
Face aux modèles sophistiqués comme le Roborock Saros 10R, Dreame Aqua10 Ultra ou le Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone, Eureka propose un modèle complet, mais moins avancé que les porte-étendards des marques leaders. Il se différencie notamment par son tarif légèrement plus accessible et ses fonctionnalités complètes, le plaçant plutôt au niveau d’un Roborock Qrevo Curv 2 Pro.
Avec son aspiration puissante, son lavage des serpillières à 80 ºC, et sa brosse et serpillière extensibles, il promet un nettoyage complet des sols à moins de 1 200 euros. Après plusieurs semaines de test, voici notre verdict.
Fiche technique
| Modèle | Eureka J15 Max Ultra |
|---|---|
| Autonomie annoncée | 360 min |
| Surface couverte maximum pour un cycle de nettoyage | 500 m2 |
| Détection des obstacles | Oui |
| Couleur | Noir, Blanc |
| Fonction lavage | Oui |
| Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle fourni par la marque.
Un design simple et efficace
Le Eureka J15 Max Ultra arbore une apparence moderne et haut de gamme. Il paraît moins massif que le J20 que nous avions déjà testé, tout en étant plus raffiné. Le design global reste discret, avec les deux réservoirs d’eau directement accessibles par le haut. À l’avant, un large capot amovible abrite le sac à poussière. Sur la partie basse, le plateau est entièrement amovible, ce qui facilite grandement l’entretien.

Le robot lui-même ressemble aux autres modèles Eureka. Il présente une forme carrée aux angles arrondis, conçue pour faciliter le nettoyage des coins. Le reste du design est assez traditionnel, avec deux boutons et un dôme LiDAR sur le dessus. Malheureusement, ce dernier n’est pas rétractable, contrairement à ce que font la plupart des derniers modèles du marché.

À l’avant, on retrouve une floppée de capteurs dédiés à la détection d’obstacles, dont une caméra, une lumière LED ainsi qu’un capteur infrarouge. Sous le robot, on retrouve deux patins de lavage rotatifs, dont l’un peut s’étendre pour nettoyer le long des murs, ainsi qu’une brosse principale hybride, composée de fils de nylon et de caoutchouc. La brosse latérale peut également se déporter sur le côté pour mieux atteindre les angles, tandis que sa conception arquée évite les enchevêtrements de poils et cheveux.
La qualité de fabrication est globalement bonne. Le robot et la station semblent robustes et durables, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux autres modèles Eureka que nous avons pu tester dans le passé.
Une appli correcte, mais qui manque d’intuitivité
Le Eureka J15 Max Ultra se pilote principalement au travers de l’application de la marque. Lors de la première configuration, le robot crée une carte de votre domicile en segmentant les pièces grâce à ses capteurs. Vous pouvez ensuite ajuster la carte en fusionnant ou en divisant les pièces. De même, vous pouvez créer des zones interdites, des murs virtuels, des zones sans lavage et des seuils. L’application vous permet également de personnaliser le revêtement de sol, de positionner les tapis et d’ajuster les meubles affichés sur la carte. En revanche, la segmentation automatique des pièces est beaucoup trop approximative, et il sera quasi indispensable de repasser derrière. Dans mon cas, le robot a décrété que ma buanderie, mes WC et mon entrée étaient une seule pièce et que le reste de mon rez-de-chaussée était une unique pièce.
Le J15 Max Ultra offre de nombreux modes de nettoyage. Vous pouvez laisser le mode intelligent ajuster automatiquement les paramètres grâce à l’IA ou les ajuster manuellement. Vous avez le choix entre : Aspirer et Laver, Aspirer puis Laver, Aspirer uniquement, ou Laver uniquement. Vous pouvez régler la puissance d’aspiration, l’humidité des patins, le tracé et activer ou non le passage croisé. Il existe même un mode personnalisé qui vous permet d’affiner ces réglages ainsi que l’ordre de nettoyage pour chaque pièce.


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L’application propose également une multitude d’options personnalisables. Par exemple, vous pouvez ajuster le comportement du robot lorsqu’il rencontre des tapis. Cela va de l’ignorance pure et simple à l’évitement. Vous pouvez même demander au robot de les traverser, ou de s’adapter en levant les patins et en augmentant la puissance d’aspiration. De même, vous pouvez régler les paramètres de nettoyage des bords, et même ceux de la coupe des poils et cheveux. Cette dernière option est particulièrement pratique si vous avez des animaux domestiques ou si vous avez tendance à perdre beaucoup de cheveux.
Vous pouvez également contrôler les paramètres de la station, notamment la fréquence de lavage des patins et de vidage automatique. De même, vous pouvez régler l’intensité du lavage, la température de l’eau et la durée du séchage. Il en va de même pour les paramètres de nettoyage IA, où vous pouvez activer le nettoyage en profondeur intelligent et le nettoyage ciblé des taches. Vous pouvez aussi décider si la détection d’obstacles par IA doit prendre des photos lorsqu’elle rencontre des objets, afin de les afficher sur la carte.
Enfin, bien que le J15 Max Ultra ne soit pas équipé d’un assistant vocal intégré, il est compatible avec Google Assistant et Alexa. Cela signifie que vous pouvez le contrôler à l’aide des enceintes connectées que vous avez déjà chez vous.
Un nettoyage satisfaisant
Le Eureka J15 Max Ultra est doté d’une puissance d’aspiration de 22 000 Pa, qui est plus que suffisante pour capturer la saleté et les débris sur n’importe quelle surface, y compris les tapis. L’efficacité du robot lui permet d’atteindre les joints et même de pénétrer profondément dans les fibres, ce qui est parfait pour les tapis. En revanche, un double rouleau brosse aurait été préférable pour les tapis épais, mais la brosse à poils du J15 Max Ultra fait un excellent travail pour ramasser la saleté sur le carrelage et les sols durs. Elle balaie efficacement les débris vers la bouche d’aspiration et atteint même les joints fins.

La brosse latérale peut également se déporter afin d’atteindre les coins et nettoyer le long des murs. Le robot peut également ralentir intelligemment lorsqu’il rencontre une quantité de saleté conséquente pour l’aspirer efficacement. Il s’en sort globalement très bien pour éliminer la plupart des saletés, débris et poussières.
Pour ce qui est du nettoyage humide, le Eureka J15 Max Ultra est équipé de deux patins de lavage rotatifs, dont l’un peut s’étendre pour nettoyer les coins et le long des plinthes. Le robot les soulève également intelligemment pour éviter de mouiller les tapis ou les zones qu’il ne fait que traverser. La station peut utiliser de l’eau chaude à 80 °C pour laver les patins avant, pendant et après chaque cycle de lavage, ce qui permet de s’attaquer plus facilement aux taches tenaces, tout en maximisant l’hygiène. Malheureusement, il n’y a pas de réservoir de détergent dans la station. Cela signifie que vous devez en ajouter manuellement lorsque vous remplissez le réservoir d’eau propre pour obtenir des résultats optimaux.

Le robot dispose également d’un réservoir d’eau intégré, que la station remplit lorsque les patins sont lavés. Cela garantit qu’ils sont constamment humidifiés, évitant ainsi qu’ils ne sèchent durant le nettoyage.
Les résultats globaux de nettoyage sont bons. Le Eureka J15 Max Ultra s’attaque efficacement à la plupart des taches et parvient à les éliminer en un ou deux passages. En effet, le robot est doté de fonctionnalités d’IA intégrées qui lui permettent de détecter la saleté et les taches afin d’ajuster automatiquement sa stratégie de nettoyage et de déclencher un second passage si nécessaire. Par exemple, lorsqu’il détecte des liquides renversés, il arrête l’aspiration, recule pour les essuyer, puis retourne à la station pour laver la serpillière avant de reprendre le nettoyage.
Au global, les performances sont donc au rendez-vous, malgré le fait qu’il s’agisse d’un robot d’une marque moins réputée sur le marché. Certes, on aurait préféré un nettoyage à l’eau chaude et un double rouleau brosse pour être encore plus efficace, mais à ce niveau de prix, le résultats sont déjà très bons.

En ce qui concerne le niveau sonore, le robot produit en moyenne 65 dB, ce qui est dans la moyenne haute. En revanche, le séchage des serpillières, qui dure plusieurs heures, est vraiment gênant et émet 50 dB, ce qui pose problème si la station est placée dans une pièce de vie.
Enfin, l’autonomie de la batterie est d’environ 160 minutes, soit largement suffisant pour la plupart des cycles. Toutefois, cela peut ne pas suffire pour nettoyer minutieusement une maison entière en deux passages. Dans ce cas, le robot peut retourner à sa station pour se recharger avant de reprendre sa tâche.
Une navigation hasardeuse
Là où le Eureka J15 Max Ultra fait vraiment moins bien que la concurrence, c’est sa navigation. Il bénéficie pourtant d’un dôme LiDAR et de nombreux capteurs, mais qu’il n’exploite pas à leur juste mesure. En effet, non seulement il ne partitionne pas bien les pièces lors de la première cartographie, ce qui reste facile à corriger, il s’obstine à imaginer des pièces à travers des baies vitrées, tendant d’y accéder par tous les moyens qu’il peut, y compris leur foncer droit dedans. Pour résoudre ce problème, j’ai dû créer des murs virtuels devant mes vrais murs et baies pour que le robot cesse de s’y aventurer. Toutefois, au-delà de ces déconvenues, le robot parvient à se repérer facilement et sait se déplacer en toute autonomie sans se perdre. Il est également capable de passer des seuils allant jusqu’à 4,5 cm. Par ailleurs, avec son LiDAR fixe, le J15 Max Ultra se retrouve pénalisé par sa hauteur de 9,8 cm, qui ne lui permet pas de passer sous les meubles bas ou des WC suspendus.

Concernant la détection et l’évitement d’obstacles, on était en droit de s’attendre à des performances remarquables au vu des nombreux capteurs du robot. Malheureusement, il n’en est rien, puisque malgré le fait qu’il soit capable de détecter et d’éviter certains obstacles, y compris en affichant leur photo directement sur la carte, le J15 Max Ultra se cogne bien trop souvent à divers objets, comme des pieds de meubles, portes et autres éléments du décor. Pire, il m’est arrivé de retrouver le bol d’eau de mon chien à plus de 30 cm de son emplacement, traîné par le robot sur une distance impressionnante. Avec de si faibles performances, il n’est pas surprenant que le robot soit resté coincé à plusieurs reprises, notamment en s’emmêlant dans des câbles ou des jouets de mon quadrupède.
La navigation et la détection d’obstacles viennent donc ternir le nettoyage pourtant performant du J15 Max Ultra, le rendant assez agaçant à utiliser au quotidien.
Un entretien simple
L’entretien du Eureka J15 Max Ultra est globalement simple et rapide. En effet, ses grands réservoirs d’eau et son sac à poussière de grande taille signifient que vous n’avez pas besoin de vous en soucier trop souvent. La planche de lavage est également amovible, ce qui la rend facile à nettoyer dans un évier. Cependant, elle ne dispose pas de système d’autonettoyage, vous reléguant ainsi cette tâche. Malheureusement, l’absence de réservoir de détergent vous oblige à en ajouter manuellement dans le bac d’eau propre.
Quant au robot, la conception anti-enchevêtrement des brosses empêche les poils d’animaux et cheveux de s’enrouler autour, grâce à un système de coupe intégré.
Les serpillières sont quant à elles lavées à 80 ºC et séchées à l’air chaud, évitant d’avoir à s’en soucier. Il est tout de même conseillé de les laver en machine environ une fois par mois pour une hygiène optimale.
Prix et disponibilité
Le Eureka J15 Max Ultra est en principe vendu 1 200 euros, ce qui le place légèrement en dessous des modèles concurrents. Toutefois, pour le Black Friday, Amazon le propose à 855 euros, soit un tarif particulièrement compétitif, aidant à oublier sa navigation perfectible.
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