Dans une industrie du smartphone où même les plus grands, comme Oppo ou OnePlus, se replient sur des designs rectangulaires et classiques, le Realme GT 8 Pro a pour mission d’oser. Le nouveau flagship de Realme cherche à se distinguer par deux innovations majeures : le module photo interchangeable, une première purement esthétique, et une collaboration stratégique avec RICOH GR pour le logiciel photo.
Son ambition est d’offrir un appareil à la fois puissant, endurant, et doté d’une âme photographique. Mais le chemin vers le statut de référence est parfois semé d’embûches.

Fiche technique
Design
Tous les smartphones ont la même tête de nos jours. Oppo et OnePlus ont même abandonné leurs modules photo circulaires pour revenir à un classique rectangle flanqué sur le côté.

Avec le GT 8 Pro, Realme veut s’extraire de cette uniformisation des smartphones. Pour cela, il mise sur un module photo interchangeable, une première dans l’industrie.
Cependant, au-delà de l’effet d’annonce, ce concept interroge sur sa réelle valeur ajoutée pour l’utilisateur.
L’artifice de la modularité
On n’a pas eu à attendre l’arrivée des tests du GT 8 Pro pour que Realme mette largement en avant son îlot photo amovible.
Avec lui, Realme proclame avoir libéré le smartphone du « carcan du bloc photo fixe qui bridait son esthétique », favorisant une « philosophie modulaire » axée sur la personnalisation.

L’idée de transformer le bloc optique en un module amovible est amusante, mais est-ce bien pertinent ? Aucun changement au niveau des performances, c’est purement esthétique.
Deux vis étoilées sont à ôter avec le petit tournevis aimanté fourni dans la boîte. Le contour du module se détache alors. Il peut être remplacé par plusieurs modèles vendus séparément. On candit de teinte ou de forme. Circulaire, carré, en métal ou plastique orangé, c’est au choix. Personnellement, j’aime beaucoup le modèle carré qui donne une tête de robot au GT 8 Pro.
« Expérience tactile satisfaisante », « travail artisanal », « jeu de construction », « cérémonial ». Dans sa communication, Realme surjoue cet aspect physique de son smartphone afin de justifier l’existence même de cet accessoire parce que clairement si c’est amusant la première fois, ça n’en reste pas moins un gimmick qui ne change rien au produit.
Ergonomie et robustesse
Le Realme GT 8 Pro n’est pas un poids plume, affichant entre 214 g et 218 g ; cela dépend de la finition, tout comme l’épaisseur qui varie de 0,1 mm.
Dans l’ensemble, si l’on a eu un Oppo Find X9 Pro ou un OnePlus 15 en main, on n’est pas dépaysé. Le ressenti est similaire.
Realme en revient aussi à des tranches plates et des faces aplanies également. Un iPhone de plus sous Android diront les mauvaises langues.
Pour autant, il n’est pas désagréable à manipuler, notamment grâce à son dos texturé. Côté boutons, il se contente des basiques power et volume, ce qui est bien suffisant.
| Finition | Dimensions (L × l × P) | Poids |
| Diary White | 161,80 × 76,87 × 8,20 mm | 218 g |
| Urban Blue | 161,80 × 76,87 × 8,30 mm | 214 g |
Concernant la résistance de la façade, le GT 8 Pro utilise du Gorilla Glass 7i.
Son dos est protégé par un revêtement en silicone organique. C’est intéressant, mais on ne connaît pas la résilience de ce revêtement face aux huiles de la peau et à l’usure quotidienne, là où le verre à largement fait ses preuves.
Enfin, il est certifié IP66, IP68 et IP69.
Finitions : l’ambition écologique au détriment du luxe perçu
Le GT 8 Pro est proposé en deux finitions distinctes : Diary White et Urban Blue.
Pour la version bleue que nous avons testée, Realme a opté pour un dos en cuir effet papier fabriqué à partir de plastiques et de textiles recyclés. Le rendu est bon avec une bonne accroche en main et une absence de froideur comme on pourrait avoir avec du verre.

La découpe est impeccable et la finition est faite avec précision. D’ailleurs, Realme met en avant également la technologie Photonic Nano-Carving qui lui permet de graver des caractères sur le cuir avec une précision de 0,02 mm.
Écran
Le Realme GT 8 Pro s’appuie sur une dalle AMOLED de 6,79 pouces qui affiche une définition Quad HD+, soit 3136 par 1440 pixels. Le taux de rafraîchissement est lui aussi poussé, atteignant 144 Hertz, contre 120 Hz sur son prédécesseur. Ces spécifications sont complétées par les compatibilités HDR10+ et Dolby Vision.

Les joueurs compétitifs noteront que cet écran dispose d’un taux d’échantillonnage tactile de 3200 Hz. C’est un chiffre qui le place parmi les plus hauts jamais proposés sur un smartphone. Seule le OnePlus 15 que nous avons récemment testé propose autant.
Ajoutons que le Realme GT 8 Pro dispose toujours d’une technologie permettant d’utiliser son écran avec les doigts mouillés.
Luminosité : l’artifice des 7000 nits
Côté luminosité, Realme annonce un chiffre absolument colossal : 7000 nits en pic. Un tel chiffre, on ne l’a jamais vu en conditions réelles sur aucun smartphone.
En lisant les petites lignes, on s’aperçoit que ce pic est mesuré sur seulement 2 % de l’écran, en mode HDR. Il s’agit donc d’une donnée anecdotique, optimisée pour le marketing, et non d’une performance utilisable sur l’ensemble de la surface.

Les mesures que nous avons effectuées en utilisant notre sonde colorimétrique et le logiciel Calman de Portrait Displays, permettent de rétablir la vérité factuelle. En utilisation normale SDR (Standard Dynamic Range), la luminosité maximale mesurée atteint 1872 nits. Ce chiffre grimpe à 2100 nits lorsque l’appareil bascule en HDR (High Dynamic Range), couvrant l’intégralité de la surface de l’écran. Ces valeurs sont déjà excellentes, plaçant le GT 8 Pro dans le haut du panier des dalles actuelles. L’écran n’a donc absolument pas besoin de s’encombrer de déclarations pompeuses, ses performances réelles sont amplement suffisantes.
Un dernier point concerne la luminosité minimale. Realme indique un mode nuit capable de descendre jusqu’à 1 nit. Nos mesures confirment l’efficacité de ce mode avec une valeur de 1,7 nit atteinte, ce qui garantit un confort d’utilisation appréciable la nuit.
Calibration : la véritable force de l’écran
Le GT 8 Pro dispose d’une très bonne dalle qui est surtout parfaitement bien calibrée. Pour obtenir le meilleur de cette calibration, il faut prendre la peine d’activer le mode colorimétrique le plus fidèle dans les options. C’est en mode « vif » que l’on obtient les résultats les plus justes.
Nos mesures de fidélité des couleurs parlent d’elles-mêmes. En SDR, le Delta E moyen mesuré est de 2,03. Cette valeur est en dessous du seuil de 3, au-delà duquel l’œil humain commence à percevoir une dérive colorimétrique. On est donc assuré d’une très bonne retranscription des couleurs sur cet écran. En HDR, la fidélité se maintient également avec un Delta E moyen de 5,84, soit juste en dessous de la valeur cible de 6.


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Cette justesse se retrouve dans la température des couleurs. L’écran du GT 8 Pro ne souffre d’aucune dérive excessive, ni vers un ton trop froid (bleu), ni vers un ton trop chaud (jaune). Nous avons mesuré 6429 degrés Kelvin, une valeur extrêmement proche des 6500 degrés Kelvin visés qui correspondent à la lumière naturelle.
Couverture des espaces colorimétriques et usage spécifique
Concernant la couverture des espaces colorimétriques, le sRGB est largement comblé, atteignant 140 % de l’espace. Realme annonce que l’espace DCI-P3 est atteint à 100 %. De notre côté, nous relevons un taux de 94 %.
Rappelons que les espaces colorimétriques mesurent les nuances de couleurs que l’écran est capable d’afficher.
Performances
Le GT 8 Pro est équipé d’un Snapdragon 8 Elite Gen 5, la puce la plus puissante de Qualcomm. En exclusivité, nous avons pu la tester sur ce modèle il y a quelques semaines. Avec un produit final, nous avons relancer tous nos tests afin de voir si la belle promesse que nous avions eu était toujours une réalité. Et oui, pas de doute, le Realme GT 8 Pro est un smartphone très solide.

Il fait partie des smartphones les plus puissants du moment. Devant lui, on trouve le One Plus 15 qui brille par un excellent système de refroidissement et le Redmagic 11 Pro, premier smartphone avec un AIO. L’iPhone 17 Pro Max, quant à lui, caracole en tête.

Concernant la chauffe, elle est un poil plus élevée que sur le prototype que j’avais pu tester. À pleine charge, on atteint 38°C au point le plus chaud, ce qui reste bas.
Surtout, j’observe moins de throttling sur ce modèle final. Il se comporte mieux, son refroidissement étant plus efficace. On conserve environ 80% des performances sur la longueur. Il est endurant et c’est bien pour les amateurs de jeux ou les vidéastes.
Pour plus de détails sur les performances, je vous redirige vers mon article dédié qui, comme je l’indique ici, demeure tout à fait pertinent.
Pour aller plus loin
J’ai testé le nouveau Snapdragon 8 Elite Gen 5 sur un prototype Realme et ça décoiffe !
Logiciel
Le GT 8 Pro embarque avec lui l’interface Realme UI 7.0, entièrement repensée selon la marque pour allier design, intelligence et fluidité.
Esthétique et personnalisation : le « Light Glass » en question
L’interface adopte un style baptisé « Light Glass », qui mise sur la transparence. Une forte inspiration d’iOS et son Liquid Glass bien qu’ici ce soit très léger.
On a droit à des icônes Ice Cube dotées d’une légère transparence et d’un Centre de Contrôle bénéficiant d’un effet de verre dépoli.
Comme toujours chez Realme, la personnalisation visuelle est poussée. On peut aller au-delà des thèmes basiques, avec notamment des thèmes à texte large, des Live Photos, des fonds vidéo, ainsi que la personnalisation des icônes, des widgets et des écrans de verrouillage.
Les icônes sont aussi interactives puisque l’on peut facilement les redimensionner par glisser-déposer. Et on a toujours la personnalisation des animations d’empreintes digitales.
Tous ces éléments participent à un sentiment de liberté pour l’utilisateur, et celui que cela n’intéresse pas ne sera pas embêté, les options étant rangées dans les sous-menus du système.
L’Intelligence Artificielle : des assistants qui demandent confirmation
Le GT 8 Pro n’échappe pas à l’intégration de l’IA. Realme met en avant plusieurs fonctionnalités dédiées.
- AI Notify Brief : Cette fonction génère automatiquement des résumés personnalisés des notifications en tenant compte de l’urgence de chacune.
- AI Framing Master : c’est un assistant de composition intelligent qui aide l’utilisateur à obtenir un cadrage photo esthétique rapidement. Comme chez Google, c’est sympa, mais trop long à moins de dédier une séance photo à cela.
- AI Gaming Coach : cet outil apprend des habitudes de jeu. Il intègre AI Highlight (enregistrement automatique des moments clés comme les kills ou les victoires pour créer une compilation vidéo) et AI Smart Reply (réponses rapides dans le jeu).

Fluidité et Multitâche : des chiffres à l’épreuve du réel
Realme UI 7.0 se targue de bénéficier d’optimisations système profondes. Comme OnePlus avant lui, il propose un système qui booste la réactivité du téléphone. Son Flux Engine est le cœur de ces promesses, censé améliorer la réactivité de 15 %, la fluidité de lancement des applications de 22 % et la fluidité du défilement des applications de 29 %. Des chiffres bien élevés qui sur un début d’utilisation du téléphone sont difficiles à vérifier. Pour le moment, tout est très rapide à lancer et oui, le temps d’ouverture des apps a bien été optimisé, mais on doute encore de l’intérêt de gagner quelques millisecondes sur cette tâche.
Pour le multitâche, on retrouve la Barre Latérale commune à OnePlus et Oppo aussi. Elle permet un accès instantané aux outils clés et peut exécuter jusqu’à 12 applications.

Enfin, le GT 8 Pro est à même de faire tourner simultanément deux jeux. Nous avons essayé et ça fonctionne bien, mais on doute aussi de l’intérêt de cette option. Ça prouve surtout qu’il en a sous le pied.
Le GT 8 Pro est donné pour 4 ans de mises à jour majeures et 6 ans de mises à jour de sécurité. C’est un peu faible face à la concurrence. Avec de telles performances, on irait plutôt taquiner les 5 ou 7 ans histoire de coller avec le peloton de tête.
On note enfin la présence de quelques pourriciels. Cinq, ce n’est pas beaucoup et surtout pas de jeux inutiles, mais à 1000 euros le téléphone, on ne devrait pas en trouver.
Photo
L’ambition photographique du Realme GT 8 Pro est d’offrir un rendu photo totalement différent de la concurrence.
Cette différenciation repose entièrement sur la nouvelle collaboration de Realme avec RICOH.

Fruit de quatre années de co-développement, il reprend notamment le style RICOH GR pour capturer l’authenticité et se glisser sur le créneau de la photo de rue.
Composition Matérielle : des mégapixels à outrance
Le GT 8 Pro embarque trois objectifs sur son dos :
- un grand-angle Sony IMX906 (50 MP, 1/1.56”, f/1.8, OIS, RICOH GR-level)
- un téléobjectif périscopique Samsung HP5 (200 MP, 1/1.56”, f/2.6, OIS)
- un ultra grand-angle (50 MP, 1/2.88”, f/2)
- un capteur selfie (32 MP, 1/3.1”, f/2.4)
Une configuration très solide que je n’ai pas encore testé à fond. Aussi n’est-ce ici qu’une très grosse prise en main auquel manque encore un avis définitif.
De ce que j’en ai vu, le module principal offre un piqué solide et un excellent zoom x2 « lossless », comme on le voit sur la texture du bitume du fichier, mais il trébuche sur la gestion de la dynamique : le ciel de la photo de rue est ici totalement brûlé.
Mais c’est le téléobjectif périscopique de 200 Mpx qui réserve les vraies surprises. Les clichés en x3 sont d’une précision redoutable, et le « crop » x6 bluffe par sa capacité à maintenir des détails fins sans lissage excessif.
En revanche, l’argumentaire marketing s’effondre dès qu’on dépasse le x20, comme sur beaucoup de concurrents. Jusqu’en x30 on peut donner le change, mais au-delà ce sont des reconstructions artificielles.
Dès que la lumière manque, le smartphone semble trébucher lourdement. Contrairement aux promesses d’optiques « haute transparence », les photos nocturnes urbaines sont gâchées par de violents reflets parasites alors que Realme axe sa communication sur leur suppression.
Tout aussi inquiétante, la gestion de l’exposition est brutale : pour compenser une stabilisation sans doute moyenne, l’appareil pousse la sensibilité à des niveaux trop élevés sur les portraits et scènes d’intérieur, entraînant un lissage numérique qui détruit les textures.
La touche Ricoh
Le Mode RICOH GR, intégré à Realme UI 7.0, est l’élément qui doit transformer l’expérience de prise de vue. Activé par un simple geste, il offre une interface dédiée avec un démarrage instantané.
L’une des fonctions les plus pertinentes est le Snap Focus Mode, qui permet de prérégler la distance de mise au point. Pour le photographe de rue, il s’agit d’une fonction essentielle qui garantit une photo immédiatement nette avec un simple clic, privilégiant la vitesse de capture de l’instant (point-and-shoot) sur la précision de l’autofocus.
Le mode propose également deux focales classiques emblématiques de RICOH GR : 28 mm (pour les scènes urbaines larges) et 40 mm (pour les moments plus intimes). Ces focales, si elles offrent un cadre esthétique apprécié des puristes, sont des recadrages numériques basés sur le capteur principal, qui limitent la liberté créative en imposant des contraintes de composition.
L’héritage se manifeste surtout par les cinq rendus exclusifs RICOH GR Classics (Standard, Positive Film, Negative Film, Monotone et High Contrast B&W). Ces tonalités, fruits d’une expertise de près de trente ans, sont le véritable atout de style du GT 8 Pro. Elles permettent d’obtenir un rendu de qualité sans passer par une longue post-production. Néanmoins, l’utilisateur devra se méfier de cette facilité, car elle remplace la personnalisation manuelle par un catalogue de presets. Heureusement, la fonction Customized Tone permet de créer jusqu’à six « recettes » de style visuel personnalisées pour retrouver un certain contrôle.
Audio
L’expérience audiovisuelle, un pilier de la communication du Realme GT 8 Pro, repose sur une série d’optimisations matérielles et logicielles visant à offrir la « Best Audiovisual Fidelity », notamment en contexte de jeu. Cependant, l’analyse des spécifications montre que si Realme a fait un effort technique, l’ensemble repose largement sur des artifices logiciels et l’expérience haptique pour prétendre au statut de référence audio.
Système de haut-parleurs : la promesse d’une symétrie parfaite
Le GT 8 Pro intègre des doubles haut-parleurs symétriques à cavité complète Dual 1115E. L’utilisation du terme « symétrique » vise à garantir que l’équilibre stéréo est maintenu, que ce soit pour le visionnage de films ou l’écoute musicale, promettant une expérience « immersive à haute fidélité et à volume élevé ».
Cette configuration est un net pas en avant par rapport au simple « Dual Speaker » du modèle précédent, le GT 7 Pro. Et le résultat est bon avec un rendu enveloppant, dense et précis. Le son ne sature pas et on a un rendu flatteur qui convient parfaitement à des vidéos YouTube et du jeu vidéo.
L’amélioration du son s’appuie par ailleurs sur une béquille logicielle : la technologie N’Bass Acoustic Bass Boost. L’idée est d’améliorer les basses via un boost acoustique logiciel. Ça fonctionne plutôt bien, mais on perd en la question de la fidélité.
Et puis les amateurs de FPS sur mobile seront servis avec le FPS Gaming Enhanced Footstep. Il s’agit d’une optimisation conçue pour amplifier le bruit de pas dans les jeux. Cette fonction, bien que pratique pour la performance en jeu, altère le signal d’origine, le rendu est donc optimisé pour le jeu, mais moins agréable à l’oreille.
Réseau et communication
Le Realme GT 8 Pro est équipé du Wi-Fi 7. Il supporte également le Bluetooth 6.0 avec Low Energy et BLE Audio, et intègre une puce 360° NFC pour une compatibilité étendue.
Côté 5G, il embarque un logement pour double Nano SIM et prend en charge un total de 21 bandes de fréquence 5G, ce qui, selon Realme, garantit une compatibilité dans plus de 150 pays.
Innovation intéressante, le GT 8 Pro intègre le SignalCatcher System. Ce dispositif vise à optimiser le réseau pour conserver une bonne fluidité même avec une seule barre de signal. Pour ce faire, le téléphone bascule en un rien de temps entre un réseau Wi-Fi et un réseau cellulaire. Realme ajoute une large couverture du réseau avec un maillage de cinq antennes sur le châssis. Elles sont disposés de sorte à ne pas être couvertes en mode paysage et booste la réception. Et c’est un truc qui fonctionne vraiment. Avec mon réseau Wi-Fi en carton, j’ai tout de même pu jouer tranquillement depuis mon lit alors que le signal n’est pas des meilleurs.
Batterie
7000 mAh, on a l’impression que ça devient de plus en plus la norme chez les constructeurs chinois. C’est cette énorme capacité qui anime au long cours le GT 8 Pro. J’avais déjà pu éprouver une telle batterie sur le GT 7 et je retrouve le même confort ici.
À l’instar du OnePlus 15, on est en présence d’un champion de l’autonomie. Et Realme a réussit à gagner 500 mAh par rapport au GT 7 Pro sans pour autant toucher aux dimensions de l’appareil. Chapeau !

En streaming, la lecture de « À l’Ouest rien de nouveau » sur Netflix (2h30) consomme 8%. En jeu, sur Genshin Impact, une heure de jeu fait tomber la batterie à 91%.
Dans ce second scénario, il est parmi les meilleurs, mais attention, nous n’avions pas activé les boost de performances disponibles dans le centre de contrôle. Avec eux, la consommation est plus forte. Pour le streaming vidéo, il est derrière le OnePlus 15, mais reste très bon.
Et puis, nous avons aussi lancé un test d’autonomie sur PCMark. Le résultat concorde avec nos tests manuels : 18h44, c’est excellent.
Bien évidemment, tous nos tests ont été réalisés dans les mêmes conditions, à 250 nits avec un volume à 50%, Wi-Fi et réseau mobile activés.
Enfin de la charge sans fil !
L’avancée majeure pour la série GT est l’introduction de la charge sans fil 50 Watts et de la charge inversée. Elles manquaient cruellement au GT 7 Pro et c’était un des points négatifs que nous avions relevés.
En filaire, le GT 8 Pro supporte la charge 120W que l’on connaît déjà et qui est très efficace. Avec elle, on atteint :
- de 0 % à 50 % en 15 minutes.
- de 0 % à 100 % en 40 minutes.
Si ces temps vous paraissent longs, rappelez-vous que el GT 8 Pro embarque une immense batterie de 7000 mAh. Ce n’est pas à commparer avec les scores de charge d’un smartphone de 5000 mAh.

Prix et disponibilité
Realme n’augmente pas ses prix sur son modèle de base. Avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage, on peut le toucher à 999 euros.
L’autre version possède 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. On grimpe alors à 1199 euros, c’est 100 euros de plus que le GT 7 Pro, mais celui-ci n’avait que 12 Go de RAM.
Notons surtout que Realme organise une opération Early Birds avec un pack intéressant. Il comprend le téléphone en 512 Go, un bloc secteur, des écouteurs et un pack regroupant plusieurs « skins » pour habiller son module photo ainsi que la coque adaptée. Et le prix est attractif : 1099 euros.
Verdict provisoire
Le Realme GT 8 Pro est un téléphone qui ne laisse personne indifférent. C’est un champion incontestable de l’endurance, grâce à sa batterie de 7000 mAh qui lui permet d’atteindre 18h44 sur PCMark, avec une charge filaire ultra-rapide et l’arrivée attendue de la charge sans fil 50 W. Ses performances sont excellentes et sa gestion thermique maîtrisée.
Cependant, son design — s’il ose nettement — reste convenu. Son module photo interchangeable est certes amusant la première fois, mais se révèle vite n’être qu’un gadget purement esthétique.
La partie photo est la plus décevante : si les modes RICOH GR offrent un style distinctif et le Snap Focus est idéal pour la photo de rue, l’appareil trébuche sur les fondamentaux. La dynamique est brûlée en plein jour et la suppression des reflets parasites promise par Realme est un échec en photo de nuit.
Heureusement, à 999 euros le Realme GT 8 Pro est bien positionné. Il est une alternative puissante pour qui privilégie l’autonomie et le jeu. Néanmoins, d’un autre côté, il sort quelques semaines après le OnePlus 15 qui lui ressemble beaucoup et semble afficher une plus grande polyvalence.

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