Ces chiffres impressionnant prouvent à quel point la voiture électrique de Xiaomi peut faire du mal à Tesla

 
À peine lancée, la nouvelle Xiaomi SU7 a déjà totalisé pas moins de 75 000 commandes. Un vrai succès pour la berline électrique, alors que le jeune constructeur vise les 10 000 livraisons dès le mois de juin prochain.

Fondée en 2010, Xiaomi est une marque chinoise désormais bien implantée dans le monde entier, notamment connue pour ses smartphones ainsi que ses trottinettes électriques. Mais la firme veut élargir ses domaines de compétences et aller encore plus loin.

Des ventes très prometteuses

C’est dans ce contexte que l’entreprise a levé le voile en tout début d’année sur sa première voiture électrique, la nouvelle Xiaomi SU7. Cette dernière rivalise frontalement avec la Tesla Model S, la BYD Seal et les Xpeng P7 et autres Nio ET5 pour ne citer qu’elles. Une berline très prometteuse, qui se décline en plusieurs versions avec des moteurs pouvant atteindre les 578 chevaux dans sa version la plus haut de gamme. Affichée à partir de 27 650 euros en Chine, cette nouvelle venue rencontre déjà un grand succès.

C’est ce que confirme l’agence britannique Reuters, qui annonce que pas moins de 75 000 commandes ont déjà été enregistrées par le constructeur chinois, basé à Pékin. Des chiffres trois à cinq fois supérieurs aux estimations de Xiaomi, qui vient de lancer officiellement la production de sa berline et dont les livraisons vont même démarrer bien plus tôt que prévu. De très bonnes nouvelles pour l’entreprise, puisque l’on craignait que l’arrivée de la SU7 mette à mal ses finances et les fragilisent.

Or, tout semble donc aller pour le mieux pour le constructeur, qui annonce que pas moins de 5 781 unités ont déjà été livrées, comme l’indique le site chinois AutoHome. Mais ce n’est pas tout, car ce dernier espère atteindre la barre des 100 000 livraisons d’ici au mois de juin. Une très bonne nouvelle donc et un objectif ambitieux, tandis que l’on en sait un peu plus sur le profil des clients. Pas moins de 28 % des acheteurs sont des femmes, alors que ces dernières achètent de plus en plus de voitures en Chine.

Par ailleurs, on apprend également que de nombreux clients ont fait le choix d’opter pour Apple CarPlay dans leur véhicule. Désormais, les acheteurs devront faire preuve de patience, puisque la firme chinoise annonce un délai de livraison de six à huit mois tant la demande est forte. À tel point que Lei Jun, le patron de Xiaomi a même incité les plus pressés à se tourner vers une autre voiture chinoise, comme la Luxeed S7, entre autres. Et ce même si la production va accroître sa cadence au fil du temps.

Un grand succès pour la berline

Et pour cause, l’usine de production de la nouvelle SU7 serait en mesure de fabriquer une voiture toute les 76 secondes, ce qui correspond à à peine plus d’une minute. De quoi rivaliser frontalement avec Tesla, grâce notamment à l’usage du gigacasting, comme pour le constructeur américain. Un procédé qui permet de réduire considérablement le nombre de pièces nécessaires, ce qui possède plusieurs avantages. À commencer par une fabrication bien plus rapide, de même qu’un coût de production très nettement réduit par rapport à la méthode traditionnelle.

Pour l’heure, Xiaomi se dit concentré à 100 % sur le marché chinois, mais il n’est cependant pas exclu que la nouvelle SU7 fasse un jour la route jusqu’en Europe. Mais cela n’est toutefois pas prévu pour tout de suite, tandis que le prix serait revu à la hausse si c’était le cas. Actuellement, seules les version standard et Max, qui coiffe la gamme sont produites. Les livraisons de la déclinaison Pro intermédiaire devraient démarrer dans le courant du mois de mai. Selon Reuters, pas moins de 6 000 salariés travaillent dans l’usine de la marque en Chine.

La nouvelle Xiaomi SU7 se décline en plusieurs variantes avec des moteurs électriques V6, V6s et V8, dont la puissance s’échelonne entre 299 et 578 chevaux, pour un couple maximal de 635 Nm. La berline embarque également des batteries utilisant la chimie LFP (lithium — fer — phosphate) et avec une architecture CTB (cell-to-body). La capacité est quant à elle comprise entre 73,6 et 101 kWh, ce qui lui permet d’afficher une autonomie maximale de 810 kilomètres environ selon le cycle d’homologation chinis CLTC.