
« Lorsque les marchés échouent, les institutions publiques doivent agir pour empêcher les acteurs dominants d’abuser de leur pouvoir ». Pas sûr que Google digère cette justification de l’amende de près de 3 milliards d’euros que vient de lui infliger l’Union européenne.
Plus précisément, la Commission européenne estime que le géant américain a favorisé illicitement ses propres plateformes publicitaires au détriment des concurrents. Une fois n’est pas coutume : l’UE reproche à Google un abus de position dominante et un conflit d’intérêt. La sanction est donc tombée : 2,95 milliards d’euros d’amende !
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Google répond du tac au tac
La commissaire européenne chargée de la concurrence, Teresa Ribera affirme que « la véritable liberté signifie des règles du jeu équitables, où tout le monde est sur un pied d’égalité et où les citoyens ont un véritable droit de choisir ».
Google a immédiatement réagi. Lee-Anne Mulholland, vice-présidente chargée des affaires réglementaires chez Google, estime que l’UE « impose une amende injustifiée et exige des changements qui porteront préjudice à des milliers d’entreprises européennes en rendant plus difficile leur activité lucrative ». Google a fait savoir qu’il ferait appel.
Pour rappel, l’enquête avait été initiée suite à une plainte du European Publishers Council (EPC) regroupant plusieurs dirigeants de groupe de médias dans le Vieux Continent. La plainte en question portait sur la façon dont Google gère son écosystème publicitaire. Le géant étant accusé de limiter l’accès des rivaux aux données et à certaines fonctionnalités.
Un contexte international très particulier
La publication de la décision avait initialement été reportée pour ne pas perturber les négociations commerciales entre l’Europe et les États-Unis sur d’autres secteurs, comme l’automobile.
Toutefois, dans le même temps, Google fait face à une pression réglementaire équivalente aux États-Unis, où la justice a également jugé que le groupe détenait une position dominante dans certaines activités publicitaires et où un procès doit avoir lieu ce mois-ci.
Google a cependant éviter le démantèlement et ne perd pas Chrome et Android malgré la menace que faisait planer le département américain de la Justice.
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