
Depuis prĂšs d’une dĂ©cennie, le marchĂ© des drones grand public est verrouillĂ© par un acteur quasi hĂ©gĂ©monique : DJI. La firme chinoise a mĂ©thodiquement construit son empire sur un concept simple, mais efficace : des drones compacts, avec camĂ©ra stabilisĂ©e par gimbal, qui produisent des images dâune qualitĂ© Ă©patante. Le Mini 5 Pro, lâAir 3S, le Mavic 4 Pro sont devenus des rĂ©fĂ©rences pour qui aime photographier ou filmer puis le ciel.
Pourtant, ces drones partagent une limitation fondamentale : ils filment dans une direction. Chacun offre un cadrage fixe qui oblige Ă repositionner sa camĂ©ra pour capturer diffĂ©rents angles. Rien de sorcier, c’est le principe mĂȘme de l’appareil photo, mais il faut dĂ©cider quand et comment cadrer. En somme, le droniste est un chef opĂ©rateur, qui jongle entre trajectoire et composition, quitte Ă devoir multiplier les passages pour obtenir la sĂ©quence vidĂ©o ou la photo idĂ©ale. Mais ça, câĂ©tait avant lâA1.

Les camĂ©ras 360°, notamment celles dâInsta360, ont fissurĂ© ce modĂšle et ouvert le champ de possibles. Le fabricant a dĂ©montrĂ© qu’il Ă©tait possible de capturer la totalitĂ© de l’environnement en une seule prise, puis de recadrer aprĂšs lâenregistrement. Avec lâAntigravity A1, il transpose son savoir-faire de lâaction-cam au drone. On va le voir, ce galop dâessai relĂšve du coup de maĂźtre.
Antigravity A1Fiche technique
| ModĂšle | Antigravity A1 |
|---|---|
| Fiche produit |
Le drone de ce test nous a été fourni par le constructeur.
Antigravity A1Un binÎme de caméras fish-eye
L’Antigravity A1 joue la carte de la robe blanche, Ă lâopposĂ© des drones gris clair ou anthracites de son concurrent. Pour le reste, câest un aĂ©ronef assez conventionnel, avec ses bras repliables dotĂ©s de moteurs et dâhĂ©lices.
PremiĂšre particularitĂ©, l’objectif n’est pas installĂ© dans une nacelle sur le museau du drone, mais dans une tĂȘte Ă double lentille fish-eye, simplement suspendue par une paire de ressorts pour rĂ©duire les vibrations. Il n’y a donc pas de gimbal Ă©lectrique pour corriger l’horizontalitĂ© du bloc optique en vol, cette compensation Ă©tant rĂ©alisĂ©e par voie logicielle au moment du montage des vidĂ©os capturĂ©es.
La nacelle intĂšgre Ă©galement deux camĂ©ras frontales de dĂ©tection d’obstacles et un bloc LED de couleur assez imposant. En le regardant de plus prĂšs, on se demande s’il n’Ă©tait pas initialement prĂ©vu d’y installer un capteur Lidar pour dĂ©tecter les obstacles en conditions de faible luminositĂ©.

Ă lâarriĂšre se trouve le logement de la batterie, un port microSD et une prise USB-C. Le drone est dâailleurs Ă©quipĂ© dâun stockage interne de 30 Go, qui Ă©vite de se retrouver le bec dans lâeau en cas dâoubli de sa carte mĂ©moire. On note l’absence de capteurs de dĂ©tection d’obstacle Ă l’arriĂšre, qui s’explique par le fait que l’A1 ne vole que vers l’avant.
Sur le ventre, on trouve une bardĂ©e de capteurs optiques, pour dĂ©tecter les obstacles et gĂ©rer lâatterrissage, avec une LED dâĂ©clairage lorsquâil fait sombre.

DĂ©tail intĂ©ressant, une Ă©tiquette indique que le drone produit seulement 75 dB de niveau sonore, lĂ oĂč les DJI Mini dĂ©gagent au moins 80 dB, ce qui suppose que lâA1 serait quasiment deux fois plus silencieux. On le verra plus loin, il est discret, mais il faut nuancer ces chiffres.

Enfin, le ventre de lâA1 est Ă©quipĂ© dâun train dâatterrissage Ă©lectrique, qui se dĂ©ploie Ă lâallumage, se rĂ©tracte en vol et se dĂ©ploie Ă nouveau avant dâatterrir. Ce train a un usage bien prĂ©cis : protĂ©ger lâobjectif infĂ©rieur de tout contact avec le sol, qui pourrait lâendommager. Câest un point sensible, car les optiques fish-eye sont trĂšs sensibles aux accros sur leurs verres, qui se voient comme le nez au milieu de la figure sur les images. Dâailleurs, comme pour lâInsta 360 X5 particuliĂšrement sensible Ă ce phĂ©nomĂšne, des verres de rechanges sont proposĂ©s.
Les lunettes Vision Goggles
LâAntigravity A1 se contrĂŽle obligatoirement avec des lunettes de pilotage et une tĂ©lĂ©commande Ă gyroscope.

Ces lunettes, appelĂ©es Vision Goggles, sont Ă©quipĂ©es de trois Ă©crans, deux Ă l’intĂ©rieur pour le pilotage et un externe circulaire. Ce dernier sert Ă afficher un retour vidĂ©o de ce que voit l’utilisateur, ainsi que les informations de maintenance, par exemple la mise Ă jour du firmware. Une bonne idĂ©e qui permet d’ĂŽter si besoin le casque lorsque le drone est en vol stationnaire, sans perdre de vue ce qu’il filme.
Sur le dessus, on trouve deux antennes radio et une grille dâaĂ©ration, pour limiter la buĂ©e sur les Ă©crans internes. Un petit ventilateur peut dâailleurs ĂȘtre activĂ© pour dĂ©sembuer les verres.

Sur le dessous sont logĂ©es deux molettes pour ajuster lâĂ©cartement des verres internes, et corriger la dioptrie pour que l’image soit parfaitement nette, quelle que soit la vue de l’utilisateur. Se trouvent Ă©galement un port USB-C de transfert de donnĂ©es et une prise dâalimentation.
Il nây a pas de batterie intĂ©grĂ©e, en toute logique pour allĂ©ger le poids des lunettes (340 g) qui sont agrĂ©ables Ă porter. La batterie est externe et Ă©quipĂ©e dâune dragonne Ă passer autour du cou.

Ă lâintĂ©rieur, on trouve deux lentilles positionnĂ©es devant des Ă©crans OLED d’une qualitĂ© remarquable. Chaque Ă©cran affiche une rĂ©solution de 2560 x 2560 pixels, avec un champ de vision de 90°. L’image proposĂ©e est ainsi immense.
Enfin, un lecteur microSD est intégré pour enregistrer la vidéo reçue par le casque ou bien insérer la carte du drone et revoir les films réalisés.

La télécommande Grip Motion Controller
Au lieu d’une tĂ©lĂ©commande traditionnelle Ă joysticks, lâAntigravity A1 utilise un Grip Motion Controller. Ce contrĂŽleur, comparable Ă celui livrĂ© avec le DJI Avata 2, permet de piloter le drone par simple mouvements de la main, comme si lâon pointait un laser. Ce mode, appelĂ© FreeMotion, rend lâexpĂ©rience de vol intuitive, mĂȘme pour ceux qui nâont jamais pilotĂ© de drone auparavant. Il suffit de viser et dâappuyer sur la dĂ©tente pour faire avancer le drone. Le Motion Controller est bardĂ© de rien de moins que 10 boutons en plus de la gĂąchette.

On ne va pas se mentir, la prise en main nĂ©cessite un temps dâadaptation, mais le tutoriel proposĂ© par le casque est bien fait et peut ĂȘtre regardĂ© autant de fois que nĂ©cessaire.
Antigravity A1Une image 8K à 360°
L’argument massue de l’Antigravity A1 tient en deux caractĂšres : 8K. Mais attention, ces pixels sont rĂ©partis sur toute la sphĂšre et au moment de recadrer pour exporter sa vidĂ©o, la rĂ©solution finale est ramenĂ©e Ă 4K au maximum. De plus, l’A1 filme en 8K Ă 30 images par seconde au maximum et si l’on souhaite une captation 60p plus fluide, il faut se contenter d’une rĂ©solution sphĂ©rique 5,7 K.
Quel que soit le mode choisi, l’A1 permet :
- Un recadrage totalement libre : Ă partir d’un seul fichier vidĂ©o, vous pouvez extraire une sĂ©quence standard en 16:9 montrant le paysage devant vous, puis une sĂ©quence verticale (9:16) pour Instagram, et enfin une vue arriĂšre. Tout cela sans jamais avoir eu Ă orienter le drone pendant le vol.
- Une stabilisation redoutable : puisque l’image couvre 360 degrĂ©s, la stabilisation numĂ©rique (type FlowState) fonctionne Ă merveille. Vous pouvez tourner brutalement, l’horizon restera parfaitement verrouillĂ©.
- Des mouvements de camĂ©ra acrobatiques : en post-production, vous pouvez rĂ©aliser des mouvements de camĂ©ra virtuelle, des rotations, des travellings, ou des basculements de l’horizon, le tout avec une fluiditĂ© que mĂȘme la meilleure nacelle mĂ©canique ne pourrait offrir.
Le seul bĂ©mol tient Ă l’angle de captation ultra-large : on peut difficilement zoomer dans lâimage sans perte de qualitĂ©.
Antigravity A1Un pilotage immersif et à portée de tous
Antigravity a rĂ©ussi Ă maintenir le poids de l’appareil sous la barre des 249 g . Ce chiffre n’est pas anodin. Il place l’A1 dans la catĂ©gorie rĂ©glementaire la plus souple (C0). ConcrĂštement, cela signifie que vous pouvez voler presque partout (hors zones d’exclusion aĂ©rienne strictes comme les aĂ©roports ou les sites nuclĂ©aires), et mĂȘme survoler des personnes, sans avoir besoin de passer des certifications.
Cependant, le fabricant propose des batteries de haute capacitĂ© (39 minutes de vol max contre 24 minutes avec la batterie standard), plus lourdes et qui propulsent lâA1 en catĂ©gorie C1. Si vous optez pour ces batteries optionnelles, il faudra passer (et rĂ©ussir) un petit examen thĂ©orique sur le site Alphatango (et par ailleurs ne plus voler juste au-dessus du public).
Premier vol
Antigravity a bien fait les choses et, pour un premier drone, lâexpĂ©rience utilisateur est rĂ©ussie. Enfiler les lunettes est intimidant, mais les consignes qui sâaffichent ont tĂŽt fait de rassurer le dĂ©butant. Le tutoriel dâutilisation de lâinterface ou celui de la tĂ©lĂ©commande Ă gyroscope sont vraiment bien faits. AprĂšs 5 minutes dâapprentissage, on peut se lancer. Une double pression du pouce sur le bouton curseur et les moteurs dĂ©marrent, une pression prolongĂ©e et le drone dĂ©colle Ă 1m20. Le bruit de fonctionnement est effectivement modĂ©rĂ© en vol stationnaire et encore plus discret Ă pleine vitesse. Un excellent point.
IdĂ©alement, il faut attendre que lâĂ©cran affiche que la position GPS de dĂ©collage est bien enregistrĂ©e, pour permettre le retour automatique en cas de coupure de liaison radio.
DĂšs les premiers instants, lâimmersion est tout simplement phĂ©nomĂ©nale. On peut tourner la tĂȘte dans tous les sens et voir tout autour du drone. Il y a un gros effet « whaouh ». On presse la gĂąchette et le drone avance, lâimage affichant le pointeur du Motion ContrĂŽler pour fixer le cap. Pendant le vol, on peut continuer Ă regarder partout autour du drone, qui continue Ă avancer dans la direction fixĂ©e. Il ne faut pas hĂ©siter Ă le faire et Ă figer son attention sur certaines zones, car le casque enregistre des informations qui serviront ensuite au montage vidĂ©o sur smartphone ou ordinateur.
Les assistants de vol
Pour amĂ©liorer les images facilement, l’A1 possĂšde des routines automatiques. :
Sky Genie : D’un clic, le drone exĂ©cute des figures comme une orbite ou une montĂ©e en spirale. Ce sont un peu les mastershots de DJI, mais leur utilitĂ© n’est pas si Ă©vidente, dĂšs lors que la plupart des mouvements crĂ©atifs peuvent ĂȘtre créés en post-production avec l’app ou le logiciel Antigravity. Pour l’orbite, il suffit de voler grosso-modo autour du sujet puis d’affiner la trajectoire au montage.

Sky Path : On dĂ©finit des points de passage, et le drone suit cette route de maniĂšre autonome. LĂ encore c’est une fonction qui existe chez DJI (Waypoints) et qui permet de filmer un mĂȘme trajet Ă diffĂ©rents moments de la journĂ©e, voire Ă diffĂ©rentes saisons.
Deep Track : On sĂ©lectionne une cible (voiture, personne), et le drone la suit ou essaie de la suivre. En pratique, ça rate pas mal, car il faut ĂȘtre trĂšs prĂšs du sujet. Mais lĂ encore, ce tracking peut ĂȘtre effectuĂ© en postproduction.
Timelapse : Un classique, le drone réalise des photos à intervalles réguliers et crée automatiquement une vidéo façon stop-motion.
Transmission vidéo et portée radio
La liaison 360 OmniLink assure un retour vidĂ©o stable lorsquâil nây a pas dâobstacles. La rĂ©solution vidĂ©o entre le drone et le casque est limitĂ©e Ă la rĂ©solution 2K, mĂȘme si lâon filme en 8K. Câest une limitation comprĂ©hensible qui Ă©vite les saccades pendant la transmission et libĂšre de la bande passante pour transmettre les commandes de vol. En thĂ©orie, lâA1 peut communiquer avec le casque jusquâĂ plusieurs kilomĂštres de distance. En pratique, les obstacles provoquent frĂ©quemment des coupures de transmission, mĂȘme lorsque le drone nâest quâĂ 200 ou 300 mĂštres.
Comme toujours, cette limitation vient des normes europĂ©ennes sur la puissance des ondes radio. De ce point de vue, les performances sont similaires Ă celles des drones DJI pilotĂ©s par casque (Avata 2 par exemple). Nâimaginez pas passer derriĂšre un gros rocher ou massif boisĂ©, la communication coupera Ă coup sĂ»r. Ce nâest pas bien grave dans la mesure oĂč le drone entame alors automatiquement un retour au point de dĂ©collage â en sâĂ©levant Ă 110 mĂštres dâaltitude par dĂ©faut â et que la liaison radio se rĂ©tablit rapidement.
Le RTH (Return to Home) est avec la version initiale du firmware de lâA1 dâune prĂ©cision toute relative. Le drone revient Ă bon port, mais il cherche Ă se poser plusieurs dizaines de centimĂštres trop loin. Il y a des progrĂšs Ă faire sur ce point : espĂ©rons quâun futur firmware rĂšglera ce petit souci. Pour une prĂ©cision chirurgicale, l’utilisation du tapis de dĂ©collage officiel (Landing Pad) est recommandĂ©e, car le drone peut le reconnaĂźtre visuellement et s’y verrouiller.
Lorsque le champ est libre, lâA1 peut voler jusquâĂ 2-3 kilomĂštres sans difficultĂ©. Son altitude de vol maximale est de 500 m, ce qui est bienvenu, mais Ă©tonnant, car la limite dans la plupart des pays europĂ©ens est fixĂ©e Ă 120 m. Soit dit en passant, le champ ultra-large des objectifs permet de donner lâimpression de filmer de trĂšs haut tout en Ă©tant relativement bas. Si le fabricant venait Ă brider lâaltitude de vol Ă 120 m, cela ne serait objectivement pas gĂȘnant.
Vitesse de pointe et tenue au vent
CĂŽtĂ© vitesse, l’Antigravity A1 peut flirter avec les 50 km/h en mode sport et 40 km/h en mode normal Ă lâhorizontale et jusquâĂ 20 km/h Ă la verticale. Ses performances nâont rien Ă envier Ă un DJI Mini 5 Pro, par exemple. La rĂ©sistance au vent est plutĂŽt bonne, mĂȘme si les 249 grammes restent un handicap en comparaison de drones plus lourds. Lors de mes tests sur la cĂŽte atlantique, je nâai pas rencontrĂ© de problĂšmes, mais, face Ă un vent modĂ©rĂ©, lâA1 ralentit un peu. Comme toujours, mieux vaut vĂ©rifier Ă mi-chemin sâil nây aura pas de vent au retour pour Ă©viter quâil ne tombe en panne de batterie. Sur ce point, la gestion est intelligente : le retour automatique au point de dĂ©part est corrĂ©lĂ© Ă la distance et au niveau de batterie.
Antigravity A1Deux capacités de batteries
L’Antigravity A1 propose deux options de batteries. La batterie standard permet jusquâĂ 24 minutes de vol, tandis que celle de haute capacitĂ© offre jusquâĂ 39 minutes thĂ©oriques. Bien quâune autonomie de 24 minutes puisse paraĂźtre limitĂ©e, la capture Ă 360° Ă©limine le besoin de plusieurs passes pour obtenir le bon cadrage. On ne consulte pas la vidĂ©o en se disant « jâaurais dĂ» faire ça, je vais recommencer » mais « jâai regardĂ© Ă cet endroit, mais de lâautre cĂŽtĂ© câĂ©tait plus intĂ©ressant, je vais simplement recadrer plus tard ». Ceci dit, mieux vaut opter pour l’un des deux bundles oĂč trois batteries sont fournies, au lieu d’une pour la version de base.

En tout cas, on peut se rĂ©jouir quâune batterie haute capacitĂ© soit disponible, car câest prĂ©cisĂ©ment un bĂ©mol chez DJI qui rĂ©serve ces batteries spĂ©ciales au marchĂ© extra-europĂ©en.
Si lâon excepte le pack basique qui ne contient quâune batterie de capacitĂ© normale, lâAntigravity A1 est livrĂ© avec 3 batteries pour les packs Explorer (capacitĂ© normale) et Infinity (haute capacitĂ©) et un hub de charge rapide (PD 30 W). Le hub de chargement prend en charge une fonction appelĂ©e Power Pooling. Le systĂšme redistribue lâĂ©nergie entre les batteries connectĂ©es pour garantir quâau moins une batterie soit toujours prĂȘte Ă voler.

Antigravity A1VidĂ©o : l’IA pour des montages facilitĂ©s
Comme avec lâInsta 360 X5, lâAntigravity A1 rĂ©ussit le tour de force de filmer Ă 360° sans apparaĂźtre Ă lâimage. Le processeur embarquĂ© gomme ainsi le corps du drone, ses bras ainsi que les hĂ©lices qui tournent. Un sacrĂ© tout de force.
CĂŽtĂ© formats vidĂ©o, lâA1 peut filmer en 8K30p ou 5,7K60p, avec un dĂ©bit de donnĂ©es maximum de 170 Mbps (HEVC). Câest amplement suffisant pour obtenir des vidĂ©os exemptes du moindre artĂ©fact de compression, puis procĂ©der Ă un montage et un export de haute qualitĂ© en 4K 16:9 par exemple. Pas de mode Log, ni de HDR donc, mais, avec un iPhone, les vidĂ©os peuvent ĂȘtre exportĂ©es en HDR Dolby Vision.
Antigravity a construit un Ă©cosystĂšme logiciel complet â ou plutĂŽt utilisĂ© celui dâInsta360 â pour rendre lâĂ©tape du montage ludique ou automatique.
Pour le grand public, l’application mobile Antigravity intĂšgre un module Auto Edit propulsĂ© par l’IA . Vous sĂ©lectionnez vos clips, et l’algorithme analyse le contenu. Il repĂšre les moments d’action, les paysages qui valent le coup, choisit les meilleurs angles de vue, applique des transitions cinĂ©matiques et cale le tout sur de la musique. C’est la promesse d’une vidĂ©o prĂȘte Ă partager sur TikTok quelques minutes aprĂšs l’atterrissage, sans avoir touchĂ© Ă un logiciel de montage complexe. On peut bien entendu sĂ©lectionner soi-mĂȘme les angles de cadrage et ajuster la durĂ©e de la vidĂ©o.
Antigravity Studio : le montage manuel ou tout auto
Pour les crĂ©ateurs sur Mac et PC, le logiciel de bureau Antigravity Studio apporte une innovation majeure : l’Adaptive Keyframe. Comment ça marche ? Pendant le vol, le drone enregistre la vidĂ©o, mais le casque enregistre aussi les mouvements de votre tĂȘte. De retour sur l’ordinateur, le logiciel peut utiliser ces donnĂ©es pour placer automatiquement des points clĂ©s (keyframes). ConcrĂštement, la vidĂ©o exportĂ©e reproduira ce que vous regardiez pendant le vol avec, bien entendu, la possibilitĂ© de dĂ©vier manuellement de ce qui est proposĂ©. Enfin, un module d’importation directe pour Adobe Premiere Pro est proposĂ©.
Antigravity A1Une qualité photo acceptable
Le mode photo de lâAntigravity A1 fonctionne Ă©galement Ă 360°. GrĂące Ă sa capacitĂ© Ă capturer des images sphĂ©riques de haute dĂ©finition, on peut choisir de recadrer ses photos aprĂšs coup, pour crĂ©er des images adaptĂ©es Ă diffĂ©rents formats (horizontaux, verticaux, panoramiques, etc.).

Une seule prise Ă 360° peut ĂȘtre utilisĂ©e pour gĂ©nĂ©rer plusieurs types de photos. Ce principe, « piloter dâabord, cadrer ensuite », encourage l’expĂ©rimentation et la crĂ©ativitĂ©, mĂȘme si en mode photo l’image se dĂ©forme rapidement et qu’il est impĂ©ratif de zoomer pour conserver une bonne gĂ©omĂ©trie. Et alors, on touche aux limites de l’utilisation d’une optique fish-eye : la dĂ©finition s’Ă©croule.
En termes de qualitĂ© pure, l’A1 reste donc en deçà de ce que propose DJI avec ses drones Ă optiques conventionnelles et ses plus grands capteurs. On peut exporter les photos au format RAW, mais on se retrouve alors avec une image Ă deux cercles qu’il est trĂšs difficile Ă exploiter avec les outils de dĂ©veloppement classiques, tels que Lightroom.
Toutefois, la possibilitĂ© d’enregistrer des photos en HDR est un plus pour les rĂ©seaux sociaux.

Antigravity A1Prix et disponibilité
L’Antigravity A1 est proposĂ© en trois bundles :
Standard bundle, 1399 euros : l’essentiel pour dĂ©buter. Comprend le Drone A1, le casque Vision Goggles, le Grip Motion Controller, 1 batterie de vol standard, des hĂ©lices de rechange et des verres de rechange.
Explorer bundle, 1599 euros : le choix de la raison. Il ajoute 2 batteries standard supplĂ©mentaires (soit 3 au total), le Hub de charge intelligent et un sac de transport. C’est le pack recommandĂ© pour ne pas ĂȘtre frustrĂ© par l’autonomie.
Infinity Bundle, 1699 euros : il remplace les batteries standard par 3 batteries haute capacitĂ©, inclut le hub de charge, le sac, ainsi quâun lecteur de carte rapide pour transfĂ©rer les rushes sans allumer le drone.






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