
Trois ans après sa première Redmi Pad, Xiaomi renouvelle sa tablette d’entrée de gamme avec un modèle sobrement nommé Redmi Pad 2.
On ne change pas radicalement de produit. Xiaomi reste dans la continuité avec un nouveau modèle qui améliore tous ses composants sans proposer pour autant de véritable exploit technologique. Une mise à jour tout de même bienvenue, surtout pour le prix demandé puisqu’elle débute à 201 euros.
Ce tarif est d’ailleurs l’un de ses meilleurs arguments. Néanmoins, il ne faudra pas la considérer comme une machine à tout faire, à l’inverse d’une Galaxy Tab, par exemple, ses performances demeurant assez légères. Néanmoins, en tablette domestique, elle a une place à se faire sur le marché.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi Redmi Pad 2 |
---|---|
Dimensions | 166,04 cm x 254,58 mm |
Taille de l’écran | 11 pouces |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Densité de pixels | 274 ppp |
Technologie de l’écran | LCD |
Modèle du processeur | Helio G100-Ultra |
Mémoire vive (RAM) | 4, 8 Go |
Mémoire interne | 128, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | 8 Mp |
Appareil photo (frontal) | 5 Mp |
Wifi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.3 |
NFC | Inconnu |
Étanche | Non |
Poids | 510 grammes |
Couleurs | Vert, Gris |
Fiche produit |
Design
La Redmi Pad 2 s’articule autour d’un grand écran de 11 pouces. Attention, entrée de gamme, donc il y a un bord noir assez présent. Cependant, je ne l’ai pas trouvé choquant comparé à mon iPad Pro de 2020.
Ses mensurations sont à l’avenant. Comptez 254,58 x 166,04 x 7,36 mm pour 510 grammes. Certes, c’est un peu plus épais et lourd qu’une tablette haut de gamme, mais à l’usage on oublie vite ces mesures tant le design est réussi.

Le dessin est moderne avec des faces plates qui traînent leur filiation des smartphones de Xiaomi récents. Surtout, la Pad 2 bénéficie d’un châssis monocoque en métal qui donne clairement une impression bien plus premium que ne pourrait le laisser envisager son prix. Ajoutons que le métal est aussi un gage de durabilité par rapport au verre qui, en cas de chute pourrait se briser.
La surface est légèrement grainée et est très confortable en main. Sur le contour de la tablette on trouve un port USB-C, une sortie minijack, les évents des haut-parleurs et trois boutons classiques : Power, volume haut et volume bas.

Une petite trappe permet d’extraire un tiroir de carte microSD permettant d’étendre le stockage de l’appareil jusqu’à 2 To.
Contrairement à Apple, Xiaomi ne perce pas son écran sur sa tranche fine, mais sur sa longueur. On y trouve un capteur selfie.
La partie caméra est completée à l’arrière par un unique objectif inséré dans un large module photo, bien trop grand d’ailleurs pour celui-ci. La marque REDMI est gravée sur le dos ainsi que les informations légales, mais sur la finition grise, elles sont presque imperceptible.
Stylet
La Redmi Pad 2 est compatible avec le Redmi Smart Pen, un stylet actif. Disponible en option, il est facturé 54,90 euros. Blanc, il comprent deux boutons et un port USB-C pour sa charge.
Il est sensible à la pressions et plutôt réactif avec un taux d’échantillonnage de 240 Hz.

Dans l’application Mi Canvas (dessin, écriture), ses boutons permettent de naviguer entre les couleurs et les types de crayons ; sur Google Chrome, ils permettent de défiler l’écran, par exemple.
Une longue pression sur celui proche de la mine active l’application Mi Canva, sur l’autre, c’est l’outil de capture d’écran qui s’ouvre.
Pour un usage basique, il est très largement utilisable, et suffisament précis même pour de la modélisation 3D.
Cover
Une coque est vendue en option. Si la Redmi Pad 2 peut être considée comme peu onéreuse, le discours n’est pas le même pour sa protection facturée 39,90 euros, soit 1/5 du prix de la tablette !
Passé cette considération, on une cover parfaitement adaptée à la Remi Pad 2. Aucun jeu, la partie arrière est en plastique dur et le volet qui recouvre l’écran reprend la mécanique des cover d’iPad. Ainsi, on s’en sert pour tenir la tablette à la verticale en la repliant derrière elle et il est actif. En le repliant, l’écran s’éteint. L’ensemble a un toucher soyeux et agripant agréable et sécurisant. En revanche, en position ouverte, tablette tenue en main, on aurait apprécié un aimant pour tenir le volet avant qui a tendance à baloter.
Écran
L’écran utilisé n’est pas un Oled. À ce prix, on n’est pas surpris. C’est un LCD IPS de 11 pouces au format 16:9 avec cependant une très généreuse définition de 2560 x 1600 pixels.
Pour ne rien gâcher, il est compatible 90 Hz. Cette fréquence de rafraîchissement peut être mise en automatique ou fixée à 90 Hz. Le défilement est d’autant plus fluide.

Concernant la calibration de la dalle, nous l’avons soumise à notre protocole basé sur le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays et notre sonde colorimétrique.
Trois schémas de couleur sont disponibles dans la section affichage des paramètres de la Pad 2. Le meilleur est le mode Standard. Il n’offre pas une colorimétrie parfaite, mais s’en rapproche.
On relève ainsi un DeltaE moyen de 3,35 en SDR et 7,14 en HDR. Des données un peu éloignées des valeurs cibles (3 et 6), surtout en HDR. Néanmoins, le point blanc a le mérite d’être juste avec une température de 6479K. Concernant la luminosité, c’est un peu plus compliqué puisqu’elle tourne autour de 370 nits en SDR comme en HDR. Impossible de recommander cette Pad 2 pour une utilisation en plein soleil.
Performances
Deux ans après la Pad première du nom et son Helio G99, Xiaomi opte pour une version améliorée du SoC de MediaTek : le Helio G100 Ultra.
Ne vous y trompez pas, le suffixe Ultra est bien pompeux et très marketing. Difficile pour cette tablette de rivaliser avec les tablettes plus onéreuses. Néanmoins, on est encore une fois face à un processeur plutôt bien optimisé.

Lors de mon test, j’ai bien rencontré quelques ralentissements dans l’interface, mais rien de bien dommageable, surtout ils ne sont intervenus qu’après l’initialisation de la tablette. Plus embêtant, c’est sur YouTube qu’elle montre rapidement ses limites. J’ai pour habitude de visionner beaucoup de vidéos en x2 et la Pad 2 n’aime pas trop ça. En 1440p ou 1080p, le passage en x2 fait largement saccader certaines vidéos. C’est un détail, mais je sais qu’il est incompatible avec mon usage.
Et c’est bien dommage pour moi puisque le reste de la tablette est conforme à mes attentes en terme de puissance. Dans nos benchmarks, elle se classe derrière la Redmi Pad Pro sortie l’an dernier, sans être très loin non plus.
Pour les usages classiques (excepté le x2 sur YouTube), streaming, navigation, réseaux sociaux, elle est parfaite, surtout avec l’écran 90 Hz qui rend les défilements plus fluides et agréables.
Bien entendu, j’ai aussi voulu voir les capacités vidéoludiques de cet appareil. Oui, c’est un peu prétentieux, mais pourquoi pas ? Plutôt que de lancer Genshin Impact, j’ai préféré mettre Dead Cells que j’ai terminé il y a peu et Asphalt Extreme.
Deux jeux qui se manient mieux à la manette, une belle occasion d’essayer la Razer Kishi Pro XL.
Il ne faut pas trop lui en demander et le 60 fps est un doux rêve. Sur Dead Cells on atteint les 40 fps avec quelques chutes. Sur Ashpalt Extreme, avec les graphismes par défaut on est entre 30 et 40 fps, mais le rendu est vraiment vilain. Si on a le malheur de passer en top qualité, on chute à 25 fps. Injouable.
C’est en lançant GeForce Now que j’ai trouvé la meilleure utilité ludique à cette Redmi Pad 2. Avec le traitement en ligne, on peut jouer tranquillement à Rise of the Tomb Raider à 60 fps.

Et le mieux dans toutes ces expériences c’est que la tablette ne chauffe pas, tout juste un peu au niveau de son module photo, mais c’est totalement supportable. Surtout, soumise à notre stress test, elle tient très bien sur la durée. Même poussée à fond, son SoC ne faiblit jamais, marquant une bonne dissipation de la chaleur, certes plus facile sur une puce peu véloce.
Logiciel
Si la première Pad était encore sous la très critiquée interface MiUI, nous avons droit à HyperOS 2.0. Un vrai vent de fraîcheur puisque Xiaomi a corrigé une bonne partie des couaces de la première version avec celle-ci. Introduite avec les Xiaomi 15, cette mouture est plus passe-partout. Les animations sont fluides et tout les éléments sont à leur place.

Surtout, Xiaomi a soigné sa version tablette en ajoutant des fonctions exclusives. On a notamment l’écran divisé qui permet de mettre deux applications côte à côté (toutes les apps ne sont pas compatibles), glisser des éléments entre deux applications en mode divisé (Galerie vers Mi Canvas, par exemple) ou encore faire aparaître des fenêtres flottantes.
Pas de fonctions d’intelligence artificielle ici, mais ça ne manque pas. On a tout de même Gemini accessible via une pression longue sur le bouton d’alimentation et Entourer pour rechercher.
En revanche, on a bien des pourriciels. Ils sont au nombre de six avec Temu, LinkedIn ou encore Booking.
Quant aux mises à jour, la politique de Xiaomi pour cette tablette est généreuse puisqu’elle a droit à cinq ans de suivi logiciel et sept ans de mises à jour de sécurité.
Photo
Une tablette n’a jamais été un appareil photo et la Redmi Pad 2 ne change rien à cela. Elle est équipé de deux capteurs :
- un capteur arrière grand-angle de 8 MP avec ouverture f/2.0
- un capteur selfie de 5 MP avec ouverture f/2.2
Un duo qui ne remplacera pas votre smarpthone, mais peut dépanner.
Le rendu du grand-angle est lissé, bruité, manque cruellement de détail. La colorimétrie est au moins sauvée.
Il permet de zoomer numériquement jusqu’à x5, mais le résultat n’est pas fameux. C’est un crop dans l’image x1 donc la perte de qualité est à l’avenant avec des clichés très bruités et une netteté passée aux oubliettes.
Comme on le disait, la photo n’est pas le but premier d’une tablette, mais son capteur selfie a un intérêt indéniable pour la visio. Et là, on aurait préféré que Xiaomi mette son meilleur capteur à l’avant, là où il aurait été plus utile. Le 5 MP fait ce qu’il peut, mais le résultat manque de netteté.

Audio
Une tablette multimédia, c’est une bonne prise en main, une bonne image et un bon son. Xiaomi a pris cette direction à fond avec la Redmi Pad 2 puisque malgré son tarif planché, elle peut s’ennorgueillir d’offrir quatre haut-parleurs.
Ils sont disposés deux par deux de chaque côté de la tablette en mode paysage et compatibles Dolby Atmos. On ne retiendra pas vraiment ce point qui est plus un argument marketing.

Néanmoins, j’ai été bluffé par la qualité des haut-parleurs. Le son qu’ils émette est propre, ne sature jamais et les fréquences sont bien équilibrées. Contrairement à un smartphone, on a droit à un son riche, ample et plutôt basseux. Cette Redmi Pad 2 ne souffrirait pas la comparaison à côté de mon Nest Hub. Une belle réussite dont j’ai pu profiter en laissant mes écouteurs de côté, pour une fois.
Réseau et communication
La Redmi Pad 2 que nous avons testé n’est compatible que Wi-Fi. Il existe néanmoins une version 4G.
Elle embarque du Wi-Fi 5, un peu daté, mais qui fonctionne toujours parfaitement et remplit tous les usages domestiques.
Le Bluetooth est en 5.3 avec support AD2DP et LE. Pas de GPS, excepté sur la version celllulaire. Pas de NFC non plus.
Batterie
L’autre vraie force de la Redmi Pad 2, c’est sa batterie. Dans 7,4 mm d’épaisseur, on trouve une capacité de 9000 mAh ! C’est plus que les Xiaomi Pad 7 et Pad 7 Pro bien plus haut de gamme.
Avec une telle capacité, la petite tablette de Xiaomi tient la distance. En quatre heures de jeu en streaming sur GeForce Now, elle n’épuise que 20% de son autonomie. En lecture vidéo, on dépasse les 15 heures. En bref, elle tient énormémemnt loin d’une prise électrique.

On ajoute qu’il y a aussi un chargeur dans la boîte, une rareté de nos jours. Néanmoins, elle ne supporte que du 18 Watts, la charge est donc longue. Comptez 45 minutes pour regagner 20 %. Heureusement que son autonomie est bonne.
Prix et disponibilité
La Xiaomi Redmi Pad 2 est disponible en trois versions :
- Xiaomi Redmi Pad 2 4G (4 Go + 128 Go) à 251 euros
- Xiaomi Redmi Pad 2 (4 Go + 128 Go) à 201 euros
- Xiaomi Redmi Pad 2 (8 Go + 256 Go) à 301 euros
La version 256 Go ne vaut pas le coup. 100 euros de plus, c’est 50 % plus cher que la version de base. Puisqu’elle dispose d’un port microSD, on peut simplement augmenter le stockage par ce biais, même si son accès est moins rapide qu’avec la mémoire interne. Concernant la RAM, la différence de 2 Go ne devrait pas se faire ressentir au quotidien dans un usage domestique.
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