Test du Samsung Galaxy S6 edge+ : une réussite, sans surprise

Smartphones • 2015

Samsung Galaxy S6 edge + 7
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Samsung Galaxy S6 edge+ au meilleur prix ?

En bref
Samsung Galaxy S6 edge+

8 /10
Points positifs du Notre Verdict
  • Look (and feel)
  • Finitions parfaites
  • Qualité photo indéniable
  • Ecran excellent, sûrement le meilleur du marché
  • Performances légèrement améliorées
  • Autonomie améliorée
Points négatifs du Notre Verdict
  • Prise en main difficile, comme toutes les phablettes
  • Très salissant, en particulier sur la version noire saphir
  • Prix très élevé, à partir de 800 euros sans engagement
  • Absence de port SD, et donc d'extension du stockage de données
  • Utilité logicielle des bords incurvés limitée

Ce test a été réalisé le 26 Août 2015 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Habitué à proposer un Galaxy Note 5 lors du salon de l’IFA, Samsung a cette fois changé ses plans et a décidé de lancer sa phablette courant août pour s’éviter une concurrence trop forte avec l’iPhone 6S, attendu à la même période. L’an passé, Samsung avait également sorti un Galaxy Note Edge, mais cette fois il a opté pour un mobile aux deux bords incurvés : le Samsung Galaxy S6 edge +. Dépourvu de stylet, ce smartphone s’avère être une simple variante plus imposante (5,7 pouces au lieu de 5,1 pouces) de son S6 edge, et tentera de séduire les amoureux de grandes diagonales. Mais il doit pour cela corriger certains des défauts de son prédécesseur.

Samsung Galaxy S6 edge + 6

 

Fiche technique

ModèleSamsung Galaxy S6 edge +
Version d'AndroidAndroid 5.1.1 Lollipop
Interface Touchwiz
Taille d'écran5,7 pouces
Définition d'écran1440 x 2560 pixels
Résolution d'écran518 ppp
ProtectionCorning Gorilla Glass 4
SoCExynos 7420
CPU4 x Cortex-A53 à 1,5 GHz
4 x Cortex-A57 à 2,1 GHz
GPUMali-T760MP8
Mémoire RAM4 Go
Mémoire interne32 / 64 Go
Appareil photo dorsal16 mégapixels
Capteur ISOCELL
OIS
Vidéo2160p@30fps
1080p@60fps
720p@120fps
Appareil photo frontal5 mégapixels
1440p@30fps
Batterie3 000 mAh
CapteursAccéléromètre, Gyroscope, Proximité
Lumière ambiante, Fréquence cardiaque, SpO2
4G LTELTE Cat9 450/50 Mbps
800 / 1800 / 2600 MHz
Wi-Fi802.11 a/b/g/n/ac
NFCOui
Bluetoothv4.2, A2DP, Low Energy
GPSA-GPS, GLONASS, Beidou
USBmicroUSB v2.0
SIM1 x nano SIM
Dimensions154,4 x 75,8 x 6,9 mm
Poids153 grammes
Prix799 euros

 

Plus grand, plus imposant, moins pratique

Grand vainqueur de la dernière édition du Mobile World Congress, le Samsung Galaxy S6 edge avait su séduire les foules grâce à un détail pas franchement anodin. Outre le contour de métal qui orne désormais l’appareil, et c’était une nouveauté pour la gamme Galaxy S, c’est l’écran incurvé sur les deux bords du mobile qui lui a valu ses lettres de noblesse. Il faut dire qu’un élément aussi différenciant a le don de séduire un public en quête perpétuelle de nouveautés, et certainement trop habitué à voir des dizaines de smartphones presque identiques sortir tous les ans.

Samsung Galaxy S6 edge + 2

Le Galaxy S6 edge + reprend donc les codes esthétiques de son aîné, offrant deux belles courbes à son écran, et conservant un contour métallique où seuls quelques éléments se déplacent à peine. En bas du mobile, par exemple, le microphone précédemment placé à droite près de la sortie audio, prend cette fois place de l’autre côté, à proximité de la prise Jack 3,5 mm. Les tranches gauche et droite ne bougent pas d’un poil, et arborent toujours les boutons de réglage du volume ainsi que le bouton de démarrage placé de l’autre côté et se logeant sous le pouce d’un droitier. Quelques changements sont à noter sur la tranche supérieure, qui s’absout du capteur infrarouge et déplace le deuxième microphone de la droite vers la gauche.

Samsung Galaxy S6 edge + 5

À l’arrière du téléphone, il n’y a pas non plus de changement à noter. Quant à la façade, elle est similaire, à un détail près : il semble y avoir un nouveau capteur sur la bordure supérieure, qui prend place à côté des deux, bien visibles sur le côté gauche.

Samsung Galaxy S6 edge + 4Samsung Galaxy S6 edge + 10

Finalement, ce n’est bien que le changement de taille qui peut séduire ou repousse sur ce mobile. Si le format de 5,1 pouces du Galaxy S6 edge était idéal pour la prise en main, malgré des bords d’écran qui donnent une bien étrange sensation dans la paume, le format de 5,7 pouces rend la navigation difficile, voire impossible à une main. Les surfaces en verre sont esthétiques, mais glissantes, tout comme les bords incurvés. Il faudra donc être prudent pour s’éviter de mauvaises surprises. On ne peut donc pas dire que la prise en main soit idéale. À titre de comparaison, le LG G4 (presque similaire en largeur et hauteur) est plus agréable à l’utilisation en raison de son dos courbé. Le constat est à peu près similaire avec le OnePlus 2, qu’on craint bien moins de faire tomber.

Samsung Galaxy S6 edge + 15 Samsung Galaxy S6 edge + 14

À noter également, et on ne s’en rendait pas forcément compte avec le Galaxy S6 edge blanc qui nous sert pour les comparatifs, que la surface vitrée est belle, mais extrêmement salissante. Le modèle bleu de S6 edge + est un véritable attrape traces de doigts après quelques heures d’utilisation. Malgré ses différents points relevés, le S6 edge + s’adresse de toute façon à un marché de niche. Et difficile de faire plus élégant pour une phablette. Plus pratique ? Ça, c’est une autre histoire.

 

Un écran toujours impressionnant

L’écran de ce S6 edge + est réputé pour être encore meilleur que celui des S6 et S6 edge. Rien d’étonnant à cela, Samsung s’améliorant sans cesse dans ce domaine et ayant eu six mois pour apporter quelques améliorations. De ce que l’on a pu mesurer avec notre sonde, la luminosité s’améliore légèrement, passant à 390 cd/m2 à 100%. Il faut d’ailleurs savoir que cette luminosité bondit jusqu’à plus de 600 cd/m2 lorsqu’une forte source de lumière est repérée par le capteur de luminosité.

Cet écran garde d’ailleurs la même définition (1440 x 2560 pixels) que le Galaxy S6, mais avec un écran de 5,7 pouces, il perd légèrement en densité de pixels. On a donc un écran affichant 518 ppp alors que celui du Galaxy S6  affiche 577 ppp. Mais pas la peine d’être triste puisqu’une telle différence est indécelable à l’oeil nu.

 

Vraiment utile, la barre latérale ?

Samsung profite de son Galaxy S6 edge + pour faire évoluer légèrement son logiciel. TouchWiz avait déjà bien changé entre le Galaxy Note 4 et les fleurons du début d’année, et Samsung agit maintenant à petits pas. Le constructeur a ici modifié les icônes, leur donnant des arrondis plus prononcés. On a du coup l’impression qu’un nouveau thème est présent sur le mobile, mais il remplace tout simplement l’ancien.

samsung-galaxy-s6-edge-+

Autre élément d’évolution à relever : l’écran latéral. D’abord, il n’y a maintenant deux panneaux, l’un contenant les contacts rapides, et l’autre permettant de configurer diverses applications à lancer rapidement. Comme sur le S6 edge « classique », on ajoute des contacts favoris via les petits boutons « plus », sauf que lorsqu’on clique sur un contact, il s’affiche désormais de manière centrale sur l’écran, et propose les options d’envoi de message, de mail, ou d’émission d’appel.

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La deuxième barre latérale, contenant les applications favorites, est affublée d’un tutoriel expliquant l’ajout d’apps. De base, la calculatrice et l’appareil photo sont ajoutés aux applications rapides, mais vous pouvez les supprimer ou en ajouter de nouvelles. Elles seront au maximum de cinq dans ce menu. Quant à la praticité de la chose, on émet quelques réserves, et on a même tendance à dire qu’on utilise très peu les barres latérales au quotidien, si c’est pour se rendre compte d’une notification (posé sur l’écran, il peut s’illuminer pour vous signaler un appel, message ou mail reçu). On suppose qu’il faut en prendre l’habitude pour que ce fonctionnement devienne intuitif.

 

Des performances améliorées

Étonnamment, les résultats des principaux benchmarks sont meilleurs que ceux du Samsung Galaxy S6. C’est très léger, mais tout de même notable. Il se dit que Samsung à probablement optimisé son Exynos 7420, et cela expliquerait donc ces performances accrues. Mais quand on regarde de près CPU-Z ou toute autre application donnant accès aux informations hardware, il n’y a pas de différences majeures entre les deux mobiles.

Benchmark/ModèleSamsung Galaxy S6 edge +Samsung Galaxy S6
AnTuTu v562 62361 150
PC Mark5 2405 000
3DMark Ice Storm Unlimited Total24 17722 265
3DMark Ice Storm Unlimited Graphics27 24623 630
3DMark Ice Storm Unlimited Physics17 34118 521
GFXBench T-Rex (onscreen / offscreen)37 / 57 FPS37 / 54 FPS
GFXBench Manhattan (onscreen / offscreen)15 / 25 FPS7,6 / 23,3 FPS
Lecture / écriture séquentielle-318 / 143 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire-20 023 / 5 146 IOPS

Afin de tenter de mieux coller à la réalité, nous avons également utilisé le protocole aperçu lors du comparatif iPhone 6 – Galaxy S6 et plus récemment avec le focus sur les performances du OnePlus 2. Pour rappel, le test consiste à lancer, à la suite, 9 applications différentes (Netflix, Instagram, Twitter, Facebook, Candy Crush Saga, Voyages SNCF, YouTube, Skype, Spotify) et de calculer le temps nécessaire pour réaliser la tâche. Le Galaxy S6 edge+ met 38 secondes, soit le même temps que le Galaxy S6, qui est le smartphone le plus rapide sur ce test. En revanche, les 4 Go de mémoire vive ne semblent pas avoir réglé le petit souci sur le multitâche. En effet, après avoir ouvert les 9 applications (en finissant par Spotify), nous avons tenté de rouvrir Netflix depuis le multitâche. L’application a eu besoin de se recharger. D’autres smartphones dotés de 2 à 3 Go de mémoire vive n’ont pas ce comportement et permettent de rouvrir Netflix en un clin d’œil, sans avoir besoin de rechargement.

 

Le photophone qu’on aime

Outre son superbe design, quel est l’atout majeur du Samsung Galaxy S6 edge ? Pour beaucoup, ce sont ses performances en photographie, visiblement inégalables cette année. Du coup, Samsung a joué la carte de la sécurité et n’apporte pas de changements sur la partie photo de son mobile. Sauf que cette fois, il semble que tous les capteurs utilisés dans la conception des produits soient de type ISOCELL, alors que Samsung se fournissait également chez Sony (IMX 240) pour ses S6 et S6 edge. Les différences sont assez faibles entre les deux capteurs, du moins pour l’utilisateur « lambda ».


Au niveau du logiciel par contre, Samsung a ajouté une fonctionnalité intéressante : la sauvegarde de photographies au format RAW dans le mode « Pro ». Notez qu’il faut toutefois l’activer en accédant aux paramètres de l’app photo. Ces clichés RAW (30 Mo environ) ne seront pas visibles dans l’application Galerie, mais uniquement en les exportant sur votre ordinateur. Ce qui est intéressant toutefois, c’est qu’on peut désormais prendre un cliché RAW, le sauvegarder sur son mobile, et le travailler directement avec une application comme Lightroom. Peu de personnes utilisent réellement ces outils, mais ils seront heureux de pouvoir effectuer pas mal de tâches du bout du doigt.

 

Autonomie en progression

La grande interrogation de ce Samsung Galaxy S6 edge +, c’est bien son autonomie. Si dans un premier temps, les Galaxy S6 et S6 edge nous avaient séduits dans ce domaine, on s’était vite rendu compte que les résultats n’étaient pas si bons que cela. Au quotidien, l’autonomie était même limitée, notamment à cause des chauffes régulières du mobile. Ici, cette chauffe est beaucoup plus contenue – certainement parce que la dissipation de chaleur est plus importante dans ce grand format et parce que Samsung aurait optimisé sa puce – et on connaît beaucoup moins de situations risquant de drainer la batterie. Le S6 edge chauffait pour un oui ou pour un non.

Les différents tests effectués nous font dire que ce smartphone est bien plus doué que son prédécesseur. D’abord, le test classique d’une heure sur YouTube en mode avion (Wi-Fi activé) avec une vidéo HD nous fait perdre 12 % d’autonomie. Sur le calcul effectué par le mobile via nos habitudes de consommation, il nous prédit d’ailleurs 44 heures de charge restante. C’est certainement beaucoup. Le second test consiste à lire une vidéo Full HD importée directement sur le terminal. Cette fois, on ne perd que 7 % de charge. C’est bon.

PC Mark : autonomie (minutes)
  • Galaxy S6 edge+ : 488
  • Galaxy S6 : 373
  • Xperia Z3+ : 469

Nous avons également passé le mobile au crible de PC Mark et son test d’endurance. Chargé à fond, le smartphone obtient 8h05 d’utilisation. Cela fait partie des meilleurs résultats, et c’est au-dessus des Galaxy S6 (6h13), S6 edge (7h03) ou Sony Xperia Z3+ (7h49). En utilisation quotidienne, on doit dire qu’on passera facilement la journée d’utilisation, d’autant qu’à moins d’un grand soleil dehors, il ne sera jamais utile de pousser la luminosité du mobile à fond. Ce S6 edge + est effectivement meilleur que les versions de 5,1 pouces qui embarquent de toute façon des accumulateurs moins imposants (2550 mAh pour le S6).

 

Conclusion

Note finale du test
8 /10
Comme il est difficile de donner une note à un tel produit. Les éléments à prendre en compte sont si nombreux qu'on se perd dans nos calculs, et qu'il a fallu un temps infini pour déterminer s'il méritait plus qu'un sept. D'abord, le format est immense, mais ne peut pas être pris en compte pour une note objective, puisque certains y trouveront leur compte, et d'autres non. Ce S6 edge + s'adresse évidemment à un marché restreint et est moins susceptible de toucher un large public que ne l'est son prédécesseur, avec son écran de 5,1 pouces.

Si on se plaignait de la prise en main, de l'ergonomie du S6 edge, on est encore plus pessimiste à ce sujet concernant le edge +. L'utiliser à une main s'avère compliqué, voire dangereux, puisque les surfaces en verre donnent évidemment un côté glissant au produit. Les tranches du moment sont superbes oui, mais elles ne sont pas vraiment agréables en main. Et pas franchement pratiques pour l'attraper lorsqu'il est posé sur une table.

D'ailleurs, on émet également de plus en plus de réserves sur l'utilité des écrans latéraux puisque Samsung n'apporte pas de folies côté logiciel, qui auraient pu justifier le choix de bords incurvés. Si certains d'entre nous s'en servent pour consulter l'heure la nuit, on avoue ne jamais utiliser la barre latérale qui regroupe les contacts et applications rapides au quotidien. Alors c'est beau, cela donne un côté unique au mobile, mais c'est tout. On a plus affaire à un objet de luxe, d'esthétique, qu'à un produit pensé pour la praticité.

Néanmoins, il faut bien noter que Samsung a amélioré des choses sur son mobile. Si d'après notre test de performance, le giga-octet de RAM en plus ne sert à rien tant que tout n'est pas parfaitement optimisé, le processeur semble mieux se comporter et les résultats de benchmarks sont encore plus flatteurs. On remarque également que le téléphone a bien moins tendance à chauffer que ne le faisait le S6 edge. Les performances photographiques sont équivalentes à celles du S6, avec en plus la sauvegarde des clichés au format RAW.

Le téléphone embarque une batterie de 3000 mAh qui lui confère une meilleure autonomie, avec des résultats de tests plutôt impressionnants. D'un autre côté, cette taille d'accumulateur est le minimum syndical que l'on pouvait espérer d'un mobile possédant de telles dimensions.

Notre constat final, c'est que le Samsung Galaxy S6 edge + s'améliore légèrement par rapport au S6, mais n'apporte pas réellement de plus-value, si ce n'est la correction de deux ou trois de ses défauts. Cinq mois après le S6 edge, on est finalement face à une variante plus grande qui s'adresse à un marché de niche.

Points positifs du Notre Verdict

  • Look (and feel)

  • Finitions parfaites

  • Qualité photo indéniable

  • Ecran excellent, sûrement le meilleur du marché

  • Performances légèrement améliorées

  • Autonomie améliorée

Points négatifs du Notre Verdict

  • Prise en main difficile, comme toutes les phablettes

  • Très salissant, en particulier sur la version noire saphir

  • Prix très élevé, à partir de 800 euros sans engagement

  • Absence de port SD, et donc d'extension du stockage de données

  • Utilité logicielle des bords incurvés limitée

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