Pourquoi certaines bornes de recharge pourraient être dangereuses pour la santé

 
Selon une récente étude, se poster à proximité des bornes de recharge pour voitures électriques seraient dangereuses pour la santé. En cause ? Des taux de particules fines très élevés. Mais il existe une solution très simple.

Depuis de nombreuses années, on entend dire que les voitures électriques sont plus respectueuses de l’environnement que les autos thermiques. Et il a déjà été prouvé à de nombreuses reprises que cette motorisation pollue effectivement moins. Cependant, vous vous en doutez, tout n’est pas rose non plus.

Une pollution insoupçonnée

Car on ne peut pas réellement dire que les autos zéro-émission (à l’échappement) sont totalement propres. En effet, leur production reste quand même assez polluante, et tout particulièrement l’extraction des matériaux pour les batteries. Et puis certains éléments sont aussi très polluants, comme la carrosserie (similaire à celle d’un thermique).

Sans oublier que si les voitures électriques ne rejettent pas de CO2 à l’usage, elles ne sont pas parfaites non plus. Plusieurs études avaient notamment pointé du doigt la pollution émise par l’usure des pneus, ainsi que celle issue des particules de freins. Même si ce souci est moins présent qu’avec des autos thermiques, grâce notamment au freinage régénératif. Ce dernier use nettement moins les disques et les plaquettes. Mais ce n’est pas tout, car il existe aussi une autre source de pollution méconnue.

Il s’agit des bornes de recharge, comme le révèle une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie, à Los Angeles. Publiée dans la revue Science Direct, cette dernière à de quoi interpeller. On apprend en effet que les environs des stations de recharge, notamment à proximité des transformateurs, auraient un grand taux de particules fines (PM2,5), pouvant dépasser ceux que l’on retrouve dans les stations-service, et même dans les centres-villes. Dans ce dernier cas, la concentration moyenne y est de 7 à 8 microgrammes par mètre cube.

Et ce chiffre monte à environ 10 à 11 microgrammes près des grands axes routiers comme les autoroutes. Il atteint les 12 microgrammes dans les stations-service classiques. Mais lors des relevés aux abords des bornes de charge, les scientifiques ont relevé des valeurs très élevées, atteignant les 15 microgrammes. Pire encore, certains pics ont été relevés à 200 microgrammes par mètre cube. Des données très inquiétantes, mesurées sur un échantillon de 50 stations de charge situées dans le comté de Los Angeles.

Quelle solution ?

Mais pourquoi les bornes de charge polluent telles autant ? En fait, la réponse est assez simple. Lorsqu’elles convertissent le courant du réseau pour le rendre compatible avec la charge des voitures, les armoires électriques produisent énormément de chaleur. Et forcément, il faut éliminer cette dernière afin que les infrastructures ne surchauffent pas et ne tombent pas en panne. Les stations sont équipées de grands ventilateurs, qui brassent de l’air. Or, ils soulèvent aussi de nombreuses particules présentes sur le sol.

Cela peut être des particules issues des pneus ou des freins, mais aussi de la pollution d’une autre origine. Ces dernières, 30 fois plus fines qu’un cheveu, sont alors renvoyées dans l’air et nous les respirons. Elles pénètrent ensuite très profondément dans les poumons et se retrouvent dans la circulation sanguine. Elles peuvent favoriser l’apparition de maladies cardiovasculaires et respiratoires à plus ou moins long terme. Heureusement, il existe une solution toute simple pour réduire les risques selon les chercheurs.

Il suffit tout simplement de s’éloigner des armoires électriques, de quelques dizaines de mètres. La concentration décline très rapidement et atteint des niveaux plus acceptables. Une autre astuce consiste tout simplement à rester à bord de sa voiture pendant la charge. Surtout que certains modèles sont équipés de filtres permettant de réduire le nombre de particules qui pénètrent dans l’habitacle.


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