Test du Coyote Up : pourquoi on préfère le Coyote Mini

L'avertisseur de radars qui met l'accent sur la sécurité

 

Quatre ans après son lancement, le Coyote Mini méritait bien un renouvellement. C’est le Coyote Up qui l’incarne, un boîtier modernisé ajoutant de nouvelles fonctions de sécurité aux fonctions d’avertisseur de radars existantes.

Vue d’artiste d’un Coyote Up en situation. // Crédit : Coyote

Coyote a lancé l’hiver dernier son nouveau produit phare, le Coyote Up, vendu 230 euros. Comme les autres « boîtiers » Coyote autonomes, il nécessite un abonnement à 13 euros par mois ou 288 euros pour deux ans, incluant l’accès au service et la connexion cellulaire (réseau SFR).

Il succède au Coyote Mini, lancé en 2015, qui est maintenu au catalogue pour 50 euros de moins, c’est-à-dire pour 180 euros. Il complète également le Coyote Nav+, un « GPS » intégrant les services Coyote, vendu 350 euros. Et aussi l’application Coyote pour smartphone, facturée 6 euros par mois sans engagement, ou bien 50 euros la première année, puis 66 euros par an, ou encore 90 euros la première année avec Apple CarPlay et MirrorLink (mais pas Android Auto), puis 110 euros par an.

En plus d’une forte concurrence interne, le Coyote Up fait surtout face à Waze, l’application de guidage de Google, qui offre en échange de publicités des fonctions basiques d’alertes de radars et de dangers.

Que vaut ce Coyote Up dans ce contexte ? Réponse dans ce test !

Un Coyote Mini modernisé

Le Coyote Up est un mélange du Coyote Mini et du Coyote S, un précédent boîtier haut de gamme, lancé en octobre 2014. Sur le plan matériel, les principales nouveautés sont donc l’écran, qui est tactile contrairement à celui du Mini, et dont la diagonale passe à 3,5 pouces, contre 3,2 sur le Mini. Le Up conserve malgré tout un bouton mécanique à l’avant pour déclarer facilement un danger, ainsi qu’un microphone en haut et un haut-parleur au dos. Il passe du micro-USB à l’USB-C, mais perd malheureusement le témoin de charge. Le modem passe de la 3G à la 4G, mais c’est insignifiant compte tenu du faible volume de données échangées, c’est davantage une conséquence qu’une cause du changement du processeur.

Le dernier boîtier Coyote embarque un nouveau logiciel, reposant toujours sur une mise en œuvre minimaliste d’Android. Celui-ci inaugure une nouvelle interface, apportant notamment un mode jour à l’apparence claire, en plus de l’apparence sombre habituelle, rebaptisée mode nuit. On peut choisir l’un des deux thèmes ou une bascule automatique, en fonction des éphémérides (heures du lever et du coucher du soleil en fonction de la localisation) et non d’un capteur de luminosité. L’appareil s’appuie également sur une cartographie embarquée pour basculer automatiquement du mode jour au mode nuit lorsqu’on emprunte un tunnel de jour.

Ce logiciel apporte aussi et surtout les deux principaux avantages du Coyote Up par rapport au Coyote Mini : un « assistant vocal » plus efficace que les commandes vocales du Mini, qui dépend probablement du gain de puissance du nouveau processeur, ainsi que de nouvelles alertes, également disponibles sur le Coyote Nav+ et sur l’application Coyote, et dont le Coyote Mini est privé probablement seulement pour des raisons commerciales.

De l’avertisseur de radar à l’assistant d’aide à la conduite

Le Coyote Up met en avant la sécurité et donne du crédit à l’appellation d’« assistant d’aide à la conduite ». Cette expression fut inventée en 2011 lorsque les fabricants d’avertisseurs de radars obtinrent l’accord du ministère de l’Intérieur, au lieu d’une interdiction pure et simple, le droit de signaler des « zones de dangers » permanentes ou temporaires de quelques kilomètres, au lieu de signaler précisément les radars fixes et mobiles, respectivement.

Certains utilisent Coyote ou Waze pour circuler délibérément au-dessus des limitations de vitesse. Mais d’autres les utilisent pour éviter les fautes d’inattention ou redoubler de vigilance à l’abord des zones dangereuses que les radars sont censés protéger, et du nombre grandissant de dangers que ces solutions signalent. En effet, en plus des radars mobiles et « mobiles-mobiles » (embarqués à bord de véhicules banalisés en circulation), les utilisateurs du service Coyote pouvaient déjà signaler les ralentissements, les rétrécissements, les véhicules arrêtés, les accidents, les objets sur la voie, les routes glissantes et les chaussées dégradées.

Nouvelles fonctions de sécurité

Les utilisateurs de l’application et des « boîtiers de dernière génération », c’est-à-dire des Coyote Up et Coyote Nav+, mais pas du Coyote Mini, pourront désormais signaler le personnel autoroutier. Mieux, Coyote signalera automatiquement la position des patrouilleurs partagée par Autoroutes Trafic, filiale de l’ASFA (Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes). D’autres dangers signalés par le personnel autoroutier, par les appels d’usagers ou repérés à l’aide des caméras de surveillance compléteront également les signalements de la communauté Coyote. Et inversement, Coyote partagera avec les sociétés d’autoroutes les signalements de ses utilisateurs.

Les mêmes dispositifs bénéficient aussi de la nouvelle alerte de virage dangereux. Celle-ci repose sur la nouvelle technologie de « sécurité prédictive » de Coyote, qui analyse les données anonymes de la communauté pour identifier des virages qui surprennent les conducteurs de la communauté. Ils sont systématiquement signalés aux utilisateurs qui choisissent le mode préventif, ou bien seulement en cas de vitesse excessive à ceux qui ont choisi le mode dynamique. Coyote peut ainsi signaler des virages qui ne sont pas signalés par des panneaux, et seulement l’hiver ou seulement l’été selon les cas.

Enfin, le Coyote Up accueille l’« assistant vocal » inauguré sur le Coyote Nav+. Sans comprendre le langage naturel comme le prétend Coyote, seulement quelques synonymes, il est beaucoup plus efficace que les commandes vocales du Coyote Mini. Par exemple, on peut lui dire « Hey Coyote, il y a un radar » pour signaler un « danger temporaire », sans détourner son attention de la route en le regardant et en le manipulant. Une fonction très pratique qui promet des alertes encore plus fiables.

Écran et autonomie en régression

Malheureusement, le Coyote Up apporte aussi quelques régressions.

À commencer par l’écran : s’il est un peu plus grand, il est à la fois moins net, moins lumineux et moins contrasté, en somme moins lisible, que celui du Coyote Mini. Il repose effectivement sur une dalle TN médiocre légèrement en retrait du panneau tactile. Pourquoi le Coyote Up n’a-t-il pas d’écran in-cell à dalle IPS, comme des smartphones moitié moins chers ? Selon Coyote, c’est un problème de volume et le prix d’une fabrication en France. L’entreprise explique ne pas avoir conçu un simili smartphone, mais un appareil compact, résistant aux températures extrêmes et à un « usage intensif ».

L’autre régression de ce boîtier est son autonomie annoncée d’une heure seulement, divisée par deux par rapport à celle du Coyote Mini. On n’ira donc pas loin sans le brancher. Quitte à le brancher constamment, et compte tenu du prix de vente, on aurait apprécié qu’il soit livré avec un câble plus malléable, en tissu tressé par exemple, ainsi qu’un adaptateur 12 V plus compact et mieux fini. Contrairement à ce qu’indique Coyote sur son site, mais comme nous l’ont expliqué nos interlocuteurs, le support magnétique chargeur des Coyote Mini et Coyote S est bien compatible avec le Coyote Up, mais il est équipé d’un port micro-USB. Il permet néanmoins de faire une installation plus pratique et plus élégante. Une version USB-C de ce support devrait être disponible d’ici la fin du mois de septembre.

Un démarrage à froid du Coyote Up prend un peu plus d’une minute, plus du double d’un Coyote Mini, en raison nous dit-on du temps d’initialisation du nouveau processeur.

L’écran du Coyote Up est de loin le moins lisible des 3 écrans de ma Volkswagen Golf

Prix et disponibilité

Le Coyote Up est disponible depuis l’hiver 2019 sur le site internet de Coyote, dans sa dizaine de Coyote Stores, et chez des revendeurs comme Amazon, Cdiscount, Boulanger, Darty ou Fnac. Après une offre de lancement à 170 euros, son prix public est de 230 euros.

Rappelons qu’il nécessite un abonnement, incluant le service et la connexion cellulaire intégrée. Le premier mois est offert, puis le tarif est de 13 euros par mois, avec un engagement d’un an, ou de 288 euros pour 2 ans, soit une économie de 24 euros.


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
6 /10
Le Coyote Up a le potentiel d’être un excellent avertisseur de radar et assistant d’aide à la conduite, qui s’allumerait aussitôt installé sur son support magnétique alimenté, et qu’on utiliserait ensuite en toute transparence, en le commandant par la voix. Il permettrait aux « gros rouleurs » de circuler sereinement et en sécurité, avec l’aide d’une communauté engagée, payant 4 à 13 euros par mois, de 5 millions d’utilisateurs en Europe.

Mais en attendant une nouvelle révision matérielle et logicielle, apportant respectivement un écran et une autonomie convenables, nous recommandons le Coyote Mini à ceux qui veulent un appareil dédié. Sauf si vous voulez les nouvelles alertes de virages dangereux et de personnels autoroutiers, dont il ne profitera pas. Ou même l’application Coyote, beaucoup plus économique, à ceux qui ont Apple CarPlay, MirrorLink, ou qui ont déjà l’habitude de fixer leur smartphone au tableau de bord pour conduire.

Points positifs
Coyote UP

  • Fiabilité des alertes

  • Commandes vocales

  • Fonctions de sécurité

Points négatifs
Coyote UP

  • Écran

  • Autonomie

  • Prix d'achat et d'abonnement