Paris : un vote citoyen pour sceller le sort des trottinettes électriques en libre-service

 

Anne Hidalgo a annoncé un vote citoyen dans les colonnes du Parisien. Le 2 avril, les Parisiens et Parisiennes sont invités à se rendre dans les bureaux de vote pour décider du maintien, ou pas, des trottinettes électriques en libre-service au sein de la capitale.

Source : Mika Baumeister via Unsplash

À Paris, une menace plane lourdement au-dessus des trottinettes électriques en libre-service depuis maintenant six mois. Tant et si bien que leur interdiction pourrait tout bonnement devenir une réalité en 2023. C’est en tout cas la volonté de la mairie de Paris, qui est aujourd’hui explicitement contre le maintien de ces engins.

Mais pour sceller leur sort, Anne Hidalgo et ses équipes vont s’en remettre au vote des Parisiens. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la Maire de Paris dans les colonnes du journal Le Parisien (article payant) : le 2 avril 2023, un vote citoyen va être organisé dans les bureaux de vote de la capitale pour inviter les habitants de la ville à prendre une décision.

« Nous respecterons le choix des Parisiennes et des Parisiens »

L’idée est de « répondre à une question très simple : continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ? ». Quoi qu’il arrive, la municipalité respectera les résultats de cette consultation. David Belliard, l’adjoint à la mairie de Paris chargé des mobilités, l’a d’ailleurs répété sur RMC : « Nous respecterons le choix des Parisiennes et des Parisiens ».

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Anne Hidalgo dans Le Parisien, David Belliard sur RMC : ici, la Maire et son adjoint font front commun pour s’opposer aux trottinettes électriques en libre-service. Ces derniers mois, M. Belliard a d’ailleurs multiplié les sorties médiatiques pour pointer du doigt les nombreux problèmes émanant de ces engins en free floating.

« Je vois depuis deux ans et demi à quel point c’est difficile dans l’espace public, on a un certain nombre de problèmes. Il y a plein de gens qui me disent qu’ils se sentent en danger. Alors, ils ne se sentent pas uniquement en danger à cause des trottinettes bien sûr, mais les trottinettes font partie du problème », a-t-il expliqué au micro de RMC.

Des raisons écologiques, sécuritaires et sociales

Et de poursuivre : « On a essayé de les réguler : aujourd’hui, on voit que ça ne fonctionne pas complètement. Il y a des avancées, mais ça ne fonctionne pas complètement, et je crois qu’il faut apaiser l’espace public. C’est le sens en tout cas de ma position, et c’est le sens aussi du processus qui a été proposé ».

Trottinette électrique
Source : Jonas Jacobsson via Unsplash

De son côté, Anne Hidalgo soulève des problématiques liées à l’aspect écologique et social. « Il y a un vrai problème avec le free-floating. Ce n’est pas écolo. Les salariés des sociétés ne sont pas correctement protégés », argue l’élue parisienne.

Des efforts, mais pas assez

Il convient de rappeler que toutes les trottinettes électriques ne seraient pas interdites : il s’agit en l’occurrence des trottinettes disponibles en libre-service et exploitées par trois opérateurs (Lime, Dott et Tiers) ayant remporté un appel d’offres en septembre 2020. Chaque entreprise est autorisée à exploiter une flotte de 5000 engins. Les trottinettes personnelles seront bien évidemment toujours légales.

Ces derniers mois, une série de mesures a été mise en place par le trio susmentionné, et ce afin d’apaiser la mairie. Interdiction aux mineurs, plaque d’immatriculation, distribution gratuite de casques par Lime : les efforts sont réels et palpables, mais ne semblent pas pour autant convaincre.


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TIER Trottinettes électriques

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