De la 4G sur la Lune dès cette année : mais à quoi ça sert ?

 

Nokia a prévu de lancer le tout premier réseau 4G lunaire dès 2023. La firme finlandaise veut prouver l'utilité de cette technologie pour de futures missions.

Le nouveau logo de Nokia

Si Nokia ne fabrique plus vraiment de smartphones, laissant à HMD le soin d’exploiter sa marque sur ce volet, la firme finlandaise n’en demeure pas moins un géant des télécoms, en particulier en Europe. Et pourquoi pas bientôt sur la Lune ? C’est ce qu’avance CNBC qui rapporte que le fabricant a toujours pour projet de lancer un réseau 4G sur notre satellite naturel.

Quelle idée saugrenue ? Il s’agit en réalité d’un projet murement réfléchi. En 2018 déjà nous l’évoquions dans nos colonnes en signalant à l’époque que le projet semblait aller plus vite que le raccordement en 4G de la totalité du métro parisien. Bon, la RATP a tout de même réussi à raccorder le métro avant la Lune.

Comme le souligne CNBC, l’objectif est simple : « améliorer les découvertes lunaires et, à terme, ouvrir la voie à une présence humaine sur le satellite. » L’objectif officieux est bien sûr aussi de se positionner sur ce segment et tenter de prouver que les réseaux terrestres peuvent s’adapter aux besoins des futures missions spatiales. Nokia a déclaré que son réseau « permettra aux astronautes de communiquer entre eux et avec le centre de contrôle de la mission, ainsi que de contrôler le rover à distance et de transmettre à la Terre des données vidéos et télémétriques en temps réel ».

SpaceX au décollage

Un des objectifs secondaires du constructeur est d’apporter sa pierre à un édifice plus large : aider à la recherche de glace sur la surface lunaire. « L’exploitation minière nécessite la mise en place d’un grand nombre d’infrastructures et l’obtention de données correctes sur l’emplacement de certaines ressources », avance Nokia.

L’entreprise prévoit donc de lancer son réseau 4G par l’intermédiaire d’une fusée SpaceX. Le réseau sera alimenté à l’aide de l’énergie solaire et il émettra depuis une station de base équipée d’antennes. La connexion LTE sera établie entre le rover et l’atterrisseur.