Ce drôle d’engin électrique sur trois roues impressionne par son autonomie

Vous connaissez l'hybride à propulsion humaine ?

 

On vous fait découvrir un engin zéro émission posé sur trois roues et aux caractéristiques étonnantes. Produit en Allemagne, le Twike est à mi-chemin entre la voiture électrique et le vélo à assistance électrique. Surtout, il revendique une autonomie très séduisante pour un véhicule de cette taille.

Parfois, en se baladant sur les internets, on découvre des engins qu’on n’avait jamais vu. C’est le cas des productions de la firme allemande Twike, dont il faut bien l’avouer, nous n’avions jamais entendu parler. Pour autant, très rapidement, la configuration à trois roues de cet engin nous a tapé dans l’œil. Faut-il y voir une petite voiture électrique ? Un vélo caréné ? En réalité, les tricycles Twike sont sans doute un peu des deux. Et leurs caractéristiques sont très étonnantes.

Alors que nous sommes à un tournant dans le monde automobile avec la progression rapide de l’électrique sur le thermique mais que le défi de l’autonomie pose toujours problème à une majorité de clients, vous allez voir que les productions de Twike vont à contre-courant de tout ce qui se fait actuellement. Mais si c’était ça le futur ?

Interaction homme-machine

En réalité, quand on s’intéresse à Twike, on voit que le projet de tricycle ne date pas d’hier. Sans faire tout l’historique de la marque, on peut lire que l’engin est né en 1986 en Suisse, mais que c’est en 1994 que la production en série a débuté. Puis l’entreprise est passé sous drapeau allemand via l’importateur. Mais donc le Twike 3 ne date pas d’hier. Son look en témoigne.

 

Ce qui n’enlève rien au caractère pionnier de l’engin qui est un véhicule qui combine un moteur électrique avec un entraînement via un pédalier classique. Comprenez par là que la puissance des jambes permet de générer de l’énergie cinétique. Cette énergie est transmise de manière plus ou moins importante soit à la batterie, soit à l’arbre de transmission. Et puis il y a un moteur électrique. Lui aussi relié à l’arbre de transmission.

Le principe est assez simple : si vous pédalez, l’électronique réduit la puissance du moteur puisque de la puissance est apportée via le pédalage. Dans le même temps, l’autonomie augmente. Tout est dans le jeu d’interaction entre l’homme et la machine.

613 km sur une charge (et du pédalage)

Pour mieux comprendre concrètement ce que tout ça donne, voici quelques chiffres. Le Twike 3, il y a 20 ans, disposait d’une batterie rechargeable d’une capacité de 9 Ampères, offrant une petite autonomie de 65 km. Au fur et à mesure, la capacité a augmenté jusqu’à atteindre 63 Ah grâce à sept batteries. De quoi proposer 450 km d’autonomie.

Un record a même été battu sur un trajet entre les villes de Rosenthal et de Putbus éloignées de 613 km puisque le trajet a été fait sur une seule charge ! À titre de comparaison, 10 ans auparavant, en 1995, le même trajet avait été fait et avait nécessité… 14 arrêts pour recharger les batteries.

Voilà qui nous emmène au Twike 5, au look bien plus actuel, et qui représente le futur de la marque. S’il n’est pas encore sur les routes officiellement, il est déjà disponible en pré-commande, ce qui permet de financer son arrivée prochaine.

Jusqu’à 190 km/h et 500 km d’autonomie

Le Twike 5 est l’aboutissement du Twike 4 qui n’était qu’un prototype. Mais par rapport au premier véhicule, les capacité ont bien évidemment été améliorées. Sous la carrosserie au look moderne, qui laisse d’ailleurs apparaître le châssis (parties noires) bien plus enveloppant et sécurisant qu’auparavant, on retrouve ce système d’hybridation à propulsion humaine. Et même s’il faut toujours faire un peu d’exercice, déjà ça permet de faire son sport quotidien, et en plus les performances sont plutôt impressionnantes.

Plus lourd que le Twike 3, le Twike 5 compense « presque entièrement » la consommation supplémentaire par le rendement électrique plus élevé et un meilleur Cx (0,24). Le tricycle embarque une batterie de 70 kW (45 kW de puissance nominale), soit environ 95 chevaux, mais grâce à son poids de 600 kilos, le 0 à 100 km/h ne nécessite même pas 4 secondes.

Du côté de la batterie lithium-ion, deux puissances sont proposées : 18 et 36 kWh. De quoi offrir respectivement une autonomie de 250 et 500 km. La consommation ne serait que de 7,2 kWh/100 km. À noter que la recharge peut se faire en courant alternatif ou continu, et qu’il y a même la possibilité d’avoir une prise Type 2 ou CCS.

Juste à titre de comparaison, une Dacia Spring embarque une batterie plus grosse, de 26,8 kWh, est bien moins puissante (45 ou 65 ch) et offre une autonomie bien en deçà de 230 km WLTP.

Retour au Twike 5. Pour ce qui est de la vitesse de pointe, elle est respectivement de 130 et 190 km/h. Ça doit quand même faire bizarre de pédaler en roulant à ces vitesses là. Côté équipement, le régulateur de vitesse est de la partie, tout comme le freinage régénératif ou encore l’assistance en descente. Et puis il y a un coffre de 300 litres pour voyager. Léger.

En route pour le Twike 6

Comme dit auparavant, le Twike 5 est disponible en pré-commande et limitée à 500 exemplaires. Et s’il y a plus de 500 commandes, Twike précise qu’elles seront toujours acceptées, mais devront attendre le Twike 6. Le prix n’est pas donné par rapport à ce que l’on peut voir actuellement sur le marché de la voiture électrique : comptez entre 39 900 et 49 900 euros pour ces tricycles.

C’est le prix à payer pour rouler dans ce véhicule original, artisanal, très peu consommateur en énergie, et qui maximise les performances de l’électrique.

Usine de production Twike à Rosenthal, en Allemagne

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