
Tesla ne cesse de faire parler de lui depuis plusieurs mois, avec un objectif : faire remonter ses ventes, qui sont en baisse depuis le début de l’année 2025. Alors, le constructeur multiplie les annonces en tout genre. Mais s’il fait aujourd’hui les gros titres, ce n’est cette fois-ci pas pour une bonne nouvelle.
Une défaillance grave
Si la firme est plébiscitée par ses innovations en matière de voiture électrique, elle n’est pas exempte de défauts. Et à vrai dire, elle se retrouve souvent dans le collimateur des autorités, en raison de défaillances de certaines de ses technologies. On pense notamment à sa conduite autonome Autopilot, qui a fait l’objet de plusieurs enquêtes. Et cela à cause de divers accidents graves, voire parfois même mortels. Mais ce n’est pas tout, car si le constructeur américain fait parler de lui, c’est pour une autre raison.
Comme le révèle le site Car & Driver, la marque est actuellement sous le coup d’une enquête ouverte par la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration). Il s’agit de l’entité qui est en charge de la sécurité routière aux Etats-Unis. Et celle-ci s’intéresse très souvent à Tesla depuis quelques années. Aujourd’hui, c’est tout particulièrement la Model Y qui est visée par le document, visible sur le site de l’organisation gouvernementale. La raison ? Ses portières resteraient bloquées dans certains cas.

En fait, le souci viendrait plus précisément des poignées de portes, qui sont pour mémoire affleurantes. Cela signifie qu’elles sont intégrées à la carrosserie, une tendance que l’on retrouve chez de nombreux constructeurs. Ce qui permet notamment de réduire la résistance à l’air et d’améliorer le Cx (coefficient de traînée). Mais le souci, c’est que l’ouverture se fait uniquement de manière électrique. En cas de défaillance, il est impossible d’ouvrir la voiture manuellement.
Plusieurs conducteurs de Tesla Model Y en ont justement fait l’amère expérience au cours des derniers mois. Ce qui a conduit l’ouverture d’une enquête fédérale, qui a reçu neuf signalements de propriétaires. Dans la plupart des cas, cela concernait des parents, dont l’enfant était enfermé à l’intérieur du véhicule. Après avoir installé ce dernier dans le siège-bébé, ils ont refermé la portière et n’ont pas pu la rouvrir par la suite. Quatre personnes ont notamment été contraintes de briser la vitre de leur auto.
Plusieurs centaines de milliers de voitures concernées
Or, cela peut être particulièrement dangereux, notamment en cas d’urgence. Pourtant, la loi oblige les constructeurs à équiper leurs voitures dotées de telles poignées d’un système d’ouverture manuel. Le souci, c’est que ce dernier se trouve à l’intérieur du véhicule, et un bébé ou un animal ne peut donc pas l’activer lui-même. Aussi, en plus du manque de praticité des poignées affleurantes, notamment dénoncé par le patron de Volkswagen, la panne de Tesla doit être corrigée. Car le souci concernerait pas moins de 174 000 véhicules de la marque.
Il ne s’agirait pour le moment que la Model Y de 2021, mais il n’est pas exclu que d’autres exemplaires soient aussi touchés. Mais d’où vient le souci ? Selon les premiers éléments de l’enquête, la cause serait liée à une panne de la batterie auxiliaire 12 volts. Pour la NHTSA, cela serait ici dû à un voltage insuffisant. Même si Numerama précise qu’aucun propriétaire n’aurait signalé la présence d’un voyant lui signalant que une batterie faible. Mais les investigations ne sont pas encore terminées pour le moment.

Précisons que Tesla a remplacé les batteries 12 volts au plomb par des batteries 12 volts au lithium à partir de 2022. Ce qui devrait régler ce problème, puisque la durée de vie d’une batterie au lithium est beaucoup plus élevée, et la lecture de sa tension par les systèmes embarqués beaucoup plus simple.
Précisons que nous parlons ici de la batterie 12 volts, qui alimente les systèmes secondaires de la voiture, et qui est rechargée par la batterie haute tension principale.
Ce problème pourrait également concerner les autres voitures de la marques, que ce soit la Model S, Model X ou Model 3. L’enquête devrait permettre d’y voir plus clair.
Quoi qu’il en soit, il est probable que les poignées affleurantes finissent pas disparaître des voitures électriques. Et ce alors que le gouvernement chinois envisage d’interdire purement et simplement ce dispositif sur les voitures de ses constructeurs. Car ce dernier craint les risques en cas d’urgence, telle qu’un incendie ou un accident. Comme pour les boutons physiques dans les habitacles, les constructeurs pourraient finir par faire machine arrière dans les prochaines années.
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