En France, vous n’allez plus acheter votre voiture de la même manière

 

Le réseau de distribution du groupe Stellantis va bientôt fortement évoluer, avec 20 % des concessions qui vont fermer en Europe pour déployer des établissement multimarque, mais aussi des agences en vue d'une démocratisation de la vente sur Internet.

Vendre des voitures uniquement sur Internet, voici un modèle qui semble intéresser de plus en plus de constructeurs. Tesla a été l’un des pionniers dans ce domaine, et force est de constater qu’après dix ans de recul, ce système fonctionne plutôt bien.

De quoi remettre en cause le système de distribution classique de l’automobile dans le monde ? Probablement. Et de plus en plus de constructeurs, comme Ford, Mercedes ou encore Stellantis veulent avoir davantage le « contrôle » sur la partie commerciale de leur marque et non plus la céder à 100 % aux distributeurs.

Plus d’intermédiaires entre le client et la marque

C’est dans cette logique que le groupe Stellantis va entamer de grands changements à l’avenir. Suite à la fusion entre PSA et FCA, le groupe Stellantis va fermer environ 20 % de ses concessions en Europe pour ensuite faire des établissements multimarque, c’est-à-dire qui distribueront des Peugeot, des Citroën ou encore des DS dans le même point de vente. Dans le même temps, Stellantis compte mettre en place un système d’agents, comme est en train de faire Mercedes.

Dans ce système, c’est le constructeur qui possède le stock et facture directement aux clients. En d’autres termes, ce ne sera plus le concessionnaire qui « achète » des voitures aux constructeurs pour les revendre, mais Stellantis qui vendra directement ses voitures aux clients. Les concessionnaires continueront d’exister, mais avec des rôles différents, comme assurer les services d’entretien ou encore se charger des livraisons aux clients. Tout ce qui concerne la partie négociation et vente sera centralisée par Stellantis.

Le groupe prévoit de tester ce nouveau modèle d’abord en Autriche, en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas, à partir de cette année.

L’après-vente, l’avenir des concessions automobiles ?

L’idée est de réduire les coûts de distribution et de mieux contrôler les prix. Les concessionnaires devraient recevoir une redevance forfaitaire par véhicule vendu, d’environ 5 % normalement. Ceux-ci économiseraient de l’argent sur les stocks et l’aspect marketing, et l’essentiel de l’activité s’articulera autour de l’après-vente.

Reste à voir si cela sera rentable, puisque dans un monde où la voiture électrique prendra de plus en plus de place, les visites en atelier seront moins fréquentes puisqu’une voiture électrique réclame moins d’entretien qu’un modèle thermique.

À terme, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a déclaré vouloir réduire les coûts de distribution de 50 % d’ici 2030. De son côté, Renault ne souhaite pas poursuivre cette voie comme l’a récemment annoncé Luca de Meo, son PDG. Ce serait trop risqué en termes financiers selon l’homme, interviewé par Autonews. Ford souhaiterait également réduire les coûts de vente de ses voitures électriques. En effet, se passer de concessionnaires permettrait de réduire d’environ 2 000 dollars le prix d’une voiture. De quoi réduire le prix d’une voiture électrique ? Ou plutôt d’augmenter les bénéfices ? Seul l’avenir nous le dira.


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