La voiture électrique chinoise à moins de 30 000 € se montre avec une version encore plus performante et ça donne envie

Nio vient de montrer à Guangzhou (Canton) un concept rally de sa petite Firefly qui claque vraiment. Suspension rabaissée, carrosserie en fibre de carbone, pneus tout-terrain : cette version baptisée « Eye of the Storm » développée avec le studio APW transforme la petite citadine électrique en bête de rallye comme le relaye le média Electric Vehicles.

Cette version rally présentée à Guangzhou, c’est plus qu’un simple exercice de style. Avec ses composants aérodynamiques en carbone, sa suspension calée aux specs des voitures de compétition et ses pneus spécifiques, elle montre que Firefly ne veut pas se limiter au segment des petites urbaines sages.​

Le concept arbore une livrée jaune vif avec une bande racing noire, des élargisseurs d’ailes imposants et un aileron arrière en carbone qui ne passe pas inaperçu. Les roues multi-branches blanches avec des accents jaunes complètent l’ensemble, tandis que les composants fonctionnels ronds à l’avant renforcent le côté baroudeur.​

On pourrait limite comparer cette Firefly Rally à l’Alpine A290, la version performante de la R5 électrique de Renault. Mais là où Renault commercialise l’Alpine, Nio montre seulement un concept, encore loins de la version de série.

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Pour aller plus loin
On a vu la Firefly Rally, l’impressionnante voiture électrique chinoise qui se « recharge » en 3 minutes pour faire peur à la R5 Turbo électrique

Et pendant ce temps, la marque annonce tranquillement 30 000 livraisons en sept mois seulement.​​

Des chiffres qui grimpent vite

William Li, le patron de Nio, a profité du salon pour lâcher ces chiffres impressionnants : 30 000 véhicules écoulés depuis le lancement en avril 2025. En octobre, Firefly comptabilisait déjà 26 242 unités, principalement en Chine mais avec une présence qui se confirme en Europe.

La Norvège, Pays-Bas et Belgique ont reçu leurs premiers exemplaires dès le 14 août et Nio prévoit désormais sa présence dans 17 marchés. Mais la France reste toujours aux abonnés absents.

La voiture se pose en alternative aux citadines européennes : 4 mètres de long, cinq portes, moteur de 141 chevaux à l’arrière qui permet d’atteindre les 100 km/h en 8,2 secondes. Sa batterie de 42,1 kWh promet 330 kilomètres d’autonomie en cycle WLTP.

Aux Pays-Bas, il faut débourser 29 900 euros pour une Firefly. Pour remettre les choses en perspective : en Chine, elle coûte entre 14 400 et 17 600 euros. Cette différence monstre s’explique surtout par les droits de douane européens sur les véhicules électriques chinois, qui peuvent grimper jusqu’à 35%.​

Daniel Jin, le responsable de Firefly, a d’ailleurs expliqué que sans ces taxes, la voiture aurait pu être vendue entre 25 000 et 26 000 euros en Europe. Difficile, face à une Renault 5 E-Tech à 27 990 euros (qui a le droit au bonus écologique, contrairement à Nio), de rester compétitif.

L’expansion continue malgré les obstacles

Firefly accélère sur 17 marchés dans le monde, en privilégiant les pays avec des politiques commerciales plus favorables que l’Union européenne. Cette semaine, la production en conduite à droite a démarré dans l’usine de Hefei. Les premiers véhicules partent vers Singapour, puis Macao et Hong Kong d’ici fin 2025.

Le Royaume-Uni, la Thaïlande et l’Australie sont au programme pour 2026. En Europe, le Portugal, la Grèce, le Luxembourg, l’Autriche et le Danemark devraient recevoir leurs premières livraisons prochainement, portant le total à neuf marchés européens.​