Ces fenêtres totalement transparentes intègrent des panneaux solaires

 
Les notions de durabilité et d’efficacité énergétique ne pourront plus se dissocier de l’architecture moderne. À l’avenir, les toitures végétalisées et les façades solaires feront naturellement partie de nos paysages urbains. Avec ses nouvelles fenêtres solaires transparentes, cette entreprise nous rapproche déjà de ce futur.
Fenêtres solaires de Next Energy.

Il y a quelque mois, nous vous parlions de la startup américaine Next Energy et de ses vitrages solaires transparents. L’entreprise a désormais installé sa technologie sur une façade de son siège social, à Santa Barbara, en Californie. On y découvre alors une baie vitrée de 9 mètres carrés que personne ne prendrait pour des panneaux solaires. L’image en dit long sur ce que pourrait être l’avenir de l’architecture, où le photovoltaïque intégré au bâtiment sera une norme pour concilier esthétique et performance énergétique.

Une première mondiale

L’installation de Next Energy se compose de six fenêtres photovoltaïques totalement transparentes, chacune mesurant 102 sur 152 centimètres. L’électricité produite est acheminée discrètement par des câbles intégrés au châssis. Si les vitrages solaires transparents existent déjà ailleurs, dans son communiqué, l’entreprise affirme détenir une première mondiale : jamais jusqu’ici une façade n’avait intégré du photovoltaïque organique.

En fait, la marque utilise ici des polymères à base de carbone, des éléments capables de capter la lumière et de la transformer en électricité. Ils jouent le même rôle que le silicium chez les modules solaires classiques. Ces matériaux sont déposés sur le verre sous forme d’une encre imprimable en couches extrêmement fines, de l’ordre du nanomètre. Les fenêtres doivent leur transparence à cette technologie. Le matériau photovoltaïque filtre la lumière : il laisse passer le spectre visible, et capte la partie invisible à l’œil humain.

Une technologie intéressante malgré son faible rendement

Côté rendement, Next Energy ne donne toujours pas d’informations. On soupçonne cependant une efficacité très limitée. Il faut savoir que les fenêtres solaires de ce type affichent généralement un rendement autour de 5 %, c’est-à-dire que seulement 5 % de la lumière reçue par le vitrage est transformée en électricité. Un chiffre bien inférieur aux 24 % (voire plus) atteints généralement par les panneaux photovoltaïques conventionnels.

Pour autant, la technologie a bel et bien un avenir en milieu urbain, en recouvrant les façades vitrées omniprésentes. Elle pourrait alors transformer les vitrages en véritables centrales qui amélioreront l’autonomie énergétique des grands immeubles.

Vue extérieure des fenêtres.

Du moins, c’est ce que laissent croire les nombreuses recherches qui portent sur les fenêtres solaires. En Europe, par exemple, il y a le projet Citysolar qui veut concevoir des fenêtres solaires en combinant des cellules en pérovskite avec des cellules organiques. Un prototype a déjà atteint un record d’efficacité de 12,3 % pour une transparence de 30 %.

Autre exemple, les chercheurs de l’Université de Kassel, en Allemagne, ont mis au point une fenêtre solaire totalement transparente. Celle-ci est recouverte d’un film intégrant des « points quantiques », des nanostructures semi-conductrices capables d’absorber une partie de la lumière solaire et de la convertir en électricité.

Il n’est donc peut-être plus qu’une question de temps avant que ces fameuses fenêtres solaires se fassent une place ferme sur le marché.


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