
L’enceinte Harman Kardon Onyx Studio 9 incarne l’élégance discrète d’une enceinte Bluetooth pensée pour le salon. Compacte, elle embarque un système à trois voies, une rareté dans cette catégorie, et promet une réponse en fréquence étendue pour un son riche et nuancé. Depuis son rachat par Samsung il y a près de dix ans, Harman Kardon évolue dans l’ombre de sa filiale JBL, plus médiatisée.
Samsung, qui a récemment acquis des marques prestigieuses comme Bowers & Wilkins, Denon ou Marantz, laisse Harman Kardon cultiver une approche sobre, sans tapage marketing. Pourtant, la marque excelle dans la conception d’enceintes au design minimaliste et au rendu sonore rigoureux, dynamique et souvent impressionnant. Réputée pour sonoriser de nombreuses voitures de marques comme Volkswagen ou Volvo avec des systèmes audio de haute qualité, Harman Kardon applique ce même savoir-faire à ses enceintes domestiques.

La Onyx Studio 9 illustre cette philosophie avec des technologies avancées : adaptation acoustique à l’environnement, compatibilité Bluetooth Auracast pour une diffusion multi-enceintes, et une autonomie annoncée de 8 heures. Dotée d’une amplification de 50 W, elle vise à offrir un son stéréo de haute qualité, que ce soit dans un salon, un bureau ou une terrasse. L’expérience d’écoute réserve de belles surprises, à la hauteur des ambitions de cette enceinte qui porte bien son nom.
Fiche technique
Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par le fabricant.
Finesse et élégance
L’enceinte Harman Kardon Onyx Studio 9 séduit par son esthétique raffinée et fonctionnelle. Avec un diamètre d’environ 28 cm, elle a la forme d’un disque bombé légèrement incliné vers l’arrière, reposant sur un pied en silicone discret, ce qui lui procure une stabilité impeccable.
La face avant, recouverte d’un tissu acoustique gris foncé, arbore une texture fine et élégante. Ce tissu, qui enveloppe également l’arrière, confère à l’enceinte une allure moderne. Un cerclage en aluminium brossé, d’un gris métallisé satiné, encadre l’ensemble et sert également de poignée.

Au sommet du cerclage, un panneau de contrôle en silicone adhérent, de teinte assortie, regroupe les commandes physiques. Les boutons, légèrement tendres au toucher, assurent la mise sous tension, l’activation du Bluetooth, le réglage du volume, de la lecture et l’appairage Auracast pour connecter plusieurs enceintes.

Une entrée ligne auxiliaire bienvenue
À l’arrière, la connectique s’avère complète et bien pensée. Un panneau encastré abrite trois ports : une prise pour câble secteur, l’alimentation étant intégrée à l’enceinte, un port USB-C pour charger un appareil externe avec une puissance maximale de 10 W, et une entrée auxiliaire mini-jack stéréo pour connecter des sources analogiques comme un baladeur, une radio, voire une platine vinyle.
Une architecture acoustique avancée
Sous son apparence épurée, elle cache une conception acoustique sophistiquée. La face avant abrite cinq transducteurs, une configuration rare pour une enceinte de cette taille. Le transducteur principal, dédié aux basses et moyennes fréquences, mesure 12 cm de diamètre et travaille en tandem avec un radiateur passif. Ce montage, dit par charge passive, amplifie les très basses fréquences sans nécessiter un grand volume d’air à l’intérieur de l’enceinte, ce qui permet de conserver un format compact tout en offrant un grave profond et percutant. Contrairement aux charges closes ou aux systèmes bass-reflex à tube, cette approche garantit une restitution des basses plus généreuse et mieux contrôlée.



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Pour les hautes fréquences, Harman Kardon a opté pour trois tweeters de 2 cm à dôme en tissu. L’un est positionné au centre, tandis que les deux autres, placés dans des amorces de pavillons orientés latéralement, projettent le son plus loin et améliorent la spatialisation.
L’amplification, d’une puissance totale de 50 W, est adaptée à la taille des transducteurs et à l’usage résidentiel de l’enceinte, que ce soit dans un salon ou en extérieur sur une terrasse.
Simplicité d’usage et son qui « s’adapte » à l’espace
L’enceinte est très simple à utiliser. La connexion Bluetooth, bien que ne supportant pas des codecs haute définition comme l’aptX HD ou le LDAC, repose sur le standard universel SBC. C’est bien suffisant pour ce type d’enceinte, la qualité des transducteurs et de l’amplification primant sur les codecs.
La latence Bluetooth, parfaitement compensée pour visionner un film ou une vidéo, engendre — c’est normal — un léger décalage avec les jeux vidéo. Dans ce dernier cas, on peut valablement choisir d’utiliser l’entrée ligne de l’Onyx pour régler ce souci de synchronisation.
La technologie Auracast, intégrée au Bluetooth, permet de connecter plusieurs enceintes Harman Kardon pour une écoute stéréo élargie ou un système multi-enceintes idéal pour les soirées festives. Cette fonctionnalité renforce la polyvalence de l’enceinte, qui peut passer d’un usage individuel à une configuration plus ambitieuse, voire festive.
L’application Harman Kardon One enrichit l’expérience utilisateur. Elle permet de gérer l’association avec d’autres enceintes pour une stéréo élargie ou une diffusion multi-pièces. L’application propose également un égaliseur avec des profils prédéfinis et des réglages manuels par bandes de fréquences. La signature sonore par défaut, équilibrée et sans défaut, ne nécessite généralement pas d’ajustement, mais les audiophiles apprécieront la possibilité de personnaliser le rendu sonore selon leurs préférences.
Un atout de l’Onyx Studio 9 réside dans son système d’adaptation automatique à l’environnement acoustique. Bien que Harman ne détaille pas le fonctionnement de cette technologie, il semble que l’enceinte utilise un microphone intégré pour évaluer le niveau de bruit ambiant et ajuster les graves et les aigus en conséquence.

Contrairement à certains systèmes qui émettent des sons de calibration, ce processus est discret et transparent pour l’utilisateur. Le résultat est un son constamment intelligible et agréable, que l’enceinte soit placée dans un bureau calme ou une terrasse un peu bruyante. Cette adaptabilité rappelle les capacités du HomePod 2 d’Apple.
Expérience sonore : au-delà des apparences
La Onyx Studio 9 impressionne dès les premières notes. Sa signature sonore équilibrée témoigne du savoir-faire de la marque, avec des graves profonds — mais jamais envahissants — un médium naturel qui valorise les voix, et des aigus soyeux qui apportent juste ce qu’il faut de brillance sans fatiguer.
Le plus surprenant reste sa capacité à retranscrire les nuances subtiles — le léger frottement d’une corde de guitare ou l’attaque délicate d’un piano. Cette précision créée une scène sonore étonnamment vaste pour une enceinte de cette taille. Les deux tweeters latéraux y sont pour beaucoup, car ils projettent le son sur les côtés et créant un effet presque surround qui enveloppe l’auditeur.
À volume modéré, elle descend assez bas pour donner une impression de profondeur et de poids aux impacts. À pleine puissance, environ 90 dB à 1 m (ce qui est largement suffisant pour ne plus s’entendre parler), l’enceinte perd un peu d’extension dans les graves mais reste parfaitement stable dans le médium et l’aigu, sans distorsion ni compression.

Avec « Dancing Queen » d’ABBA, elle restitue toute l’énergie festive du morceau, les voix se détachent clairement et les arrangements orchestraux semblent s’étendre tout autour. Sur « So What » de Miles Davis, la contrebasse résonne avec une profondeur convaincante, la trompette révèle bien des nuances, et l’ambiance devient intimiste. Même « Sweet Child O’ Mine » de Guns N’ Roses passe avec brio — l’intro de Slash est d’une clarté limpide et même à volume élevé, la voix d’Axl Rose garde son énergie sans agresser l’oreille.
Une courbe de réponse savamment étudiée
La courbe de réponse en fréquence confirme les impressions d’écoute. La ligne bleue (mi-volume) montre une extension jusqu’à 50 Hz dans les graves, tandis que la ligne rose (pleine puissance) montre que l’électronique réduit la voilure et limite l’extension dans le grave afin de protéger le transducteur principal de trop grands mouvements de membrane.

On remarque un médium équilibré avec un léger renforcement en partie basse du registre (300-400 Hz), qui favorise la présence naturelle des voix. La zone sensible pour notre oreille, de à 1 à 3 kHz, reste judicieusement en retrait pour éviter toute agressivité, même à fort volume (c’est parfait). Une légère bosse vers 6 kHz apporte juste ce qu’il faut de brillance aux cymbales et harmoniques d’instruments à cordes, tandis que la courbe s’étend jusqu’aux limites de l’audible. Cette mesure confirme l’équilibre tonal remarquable ressenti à l’écoute et la cohérence de rendu à différents niveaux sonores.
Pour une enceinte compacte, l’Onyx Studio 9 délivre une performance sonore qui dépasse largement les attentes.
Endurance : une batterie à la hauteur
Harman Kardon annonce une autonomie de 8 heures, ce qui n’a rien d’extraordinaire pour une enceinte Bluetooth nomade, mais semble adapté à un modèle résidentiel. Après tout, la Onyx a vocation à être trimballée au jardin ou sur une terrasse, pourquoi pas au bord d’une piscine, soit à des endroits où une prise électrique n’est jamais très loin.

La promesse d’endurance est tenue et même dépassée dans certaines conditions. À 30 % du volume, l’enceinte a fonctionné pendant 8h30, un bon résultat pour une écoute prolongée dans un cadre domestique. À des volumes plus élevés, proches de 70-80 %, la consommation augmente de manière exponentielle, réduisant l’autonomie à environ 4-5 heures. Cela reste suffisant pour une soirée ou une après-midi en terrasse, mais les utilisateurs souhaitant pousser le volume en permanence devront envisager de garder l’enceinte branchée. La recharge, via le port USB-C, est rapide et efficace, et permet de retrouver une autonomie complète en quelques heures.
Un prix raisonnable au regard des prestations
L’enceinte Harman Kardon Onyx Studio 9 est disponible en noir ou gris et disponible au prix de 249 euros, un tarif compétitif au regard de ses performances.
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