Six mois avec un Samsung Galaxy Note 9 : trop grand, trop bon

 

J’ai passé six mois avec un Samsung Galaxy Note 9. Si mes débuts avec lui ont été un peu difficiles, je me suis pris d’affection pour le bougre et ses qualités multiples. Retour d’expérience.

Trop grand. Trop imposant. Presque trop lourd…. Et pourtant je l’aime beaucoup. Le Samsung Galaxy Note 9 a des défauts certains, néanmoins je mentirais éhontément si j’osais affirmer que ce smartphone ne m’a pas séduit. Voilà six mois environ que je l’utilise et il est temps maintenant de faire un premier retour d’expérience.

Apprendre à aimer

Dans un bon nombre de films romantiques hollywoodiens à l’eau de rose, les deux protagonistes principaux ne s’apprécient pas au début. Ils se chamaillent, se boudent et se chicanent. Mais après ces vains ergotages, l’étincelle finit par naître et embras(s)e une passion ardente.

Entre le Galaxy Note 9 et moi, l’histoire a suivi le même cours. Si parler d’amour dévorant est évidemment une grossière exagération, force est d’admettre que j’ai appris à apprécier ce smartphone alors que ce n’était pas gagné au début.

L’aspect un peu trop rectangulaire et l’immensité de l’appareil m’ont tout d’abord rebuté. Je n’ai jamais nié qu’il s’agissait d’un excellent téléphone, mais son design sortait un peu de mes canons de beauté. Mais il fallait bien que je me force — pour les besoins de cet article. À noter pourtant que j’utilisais auparavant un Huawei Mate 10 Pro qui n’a pas sa carte de membre dans le club des petits smartphones.

Mais petit à petit, j’ai pris goût à utiliser la brique. Même si le Galaxy Note 9 n’est pas l’appareil le plus confortable du monde, j’ai pris le pli et assez naturellement j’ai fini par trouver la bonne manière de le tenir et je me suis habitué à son poids dans ma poche — soulignons que l’appareil ne tiendrait pas dans la poche d’un pantalon de femme.

Il y a toujours ces rares moments où j’ai plus l’impression d’être encombré qu’autre chose, mais on va simplement dire que le Galaxy Note 9 s’est finalement bien intégré dans mon quotidien. Au-delà de ces préoccupations, je dois également reconnaître que le téléphone est robuste. Il est tombé à bien des reprises et n’a presque pas souffert des mauvais traitements que je lui ai infligé. Et pourtant, je n’ai jamais lové le bougre dans une coque protectrice. Il a toujours affronté le monde avec le dos exposé et l’écran dénudé.

Cette témérité lui a valu d’être écorné par quelques cicatrices : les deux angles à droite sont croqués par de vilaines petites écailles tandis que la couleur bleue s’est effacée sur une minuscule entaille à trois centimètres sous le bouton de déverrouillage. Rien de bien grave. À l’inverse : j’ai été bien plus embêté après avoir tordu le tiroir qui loge les nano SIM et qui s’est révélé un peu fragile. Je n’ai eu qu’occasionnellement besoin d’une deuxième SIM, mais celle-ci est devenue bien difficile à introduire dans le téléphone.

Certes, je me suis un petit peu plaint de la grande taille du Samsung Galaxy Note 9. N’allez cependant pas croire que j’en fais de même avec son grand écran de 6,4 pouces. Samsung est le maître de l’AMOLED et a su faire de cette dalle l’une des meilleures du marché. Lorsque je regarde des vidéos sur mon smartphone, je ne le perçois pas comme une contrainte, mais vraiment comme quelque chose de confortable.

One UI c’est génial

Peu avant la sortie de cet article, je me suis épanché sur l’amour que je nourris à l’égard de la nouvelle interface One UI sous Android 9.0 Pie. Pour la faire courte, je retiens essentiellement trois choses : les interactions adaptées au grand écran du téléphone, le thème sombre et l’intuitive navigation par gestes.

La mise à jour aura bien pris son temps, mais elle vaut clairement le détour. En combinant One UI avec le Nova Launcher, j’ai trouvé mon bonheur.

On ne va toutefois pas s’arrêter là pour la partie logicielle, car il faut parler du cas Bixby. Hélas, l’assistant intelligent conçu par Samsung ne parle français que depuis très récemment et seulement en version bêta. Or, pendant de longs mois, Bixby n’a représenté pour moi qu’une gêne dont il fallait me débarrasser. C’est la raison pour laquelle j’ai installé BxActions. À ce jour, cela reste encore l’une des meilleures astuces que j’ai à suggérer pour utiliser agréablement le Galaxy Note 9.

Cette application permet de reconfigurer le bouton dédié à Bixby. Après quelques tentatives de personnalisation, j’ai tout simplement décidé de désactiver la touche en question. Celle-ci ne sert donc juste à rien, mais au moins elle ne m’embête plus.

Réaffection de Bouton Bixbi S1

Réaffection de Bouton Bixbi S1

Un autre détail m’a un petit peu perturbé : la barre d’état. Celle-ci n’est interrompue par aucune encoche et pourtant elle n’affiche jamais plus de trois icônes de notifications sur sa moitié gauche. Si vous recevez plus d’alertes, celles-ci ne seront signalées que par de petits points indiquant qu’il vous faudra abaisser le panneau des raccourcis pour en savoir plus.

La capture d’écran ci-dessus a été prise alors que j’avais reçu un SMS, un appel en absence et quelques messages sur Messenger. Mais comme vous pouvez le voir, on ne peut pas deviner cela avec un simple coup d’œil. Heureusement, après publication de cet article, un lecteur attentionné m’a indiqué qu’il était possible d’afficher toutes les notifications en allant dans Paramètres > Notifications > Barre d’état.

Je n’avais malheureusement pas assez fouillé et me voilà à présent débarrassé de ce petit souci.

Une télécommande stylée

Le stylet S Pen est LA particularité du Galaxy Note 9. Hélas, je ne l’utilise sans doute pas à son plein potentiel. Je l’ai trouvé bien pratique pour noter des mémos sur l’écran verrouillé du téléphone. Pour aller faire les courses ou me rappeler un appel important à passer, c’est vraiment parfait. J’ai bien tenté de gribouiller deux trois choses sur l’application Notes mais sans grand intérêt.

Pour tout vous dire, dans mon cas, le S Pen sert bien plus souvent de télécommande que de stylet. J’ai ainsi pu prendre des photos de groupe en m’incluant dedans et sans avoir à faire de selfie. Il fallait toutefois à chaque fois trouver une solution pour stabiliser le smartphone sur sa tranche. J’ai donc régulièrement dû le poser sur un muret, un carton, un bouquin sur une étagère… Mais le jeu en vaut la chandelle puisqu’il évite d’avoir recours à un retardateur. Avec le S Pen en main, je peux demander à chacun de prendre la pose tranquillement avant d’appuyer sur le bouton du stylet et avoir ainsi un meilleur contrôle de la prise de vue.

Ci-dessous, vous trouverez le cliché pris avec le S Pen que j’apprécie le plus. Ici, en pleine randonnée avec des amis, nous avons posé un sac à dos au sol, j’y ai accolé le téléphone après avoir délogé le stylet, et il ne restait plus qu’à m’allonger à droite du cadre pour capturer cet instant de répit et plein de poésie.

La belle saturation

Le Samsung Galaxy Note 9 dispose d’un double capteur photo de 2 x 12 mégapixels. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est parfait pour immortaliser des scènes en beauté. La mise au point se fait très rapidement, le niveau des détails est très précis, les contrastes sont bien gérés et l’appareil gère avec aisance la plupart des scènes aux conditions lumineuses compliquées. Copie parfaite ? Peut-être pas tant que cela, car il y a une information importante que nous n’avons pas encore mentionnée : le penchant de la phablette pour la saturation des couleurs.

Quand on leur demande, la plupart des gens répondent qu’ils préfèrent les photos fidèles à la réalité. Néanmoins, dans notre comparatif photo opposant le Galaxy Note 9 aux Google Pixel 3 XL, iPhone XS et Huawei Mate 20 Pro, ce sont les images saturées qui ont remporté le plus de voix (l’iPhone a ainsi gagné la plupart des épreuves). L’un des exercices consistait en un plan rapproché d’une fleur rouge et là c’était le Galaxy Note 9 qui avait remporté la manche avec l’image qui suit.

La photo est très belle, mais la dominante cinabre est un tantinet plus vive que dans la réalité. Et cette tendance s’est faite ressentir dans la plupart de mes photos. Mais ne boudons pas notre plaisir, le Galaxy Note 9 est un excellent appareil photo qui sublime les paysages qui s’offrent à nos yeux. Pour des souvenirs de voyage, c’est parfait.

En parlant de paysages, le mode Panorama du Galaxy Note 9 est l’un des meilleurs que j’ai pu essayer. Il préserve une assez bonne qualité d’image et réussit dans l’immense majorité à ne pas doubler ou déformer les personnes et éléments qui bougent au moment de la prise de vue. C’est pourtant un piège dans lequel tombent bon nombre de smartphones.

La présence de deux capteurs photo permet notamment de profiter de jolis effets bokeh. Les contours du visage ou de l’objet pris en photo sont bien délimités et l’effet flou en arrière-plan est bien dosé. À noter que le second capteur du Galaxy Note 9 peut être utilisé indépendamment pour un zoom x2 dans l’image, mais je ne m’en suis servi presque exclusivement pour photographier des pancartes de loin pour mieux lire ce qui y était inscrit. Rien de bien palpitant.

La qualité des selfies quant à elle est bien plus sensible aux conditions lumineuses. Globalement, je l’ai trouvé très satisfaisante, sans être infaillible.

Enfin, la qualité vidéo du Samsung Galaxy Note 9 est très bonne et parfaitement stabilisée. La problématique de la saturation se fait ressentir ici aussi.

Avec ou sans jack, c’est parfait

En ce qui concerne la qualité audio du Galaxy Note 9, je n’ai rien à redire. Au début de mon utilisation de ce téléphone, j’avais encore mon casque filaire Sennheiser HD 598 CS dont j’étais très content et qui s’alliait extrêmement bien avec la phablette. Je n’ai jamais été déçu. Mais l’herbe étant toujours plus verte ailleurs, j’ai lentement mais sûrement commencé à lorgner le Sony WH-1000XM3 sans fil ; et plus particulièrement sur son excellente réduction active du bruit et sa signature audio délicieuse.

Une promotion au Black Friday m’a fait craquer et depuis je suis totalement conquis par ce casque et l’accent qu’il met sur les basses (ce que j’adore à titre personnel). En le couplant au Galaxy Note 9, je profite d’un son puissant, clair et détaillé. Sur les haut-parleurs stéréo du téléphone, le constat est forcément moins reluisant. Le spectre audio est bien moins large et le haut-parleur du haut manque d’intensité.

Toujours fiable

En termes de puissance brute théorique, le Galaxy Note 9 équipé d’un Exynos 9810 couplé à 6 Go n’atteint pas les mêmes sommets que le Huawei Mate 20 Pro ou le OnePlus 6T. Cependant, dans la vie de tous les jours, est-ce que cela se ressent vraiment ? Non. Le Galaxy Note 9 fait tourner un jeu mal optimisé comme Fortnite sans sourciller. Personnellement, je ne suis pas un joueur mobile acharné et mes sessions vidéoludiques se concentrent plutôt sur des titres 2D qui n’inquiètent jamais le téléphone.

Mis à part cela, j’apprécie beaucoup le fait que malgré la tonne d’applications que j’ouvre en même temps, la phablette honore son rang de smartphone haut de gamme. Par exemple, le fait de naviguer longuement sur Instagram avec une série Netflix qui tourne en picture in picture ne représente pas un challenge très compliqué pour le Galaxy Note 9. Je ne l’ai que très rarement senti chauffer entre mes mains. Et encore, c’était tiède et je poussais vraiment le bouchon très loin.

Quant à l’autonomie, la batterie de 4000 mAh se montre bien fiable à mon goût. Si l’appareil photo ou des applications comme Instagram ou Netflix l’épuisent sensiblement plus vite que d’autres tâches, je réussis toujours à tenir une bonne journée et demie avec une utilisation relativement active mêlant chaque jour une à deux heures de visionnage de vidéos sur YouTube, plusieurs interactions sur Twitter, beaucoup de navigation sur Chrome, au moins une quinzaine d’échanges sur WhatsApp et un casque Bluetooth constamment connecté au téléphone.

Je pense que l’on trouve assez facilement des produits plus autonomes, mais le Galaxy Note 9 ne déçoit pas sur ce point-là et, jusqu’à présent, je n’ai pas encore l’impression que la batterie s’est usée. Pour la recharge, je ne vais pas vous cacher que les chargeurs puissants dont profitent certains modèles concurrents me font envie, mais le bloc de 15W du Galaxy Note 9 reste assez efficace, même pour ceux qui sont un peu pressés. Comme nous le disions dans notre test : 30 minutes suffisent à récupérer 40 % de batterie.

Conquis

Le Samsung Galaxy Note 9 est un smartphone complet. Si sa grande taille peut poser problème, il arrive à combler ce « défaut » en proposant une expérience complète et confortable. Mention spéciale à l’esthétique des photos et à l’interface One UI aussi appréciable l’une que l’autre.

Point besoin de le dire longuement : six mois après, je suis conquis. Rappelons que l’acquisition d’un Samsung Galaxy Note 9 nécessite de débourser une somme conséquente. Vendu initialement à 1009 euros, le téléphone est désormais officiellement proposé à 859 euros par son constructeur pour le modèle de 128 Go (extensible).

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