La 3D sans lunettes 3D, c’est un serpent de mer depuis plus de 15 ans. Pour le grand public, elle a été popularisée avec la Nintendo 3DS en 2011, alors que la technologie était jusque là réservée aux musées et autres lieux publics.
Il faut dire que la stéréoscopie sans lunettes ne s’est jamais vraiment démocratisée, mais quelques marques tentent le coup chaque année pour la faire revenir sur le devant de la scène.
C’est le cas de Samsung cette année avec son écran Odyssey 3D, un produit d’un nouveau genre qui se destine aux jeux vidéo, mais aussi aux contenus vidéos. Après une annonce au printemps dernier, nous avons pu voir l’écran lors du salon de l’IFA 2025 à Berlin pour vérifier si la technologie a gagné en maturité.
Une 3D sans lunettes convaincante
Les conditions de test furent pour ainsi dire limitées, puisqu’un seul jeu était présenté pour les visiteurs du salon, à savoir Mongil : Star Dive, un action RPG au style graphique purement japonais.
Une direction artistique tout indiquée pour la technologie du Samsung Odyssey 3D. Les premières impressions une fois les yeux face à l’écran sont bonnes, voir très surprenantes. L’impression de relief est bien présente (heureusement) avec l’œil qui s’habitue très facilement entre les éléments de premier et second plan.
Les scènes de combat plus dynamiques restent lisibles, notamment avec de nombreux effets visuels, tels que les particules. J’ai quand même pu percevoir quelques superpositions malheureuses entre les éléments de l’interface et certains éléments du décor.
On peut aussi percevoir quelques effets de ghosting (images fantômes) lors des scènes les plus complexes, mais il faut vraiment y prêter l’œil sur le titre que nous avons testé.
Globalement, lors de ma courte session avec l’écran, j’étais plutôt convaincu par la technologie qui semble tout indiquée pour le jeu vidéo. Mais plusieurs questions subsistent.
Limité à certains jeux
Si les premières impressions sont bonnes, elles sont issues d’un environnement contrôlé de test. Plusieurs questions subsistent : existe-t-il une fatigue oculaire inhérente à la technologie proposée par Samsung ? Comment se comporte-t-elle sur d’autres jeux ?
Car oui, la liste des jeux compatibles reste limitée à une vingtaine de titres pour le moment, comme Lies of P, Stray, Palworld ou encore Black Myth Wukong. Il serait ainsi intéressant de savoir si chacun de ces jeux bénéficie du même traitement, ou si l’expérience peut varier en fonction des implémentations.
Tant de question auxquelles il faudra répondre dans un test, d’autant que l’écran propose à côté des spécifications plutôt convaincantes : dalle LCD de 27 pouces en définition 4K, 165 Hz, son spatial et présence de LED qui s’accordent avec les couleurs du contenu. Le tout pour un tarif de 1699 euros.
L’addition est donc très salée pour un écran LCD qui paie clairement pour l’avant-gardisme de sa technologie sur cette catégorie de produits.
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