On est monté à bord de la nouvelle Nissan Leaf : l’ex-voiture électrique la plus vendue au monde change tout, sauf son nom

 
Lancée en 2010, la Nissan Leaf s’offre une 3ème génération qui marque une véritable rupture avec la précédente. Totalement réinventée, la voiture électrique atteint une autonomie de 600 kilomètres et veut rivaliser avec la Tesla Model 3. Découvrez nos premières impressions à son bord.
Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Aujourd’hui, le marché de la voiture électrique est vaste, pour ne pas dire pléthorique. Et pour cause, la quasi-totalité des constructeurs en proposent au moins une au sein de leur gamme. Mais il y a dix ans de cela, c’était loin d’être le cas, et seules certaines marques s’étaient lancées sur ce marché. On peut notamment citer Tesla, mais à l’époque, seule la Model S était disponible et son prix était particulièrement prohibitif. Cependant, les automobilistes qui souhaitaient rouler en électrique pouvaient se tourner vers deux autres alternatives.

Il s’agit de la Renault Zoé, ainsi que de la Nissan Leaf. Pionnière des voitures électriques grand public, cette dernière a vu le jour en 2010, avant une deuxième mouture, lancée en 2018. Une voiture électrique qui semble avoir rencontré un certain succès, avec 700 000 ventes au total, dont 290 000 pour l’Europe. Et voilà que la firme nipponne vient de lever le voile sur la 3ème génération de sa compacte star, quelques semaines seulement après la Micra. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celle-ci évolue en profondeur.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

À vrai dire, elle n’a en fait plus rien à voir du tout avec l’ancienne version. Tant sur le plan esthétique que sous son capot. Car la Nissan Leaf a désormais un objectif : redevenir la voiture électrique la plus vendue dans le monde. Un titre qu’elle possédait jusqu’en 2019, avant d’être détrônée par la Tesla Model 3 et le Model Y. Et la compacte japonaise compte bien récupérer sa couronne. Mais que vaut cette nouvelle version ? Nous avons pu la découvrir en avant-première il y a quelques jours.

Design : un changement radical

Souvenez-vous, à son lancement, la Nissan Leaf première du nom affichait un style futuriste, mais un brin clivant. Ce qui ne lui avait cependant pas empêché de connaître un franc succès durant sa carrière. Puis, en 2018, le constructeur avait décidé de remanier totalement le design de sa compacte électrique. Plus moderne et dans l’air du temps, il était aussi un peu plus consensuel. Et voilà qu’avec sa 3ème génération, la Leaf évolue encore en profondeur. Toutes ses lignes sont inédites, et surtout, elle troque sa silhouette de compacte pour se transformer en crossover.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Cela se traduit notamment par une garde au sol de 15 centimètres, contre 13,5 centimètres pour la précédente version. De profil, la voiture prend des airs de SUV coupé, tandis qu’elle repose sur de nouvelles jantes de 18 à 19 pouces selon la version choisie. Ces dernières ont été conçues pour maximiser l’aérodynamisme, et offrir à la compacte un Cx (coefficient de traînée) de 0,25. La face avant mérite également le coup d’œil, avec sa toute nouvelle signature lumineuse, qui descend vers le bas et se prolonge avec un fin bandeau noir.

Le tout encadre une calandre pleine, qui surplombe un bouclier peint en noir. Les dimensions sont quant à elles légèrement revues à la hausse mais elles restent tout de même compactes. La Leaf mesure 4,35 mètres de long pour 1,81 mètre de large et 1,55 mètre de haut. Le toit incliné et peint en noir apporte un certain dynamisme à la voiture, notamment de profil. À noter également l’arrivée d’une nouvelle teinte de carrosserie, le Bleu Aoba, visible sur nos photos.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Les plus observateurs remarqueront enfin que les logos Nissan sont rétro-éclairés, puisque cela est désormais autorisé par la loi. La partie arrière a aussi bénéficié d’un travail particulier de la part des designers japonais. Les feux holographiques se composent de deux rectangles horizontaux et trois verticaux. Ces derniers signifient littéralement Ni (deux) et San (trois), en référence au nom de la marque. On apprécie également le large bandeau noir, petit clin d’œil à la mythique Datsun 240Z des années 70.

Habitacle : tout est nouveau

Comme l’extérieur, le poste de conduite de la nouvelle Nissan Leaf n’a absolument plus rien à voir avec l’ancien. La présentation devient nettement plus moderne, et s’inspire des standards de la voiture électrique d’aujourd’hui. Ce qui se traduit par un habitacle nettement plus épuré, mais surtout par l’arrivée d’une grande dalle numérique. Mais nous reviendrons sur cette dernière un peu plus bas. La qualité perçue est en très nette hausse, et les matériaux sont globalement de bonne facture. On note que les plastiques sont moussés, et la planche de bord s’habille d’un élégant similicuir.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Un matériau que l’on retrouve aussi sur les contre-portes, et qui donne une ambiance cosy à la voiture. Surtout dans la configuration visible dans notre présentation, qui a le droit à une sellerie mêlant le beige et le bleu foncé. Une alliance insolite, mais qui fonctionne plutôt bien. Le confort est de mise à bord de la compacte électrique, qui s’offre des sièges agréables et bien rembourrés. Même si nous ne sommes pas au niveau de ce qui se fait chez Citroën, qui reste au top dans ce domaine.

À noter que selon la finition, il est possible de profiter de sièges à réglages électriques, qui peuvent aussi être massants. L’espace à bord est généreux, et surtout, le poste de conduite est bien pensé. La console centrale offre de nombreux rangements et un chargeur pour smartphone à induction. À l’avant, le conducteur et son passager sont très bien installés. Surtout qu’ils profitent aussi d’un grand toit en verre, qui peut s’obscurcir d’une simple pression d’un bouton. Comme ce que propose par exemple Renault sur son Scénic E-Tech – n’oublions pas que Renault et Nissan sont alliés.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

L’empattement de la Nissan Leaf perd un centimètre par rapport à l’ancienne version, et est annoncé à 2,69 mètres. Ce qui permet tout de même aux passagers à l’arrière d’être confortablement installés. La garde au toit est suffisante malgré le toit incliné, et l’espace aux jambes est aussi satisfaisant. Seul bémol, le plancher sera un peu haut pour certains, et notamment pour les plus grands gabarits. À noter que banquette peut également se rabattre si besoin. Le volume de coffre est dans la moyenne du segment, puisqu’il est affiché à 437 litres, soit 3 litres de moins seulement que le Scénic.

Infodivertissement : du changement, en bien

On l’a dit plus haut, le poste de conduite de la nouvelle Nissan Leaf n’a plus rien à voir du tout avec celui de la précédente génération. Et cela est aussi valable pour tout le système d’infodivertissement. La compacte électrique s’offre une toute nouvelle dalle numérique de grande taille, qui nous rappelle ce que proposent d’autres constructeurs. C’est par exemple le cas de Peugeot ou encore de Kia, pour ne citer qu’eux. Certes, cette présentation n’est donc pas des plus originales, mais elle change radicalement par rapport à la précédente génération.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Et surtout, elle fonctionne très bien. Le conducteur peut profiter d’un grand combiné d’instrumentation numérique d’une diagonale de 14,3 pouces. Ce dernier affiche des graphismes fortement modernisés, et très clairs. L’ensemble est agréable à regarder, et il est complété par un affichage tête-haute projeté sur le pare-brise. Juste à côté, nous retrouvons un écran tactile de taille identique. Et pour la toute première fois, il fait appel aux services de Google directement intégrés. Il est donc possible de profiter de Maps, du Play Store ou encore de l’assistant vocal fourni par la firme américaine.

La Nissan Leaf est également équipée d’un planificateur d’itinéraire intégré à la navigation, que nous testerons durant un prochain essai. À noter que la voiture est aussi compatible avec l’application NissanConnect Services. Cette dernière permet de préchauffer l’habitacle ou encore de programmer la recharger à la maison. Bien sûr, la compacte a aussi le droit à Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Globalement, l’ergonomie est au rendez-vous, avec un savant mélange entre boutons physiques et touches tactiles. De quoi rendre l’ensemble intuitif et facile à utiliser dans l’ensemble.

Les menus sont bien pensés et on retrouve facilement nos repères, même si l’on ne connaît pas la voiture. Un très bon point, qui permet à cette dernière de se distinguer de certaines rivales. De plus, on apprécie aussi les graphismes, qui font un très net bond en avant par rapport à ce que l’on connaissait jusqu’alors. Il faut également savoir que la compacte électrique s’offre des prises USB-C et un système audio fourni par Bose.

Motorisation, autonomie et recharge 

La nouvelle Nissan Leaf repose sur la plateforme CMF-EV bien connue au sein de l’Alliance Renault-Nissan. Et pour cause, elle équipe également l’Ariya que nous avions essayé, ainsi que la Mégane E-Tech, entre autres. La nouvelle génération de la compacte japonaise se décline en deux versions bien distinctes. Et surtout, elle a le droit à deux batteries NMC (nickel – manganèse – cobalt), fournies par l’entreprise AESC, un équipementier japonais qui possède notamment une usine à Douai, dans le nord de la France.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Il est possible de choisir entre des packs d’une capacité de 52 et 75 kWh, offrant une autonomie respective de 436 et 604 kilomètres selon le cycle WLTP. Le constructeur précise qu’il est possible de parcourir jusqu’à 330 kilomètres sur autoroute, à une vitesse de 130 km/h. Dommage cependant, la compacte fait l’impasse sur l’architecture 800 volts. La recharge s’effectue donc de 20 à 80 % en 30 minutes pour les deux batteries, à des puissances maximales respectives de 105 kWh et 150 kW. À titre de comparaison, la Tesla Model 3 peut encaisser jusqu’à 250 kW.

À noter que la Nissan Leaf a le droit de série à un chargeur embarqué de 7,5 kW en courant alternatif. Il est cependant possible d’opter pour un chargeur de 11 kW en option. La voiture est également dotée de la charge bidirectionnelle V2L jusqu’à 3,6 kW puis V2G un peu plus tard. Une fonctionnalité que l’on retrouve également sur la nouvelle Nissan Micra que nous avions pu découvrir. Sans surprise, la compacte profite aussi du pré-conditionnement de la batterie, intégrée dans l’application NissanConnect Services.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Ce qui permet de rendre la recharge plus rapide par temps froid. À noter que le constructeur japonais ne mentionne pas la présence d’une pompe à chaleur pour le moment. En revanche, la Leaf reconduit la conduite à une pédale, comme sur la précédente génération. Elle se décline en deux niveaux de puissance, avec 177 et 218 chevaux, et respectivement 345 et 355 Nm de couple. De quoi réaliser le 0 à 100 km/h en 7,6 secondes dans sa version la plus performante.

Prix et disponibilité

Pour le moment, Nissan n’a pas encore annoncé le prix de sa nouvelle Leaf, mais cette dernière devrait être plus chère que la précédente. Pour mémoire, celle-ci démarrait à partir de 36 900 euros dans sa version d’entée de gamme. À noter que cette 3ème mouture devrait avoir le droit au bonus écologique, grâce à sa production au Royaume-Uni, et plus précisément au sein de l’usine historique de Sunderland.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Pour rappel, ce dernier est compris entre 2 000 et 4 000 euros selon le revenu fiscal de référence. Les commandes ouvriront à l’automne prochain tandis que les premières livraisons sont attendues au printemps 2026. Il faudra patienter encore un peu avant de connaître la gamme complète de la compacte électrique. Cette dernière chasse sur les terres de la Volkswagen ID.3 ainsi que de la Renault Mégane E-Tech. Sans oublier évidemment la Tesla Model 3.


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