Trottinettes électriques : amendes plus élevées, âge minimum, béquille… voici le plan du Gouvernement

 

Le ministre délégué chargé des Transports va présenter ce mercredi les mesures de son plan d'action national sur les trottinettes électriques. Parmi les mesures envisagées, un âge minimal d'utilisation passant de 12 à 14 ans et des amendes plus importantes en cas d'usage d'une trottinette à deux personnes.

Lime
Lime et son service de trottinettes électriques en libre-service

Alors que le sujet des trottinettes électriques en libre-service sera au cœur de la votation parisienne du dimanche 2 avril, le Gouvernement compte lui aussi réglementer davantage cet usage. Dans une interview accordée au journal 20 Minutes, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a annoncé lancer un plan d’action national sur le sujet des trottinettes ce mercredi.

En amont même de l’annonce et des détails de ce plan d’action, qui devrait être présenté aux différents opérateurs du marché des trottinettes, aux collectivités et aux associations, le ministre a déjà livré certains éléments qui devraient figurer parmi les mesures présentées ce mercredi.

Ce sont ainsi trois éléments clés qui seront mis sur la table par le Gouvernement avec une nouvelle réglementation de l’âge minimal des utilisateurs de trottinettes électriques — passé de 12 à 14 ans — ou des amendes plus élevées pour les utilisateurs qui circulent à deux sur une trottinette — de 35 euros actuellement à 135 euros à l’avenir. Par ailleurs, le Gouvernement mise également sur la prévention avec la création d’un observatoire des micro-mobilités et une charte d’engagement qui devra être signée par les opérateurs, visant à garantir aussi bien la sécurité des usagers qu’une durée de vie des batteries de minimum cinq ans ou le recyclage des trottinettes. Afin d’éviter les encombrements dans l’espace public, les trottinettes en libre-service pourraient également être nécessairement dotées d’une double béquille et le plan d’action pourrait imposer aux opérateurs de respecter les délimitations de stationnement.

Le port obligatoire du casque n’est pas écarté

Pour Clément Beaune, les opérateurs de trottinettes électriques auront un « contrôle » sur cette prévention : « Ils peuvent imposer le bridage de la vitesse, l’immatriculation des engins, vérifier systématiquement l’âge des utilisateurs, signaler les infractions. Ils doivent nous aider à faire des trottinettes, un moyen de mobilité plus régulé ».

Le ministre délégué chargé des Transports se dit néanmoins ouvert à la discussion avec les différents acteurs du secteur sur d’autres propositions. Dans l’interview accordée à 20 Minutes, il cite notamment le porte du casque obligatoire, qui n’a pas été retenu dans les propositions initiales : « pour le moment, nous avons fait le choix de ne pas l’imposer, mais il est fortement recommandé et nos campagnes de communication vont le répéter ». Ce choix s’explique notamment par le fait que le port du casque n’est pas obligatoire à vélo. Or, « ce qui s’applique aux trottinettes s’applique également aux vélos ».


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