La BYD Seal est la nouvelle voiture électrique du géant chinois, numéro 2 mondial derrière Tesla. Il s’agit d’une berline électrique qui vient chasser sur les terres de la Tesla Model 3, mais également de sa plus grande sœur, la Tesla Model S. Elle se place entre les deux voitures américaines sur de nombreux aspects.
Après avoir pris en main la très abordable BYD Dolphin et essayé la BYD Atto 3, voici notre prise en main de la BYD Seal.
Attention, trompe-l’œil ! Alors que la silhouette de la BYD Seal donne une impression de compacité, de nervosité, il s’agit d’une grande, très grande voiture même… Avec 4,80 m de longueur, elle se situe entre le gabarit d’une Tesla Model 3 (qui est elle-même petite que pour les Américains) et d’une Tesla Model S. Sur le Vieux Continent, il s’agit de la taille d’une berline routière classique.
Fiche technique
Modèle | BYD Seal |
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Dimensions | 4,8 m x 1,875 m x 1,46 m |
Puissance (chevaux) | 530 chevaux |
0 à 100km/h | 3,8 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 180 km/h |
Taille de l’écran principal | 15 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 60000 euros |
Prix | 46 990 € |
Essayez-la | Fiche produit Voir l’essai |
Cette prise en mains a été réalisée lors d’un voyage presse organisé par BYD.
Design : l’enfant d’une Model 3 et d’une Taycan
Avec une face avant rappelant la signature visuelle de la Porsche Taycan et une silhouette de Model 3 un peu tronquée, une chose est sûre, la Seal joue la carte de la sportivité, dans les traces du concept Ocean-X (2021) qui en donnait un avant-goût.
La Seal avait été le bonus surprise du stand BYD au salon de Paris, démontrant la capacité des constructeurs chinois de s’éloigner des classiques SUV pour jouer une partition sexy. Et il est vrai que les lignes fluides, le capot très sculpté, la gentille agressivité et les détails sportifs de la Seal lui donnent fière allure.
Nous avons juste regretté le côté “too much” de certains attributs comme les picots de custode (chromés) ou des feux à LEDs (rouges) ou l’immense extracteur arrière, style voiture de course… Mais si son rôle aérodynamique réel reste à prouver, le coefficient de trainée aérodynamiquye (Cx) remarquable de l’auto, sous les 0,22, prouve que designers et techniciens se sont efficacement donné la main sur ce projet.
Les jantes de 19 pouces restent de taille raisonnable, ce qui devrait aider au confort et à l’efficience. Elles sont chaussées de pneus Continental SportContact 7 pour assurer un grip digne des performances de l’auto.
Habitabilité : sport, mais confort
Assis au volant, on se retrouve tout de suite dans une ambiance proche de l’univers de voitures de sport. La position de conduite basse, bien pensée pour être à l’aise, calé dans les baquets intégraux, le volant trois branches, le mélange de cuir et de cuir retourné artificiel façon Alcantara, le petit levier de sélection de la transmission et les écrans proches du conducteur : tout est fait pour privilégier la concentration et mettre le conducteur dans l’ambiance.
La planche de bord et la console centrale adoptent des formes fluides, on compte quelques rangements et deux supports de charge sans fil Qi pour deux smartphones posés côte à côte, comme chez qui vous savez… Les matériaux semblent très sérieusement choisis et bien assemblés sur les modèles destinés au marché chinois que nous avons pu tester.
Aux places arrière, l’espace est étonnamment vaste et confortable, grâce à un grand empattement de 2,92 mètres. Le toit panoramique permet ici comme ailleurs de combiner les avantages d’une belle luminosité et d’une garde au toit plus élevée.
La sono est assurée par la marque Hi-Fi haut de gamme Dynaudio, avec pas moins de 12 haut-parleurs.
Côté coffre, avec une malle de 402 litres + 53 litres sous le capot avant (frunk), la Seal n’oublie pas de prévoir l’espace nécessaire à de longs voyages même si ce ne sera pas la reine de sa catégorie de ce côté.
Infotainment : à juger sur pièces
Modèles chinois obligent, les affichages des systèmes de bord des voitures de démo que nous avons pu voir ne sont pas conformes à ce que seront les info-divertissements proposés ici. Heureusement, car certains graphismes très basiques ne font pas bon effet. On a l’impression d’être sous une forme trop épurée d’Android Automotive.
En revanche, certaines fonctionnalités sont déjà connues sur des modèles comme la BYD Atto 3 et il faudra parfois fouiller dans des menus complexes pour trouver le réglage que l’on recherche, comme pour la climatisation.
Heureusement, Apple CarPlay et Android Auto sont prévus au programme. À noter, l’excellente vision à 360° permise par le maillage de caméras extérieures.
Le conducteur a droit à la fois à un affichage tête haute, un vaste écran d’instrumentation derrière le volant et un écran central de 15,6 pouces qui a la particularité d’être pivotant, comme dans les autres modèles de la gamme. Ainsi d’anciens clients de Model S pourront trouver la configuration horizontale ou verticale qui leur rappelleront la génération qu’ils ont connue…
Conduite : des performances de premier plan
Le premier exercice qui nous est proposé pour se faire une première impression de la Seal est une bonne vieille accélération de 0 à 100 km/h, comme en raffolent tant les Américains (même s’ils s’arrêtent à 96 km/h, miles per hour obligent). À ce stade, il nous faut dérouler la fiche technique de cette auto ambitieuse.
Deux versions sont au programme, avec un seul moteur arrière de 313 chevaux et 5,9 secondes de 0 à 100 km/h, ou deux moteurs cumulant 530 chevaux et 670 Newton-mètres de couple pour des performances maximum, avec juste 3,8 secondes de 0 à 100. C’est naturellement cette dernière version qui nous a été donnée pour cet exercice, toujours impressionnant, mais désormais déjà vu. Étrangement pour une voiture de ce style, dans les deux versions, BYD a décidé de plafonner la vitesse maxi à 180 km/h.
Le second exercice prend la forme d’un gymkhana et d’une courte séance photos, bien calé dans les baquets maintenant les passagers avant. Il faudra attendre la rentrée 2023 et les véritables essais pour se faire une réelle opinion, mais ce qui nous est apparu dans ce bref tour de manège, c’est le côté très direct des commandes, avec un bon feeling et un amortissement piloté du genre ferme, qui semble bien maîtrisé pour offrir une bonne efficacité.
Malgré une masse certainement élevée avec la batterie de 82 kWh, la Seal se démène avec efficacité en slalomant entre les plots, et elle offre un bon feeling de freinage.
Autonomie, consommation et recharge
Peu d’informations sont données à ce stade, mais voici ce que nous savons : la Seal est basée sur la e-Plaform 3.0 qui intègre dans sa structure la batterie Blade LFP de BYD. Avec une capacité (utile, a priori) de 82 kWh, elle permet une homologation à 520 km d’autonomie sur le cycle mixte WLTP pour la version bimoteur, et 570 km pour la version propulsion.
Pour la recharge, elle compte sur un chargeur embarqué de 11 kW, et en charge rapide DC, elle peut recevoir une puissance de seulement 150 kW maxi. Résultat, elle repasse de 30 à 80 % de charge en 26 minutes. On a vu mieux, notamment avec la nouvelle Tesla Model Y Propulsion équipée d’une batterie BYD qui passe de 10 à 80 % 20 minutes approximativement.
Notons qu’il est possible de brancher des appareils électriques extérieurs à la Seal grâce à sa fonction de recharge bidirectionnelle V2L d’une puissance de 3 kW maximum, et qu’une pompe à chaleur fait partie de la dotation de série pour éviter de trop réduire l’autonomie en hiver.
Prix et disponibilité : la grande inconnue
Attendue à la rentrée, la Seal n’a pas encore livré ses tarifs européens. Si on regarde la politique de prix de BYD, il est difficile de faire un pronostic alors que l’Atto 3 semble plutôt au milieu de la meute face à des marques plus établies ici, tandis que la BYD Dolphin vise un positionnement plus agressif.
Pour la Seal, haut de gamme sportif, les managers spécialisés dans le pricing doivent se faire des nœuds au cerveau face à une Model 3 de plus en plus agressive question prix. Car si elle est moins chère qu’une Model 3 de base en Chine, avec les tarifs pratiqués par Tesla ici (à partir de 41 990 euros ce jour – il faut rester prudent), il sera dur de suivre car c’est moins que la bien plus modeste BYD Atto 3…
Pour tenir tête aux BMW i4 et Hyundai Ioniq 6, la Seal pourrait se positionner autour de 50 000 à 60 000 euros selon la version, ce qui semble être assez réaliste et moins cher que la BYD Han. Mais l’avenir dira si c’est bien la cas…
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