besoins […] ou pour bénéficier gratuitement des technologies d’Apple. »
Pour aller plus loin
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Un sentiment auquel Thomas Regnier fait écho… en visant directement Apple. « Nous comprenons qu’une entreprise doit protéger ses profits à tout prix, mais ce n’est pas le but du Digital Markets Act », conclut le porte-parole. De quoi remettre une pièce dans la machine des relations complexes entre Apple et l’UE.
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