
Le dernier classement Euro NCAP des aides à la conduite est tombé comme un couperet pour Tesla. Alors que Kia, Renault, Porsche ou Toyota atteignent le niveau « Très bon » (4/4), la Model S du constructeur californien se voit rétrogradé à un modeste « Modéré » (2/4). Un résultat d’autant plus surprenant que la marque d’Elon Musk aime à se présenter comme pionnière des technologies de conduite autonome. Mais ce résultat n’étonne finalement pas les conducteurs qui connaissent bien les Tesla.
Attention à ne pas confondre Autopilot et FSD
Car si Tesla brille toujours en matière de freinage d’urgence ou d’évitement d’obstacles, les critères d’Euro NCAP ne se limitent pas aux prouesses de l’IA. L’organisme européen juge avant tout l’équilibre entre l’assistance fournie par le système (ses performances) et le lien avec le conducteur, que ce soit par la communication visuelle (informations sur l’écran) ou par la conduite collaborative (le fait de laisser le conducteur pouvoir reprendre temporairement le volant). Et sur ces derniers points, l’Autopilot accuse clairement le coup face à la concurrence.
Pour aller plus loin
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Précisons que l’Euro NCAP a testé l’Autopilot en Europe, une fonction qui existe depuis environ 10 ans, et dont les performances ont régressé au fur et à mesure du temps à cause de la réglementation européenne, moins souple que celle en vigueur aux États-Unis.
Il ne s’agit pas du FSD (Full-Self Driving) qui devrait arriver dans quelques mois en Europe. Dans tous les cas, il s’agit d’une technologie de conduite semi-autonome de niveau 2, avec un régulateur de vitesse adaptatif et un centrage dans la voie : le conducteur reste responsable et doit continuer à regarder la route et à se tenir prêt à reprendre le volant.
Un problème de communication ?
Premier reproche : la communication. Le terme « Autopilot », martelé depuis 2015, est jugé trompeur. Il entretient l’illusion d’une conduite sans intervention humaine, alors même que Tesla se dédouane systématiquement dans ses conditions d’utilisation, rappelant que le conducteur doit rester attentif à tout moment.
Cette ambiguïté est désormais pointée du doigt par les régulateurs, comme récemment en Allemagne où la justice a considéré que l’Autopilot ne remplissait pas les conditions d’un système de conduite autorisé en usage courant, avant de faire machine arrière.

Mais le fond du problème va bien au-delà du marketing. Là où Mercedes, BMW ou même Renault imposent un suivi rigoureux du regard via des caméras infrarouges, Tesla continue de s’appuyer majoritairement sur la rotation du volant pour détecter l’attention du conducteur.
Précisons malgré tout que la caméra selfie (sous le rétroviseur) a été activée il y a quelques mois dans les Tesla pour justement tracker le regard du conducteur et désactiver l’Autopilot si ce dernier ne regarde pas la route. On imagine qu’EuroNCAP n’a pas testé une voiture dotée de ce système.
Le vrai problème de l’Autopilot
Mais le véritable point noir des Tesla en Autopilot a été relevé par l’EuroNCAP. C’est la conduite collaborative, qui ne l’est pas réellement. Si le conducteur souhaite intervenir brièvement, pour se décaler (laisser passer un motard ou une ambulance) ou dépasser, le maintien dans la voie se désactive instantanément.
À l’inverse, l’immense majorité (pour ne pas dire la totalité) des autres constructeurs tolèrent une reprise partielle du volant par le conducteur sans couper totalement l’assistance. Résultat : l’Autopilot obtient un score famélique de 30 % en « Assistance Competence », loin des 70 à 85 % de ses concurrents.

Et c’est terriblement frustrant, car cette note si faible est obtenue avec une sous-note de 96 % dans la partie aides à la conduite. C’est-à-dire performances de son système, comme par exemple le régulateur adaptatif de vitesse et le maintien dans la voie.
Tesla reste également irréprochable sur le volet « Safety Backup », autrement dit la capacité à réagir en cas de danger. Évitement de collision, blocage du système en cas de défaillance d’une caméra ou encore arrêt de la voiture en cas de malaise du conducteur.
À quand le FSD en Europe ?
On voit donc que l’Autopilot a clairement un retard affolant. En fait, Tesla ne s’en occupe plus du tout et ne s’en cache pas. Le constructeur américain a une seule envie : commercialiser le FSD en Europe. Et, encore une fois, ce sont les réglementations européennes qui lui en empêchent, pour le moment. Une première mise à jour pourrait avoir lieu en septembre 2025, date à laquelle le FSD pourrait avoir le droit d’être activé sur autoroute. Mais ce n’est qu’une hypothèse.
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