
T-Mobile étend officiellement son service cellulaire par satellite à 17 appareils supplémentaires, dont plusieurs Galaxy de Samsung et le Moto G 5G 2025.
Lancée en juillet avec uniquement les SMS et le partage de localisation, la fonctionnalité T-Satellite supporte désormais WhatsApp, Google Maps et X dans les zones sans couverture réseau traditionnelle. L’opérateur vise une expérience où les clients ne sauront même plus s’ils sont connectés via satellite ou réseau terrestre.
De 6 à 42 appareils compatibles en quelques mois
Après des tests sur les Pixel 10 puis les iPhone 13 à 17, T-Mobile déploie la prise en charge des données satellite sur une gamme élargie. Les 17 nouveaux modèles incluent l’iPhone SE troisième génération, les Samsung Galaxy S24 à S25 (toutes variantes), les Z Flip 6 et Fold 6, ainsi que plusieurs appareils Motorola et Galaxy A.
Au total, 42 modèles bénéficient aujourd’hui de T-Satellite, ils peuvent utiliser plus de 650 satellites Starlink de SpaceX. D’autres appareils comme le Pixel 9 arrivent « bientôt » selon la page d’assistance officielle. Jeff Giard, vice-président des partenariats stratégiques de T-Mobile, précise que l’activation dépend surtout des mises à jour logicielles déployées par les fabricants.
« Nous travaillons à un rythme soutenu avec tous les fabricants d’équipements d’origine Android pour y parvenir« , explique-t-il. « Tous les clients ayant mis à jour iOS 26 devraient être prêts« .
WhatsApp, Maps et X rejoignent la liste des apps compatibles
Les iPhone sur T-Satellite passent de six à quinze applications compatibles. WhatsApp, X et Google Maps rejoignent Apple Messages. Sur Android, Yahoo Mail s’ajoute à la liste qui comprenait déjà AccuWeather, AllTrails, CalTopo et l’application T-Life de l’opérateur.
Le service permet maintenant les conversations et appels vidéo WhatsApp en zone morte, l’accès à Google Maps pour la navigation, et la consultation de X même dans les régions reculées.


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T-Mobile collabore avec des dizaines de partenaires pour adapter leurs applications. L’optimisation reste nécessaire car les données satellite sont plus lentes et limitées que le réseau terrestre. AccuWeather, par exemple, rationalise automatiquement son contenu quand le téléphone bascule en satellite : moins de photos riches, suppression des publicités, affichage uniquement des informations essentielles.
Apple et Google ont tous deux publié des API permettant aux développeurs d’optimiser leurs applications pour la connectivité satellite. T-Mobile collecte les retours des abonnés sur les apps qu’ils veulent utiliser et transmet ces demandes aux développeurs. Les utilisateurs réclament notamment Instagram et d’autres réseaux sociaux, ainsi que des applications spécialisées pour le fitness et la navigation.
Une transition automatique entre terrestre et spatial
Le basculement se fait sans intervention utilisateur. Quand le signal cellulaire traditionnel disparaît, le téléphone se connecte automatiquement aux satellites Starlink. En théorie, l’utilisateur ne devrait même pas remarquer le changement. En pratique, des latences subsistent.
Lors de tests, PCMag a constaté qu’il faut parfois 30 secondes ou plus pour envoyer un SMS ou rétablir la connexion satellite. Ces délais proviennent du déplacement des satellites dans le ciel.
L’objectif à long terme : une transition fluide entre réseau terrestre et satellite sans interruption ni pause perceptible. « Nous pouvons accéder à un monde où un client ne se souciera même plus d’être connecté à un satellite. Il saura simplement que T-Mobile le couvre où qu’il soit« .
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Cela s’étendra aux appels vocaux par satellite, projet sur lequel T-Mobile travaille avec SpaceX sans calendrier précis annoncé.
SpaceX prépare une montée en puissance massive
Le partenaire de T-Mobile ne reste pas statique. SpaceX a conclu un accord de 17 milliards de dollars avec EchoStar début octobre pour acquérir du spectre radio précieux, permettant de multiplier par 20 le débit de la constellation cellulaire Starlink. L’entreprise d’Elon Musk prévoit également de lancer jusqu’à 15 000 satellites de nouvelle génération supplémentaires.
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Elon Musk envisage même de proposer le service cellulaire Starlink comme produit autonome, en concurrence directe avec les opérateurs traditionnels. Interrogé sur ces ambitions, T-Mobile reste diplomatique : « Starlink est un excellent partenaire pour nous aujourd’hui. Notre objectif principal est la connectivité, où que se trouvent nos clients. Starlink est actuellement le partenaire idéal pour cela« .
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Cette expansion devrait améliorer significativement les performances : débits plus élevés, latences réduites, couverture plus stable. Les satellites de nouvelle génération apporteront des capacités que les 650 actuels ne peuvent offrir.
Le secteur ne se limite pas à Starlink. Amazon prévoit de lancer Project Kuiper en début 2026 dans cinq pays dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Contrairement à T-Mobile/Starlink qui vise les smartphones standards, Kuiper se concentre d’abord sur l’accès internet fixe pour les zones rurales et mal desservies, avec plus de 3 200 satellites prévus d’ici 2029.
Amazon table sur plus de 200 satellites Kuiper en orbite d’ici fin 2025, bien loin des 650 déjà déployés par Starlink pour le service cellulaire. Le service devrait couvrir 26 pays fin 2026, atteindre l’équateur en 2027 et assurer une couverture globale dans 88 à 100 pays d’ici 2028. Mais aucune mention de connectivité directe pour smartphones dans les annonces officielles.
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Eutelsat, partenaire d’Orange en France, développe aussi des capacités similaires mais reste discret sur un éventuel service de communication mobile par satellite. Les opérateurs européens semblent attendre de voir comment le marché américain évolue avant de s’engager massivement.
Un service à 10 dollars pour tous les opérateurs
T-Satellite coûte 10 dollars par mois pour la plupart des utilisateurs, y compris les clients AT&T et Verizon. Le service s’intègre gratuitement au nouveau forfait « Experience Beyond » de T-Mobile. L’opérateur ne communique pas le nombre d’abonnés, mais T-Mobile affirme que la fonctionnalité suscite l’intérêt.
La proposition reste simple : transformer n’importe quel smartphone compatible en téléphone satellite sans équipement supplémentaire.
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Un autre opérateur américain, Verizon, propose son propre service satellite via Skylo, mais avec des performances et une couverture différentes. C’est d’ailleurs Skylo qui fournit une connexion satellite sur les Pixel et les Galaxy S en Europe.
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