
À Beyond Expo 2025 à Macao, une créature métallique a presque volé la vedette aux humanoïdes et aux exosquelettes. Ce n’était ni un gadget farfelu ni un prototype inaccessible, mais bien un petit chien robot baptisé Sirius.
Sur le stand de la très jeune société chinoise Hengbot, le Sirius ne paie pas de mine au premier regard. À peine plus gros qu’un Yorkshire, le robot tout en aluminium aéronautique déambule en silence, articulant ses pattes avec une précision presque organique.

Il aboie via son haut-parleur mais ne remue pas la queue. Il capte toutefois l’attention instantanément. Piloté depuis une manette Bluetooth ou une application mobile (et bientôt à la voix), il se faufile dans les moindres recoins, caméra frontale en éveil. Et si l’on est encore dans l’univers du jouet connecté, le potentiel qui se cache sous cette coquille à 1 500 dollars (659 dollars en précommande) est autrement plus prometteur.
Son petit écran, positionné sur le museau, permet de lui donner un semblant de vie, et de pouvoir lire ses sentiments. Enfin, si on pense qu’un robot peut avoir des sentiments.
Mini chien, maxi ambition


Voici la nouvelle station électrique portable de Bluetti : l’Apex 300. Pour le camping, les coupures électriques ou la vie hors réseau : elle peut alimenter tous les appareils !
L’analogie avec un chiot n’est pas gratuite. Dans ses déplacements, Sirius évoque clairement un petit animal curieux, animé par une gestuelle fluide, très éloignée des mouvements rigides souvent associés aux robots low cost. On pense un peu aux modèles d’Unitree (qui nous avaient bluffés, et qui ont continué de nous bluffer à Macao), en version miniature. Moins athlétique, évidemment, que les monstres de Boston Dynamics, mais dans le même sillon technologique : de l’actionneur (moteur) compact et précis, une mobilité multiaxiale et une base logicielle pensée pour l’évolution.

Ce qui impressionne immédiatement, c’est la maîtrise du mouvement. Il monte, descend, contourne et s’adapte au terrain sans trébucher. Et surtout, il offre une vraie sensation de contrôle, grâce à une interface sobre mais efficace. Que ce soit via l’app ou la manette, la prise en main est immédiate, presque ludique.
Attention toutefois : on sentait encore le produit à l’état de prototype, encore loin de la prestance des robots Unitree, pourtant vendu quasiment le même prix.
De jouet intelligent à compagnon utile
Mais Hengbot ne cache pas ses ambitions. Le Sirius est d’ores et déjà pensé pour aller au-delà du simple amusement. Sa caméra frontale est le premier jalon d’une fonction de télésurveillance mobile. L’idée ? Pouvoir voir ce qu’il se passe chez vous, depuis n’importe où, et à terme, laisser l’intelligence artificielle analyser le flux vidéo pour repérer des situations anormales : une chute, un intrus, un feu.

Le mot est lâché : IA pour intelligence artificielle. Et ici, il n’est pas galvaudé. La start-up promet des évolutions logicielles rapides, avec une architecture ouverte compatible Python, C et C++, pour permettre à des développeurs – ou des bricoleurs enthousiastes – de transformer le robot en véritable chien de garde numérique.
À l’heure où les caméras fixes pullulent dans nos maisons, l’idée d’un capteur mobile, autonome et intelligent devient terriblement séduisante.
Un prix ambitieux mais crédible
Proposé à partir de 659 dollars sur Kickstarter (et environ 1 500 dollars pour la version complète), Sirius joue sur un équilibre rare : suffisamment bon marché pour séduire les early adopters, suffisamment avancé pour intriguer les pros de la robotique. Ce n’est pas un gadget à la durée de vie limitée. C’est un début de plateforme.
Et c’est bien là que se niche la différence. Le Sirius ne cherche pas à impressionner par la force brute, ni à se faire passer pour un chien au sens affectif du terme. Il assume son statut de robot, tout en s’inspirant de l’éthologie canine pour créer de l’engagement, et pourquoi pas servir de jouet en plus d’un produit utile.
Sirius ne remplacera pas Spot de Boston Dynamics, vendu 75 000 dollars. Mais c’est justement parce qu’il ne prétend pas jouer dans cette cour qu’il a toutes ses chances de marquer la sienne. À mi-chemin entre le gadget ludique et l’éclaireur technologique, ce mini robot-chien pourrait bien inaugurer une nouvelle ère : celle des assistants domestiques à pattes, discrets, évolutifs et presque attachants.
Retrouvez un résumé du meilleur de l’actu tech tous les matins sur WhatsApp, c’est notre nouveau canal de discussion Frandroid que vous pouvez rejoindre dès maintenant !
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix