Ce que le contrôle technique allemand dit des voitures électriques et plus spécifiquement de Tesla

 

Vous les avez peut-croisées... Les fameuses certifications TÜV allemandes, plus communément appelées HU (Hauptuntersuchung), apposées sur les plaques d’immatriculation des berlines sorties des usines des grands constructeurs allemands. Elles ont une très longue histoire et un large rayonnement dans le monde. Justement, il y a suffisamment de données pour de premières conclusions concernant les voitures électriques.

C’est l’abréviation de Technischer Überwachungsverein signifiant en français : Association d’inspection technique. Les TÜV sont des entreprises allemandes indépendantes dont l’objectif est de veiller à la validation et à la certification des produits de tous types pour assurer leur sécurité et protéger l’environnement et (donc) la santé humaine au sens large, selon des normes internationales strictes.

TÜV

Concernant les voitures, les TÜV font un état des lieux technique sur plus de 150 points essentiels de fonctionnement. L’ensemble est résumé en 6 points fondamentaux : le système de freinage / sécurité, la direction, la suspension, les pneus, les feux, les essuie-glaces, la carrosserie ou encore le moteur.

Suffisamment de voitures électriques testées

Au TÜV, il y avait désormais suffisamment de voitures électriques pour que la première inspection principale puisse effectuer une « évaluation préliminaire de la sécurité technique » pour au moins quatre modèles : BMW i3, Renault Zoé, Smart Fortwo Electric Drive et Tesla Model S.

Avec le moins de problèmes et un taux de défaut de 3,5 %, le modèle Smart Fortwo Electric Drive est en tête des statistiques. « Dans la liste des 128 moteurs à combustion de 2 à 3 ans répertoriés dans le rapport TÜV, l’E-Smart se retrouverait dans le premier tiers« , selon les inspecteurs automobiles professionnels.

La BMW i3 suit en deuxième position avec une valeur de 4,7 %. En plus des défauts fréquents des feux de croisement, il y a ici un problème qui afflige toutes les voitures électriques : « Les problèmes avec les composants de freinage sont typiques des véhicules électriques car ils sont utilisés, par rapport aux moteurs à combustion, beaucoup moins fréquemment et se corrodent donc plus fréquemment », déclare le patron de l’association, Joachim Bühler.

C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle, par exemple, Volkswagen utilise des freins à tambour au lieu de freins à disque sur les essieux arrière de la série ID.

BMW i3

Avec sa Zoé, Renault a conçu un modèle qui se retrouverait dans le dernier tiers avec une moyenne de défauts de 5,7 % en comparaison aux voitures thermiques. Les phares défectueux et mal réglés font partie des petits désagréments, mais le TÜV enregistre également « des défauts supérieurs à la moyenne dans la suspension de l’essieu« .

La Tesla Model S est de loin en bas du classement, avec un taux de défauts de 10,7 % – cela signifie qu’une Tesla sur dix échoue à sa première inspection générale. Outre les déficiences des antibrouillards et des feux de croisement, les problèmes de triangles sont les principaux problèmes.

En revanche, il faut prendre ces premiers résultats avec des pincettes. En effet, le nombre d’inspections générales des voitures électriques est encore négligeable. Il s’agit notamment de 1142 inspections pour la BMW i3, 1939 pour la Renault Zoé, 1645 pour la Smart Fortwo Electric Drive et 812 pour la Tesla Model S (2013).


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