Ce que vous ignorez sur la durée de vie et le recyclage des panneaux solaires

Les panneaux solaires ont une durée de vie estimée de plus de 30 ans. Certains fabricant garantissent même une production des panneaux sur 30 ans. Ensuite, la production peut fonctionner, mais sans garantie du fabricant. Dit autrement, la durée de vie des panneaux solaires peut facilement dépasser les 30 ans.

Une fois hors service, ou avec une production jugée trop faible, ils peuvent être recyclés, sachant qu’environ 95 % de leurs composants sont récupérables. Les matériaux récupérés sont principalement le verre, qui représente près de 70 % du poids total, ainsi que l’aluminium, les métaux et les semi-conducteurs réutilisables.

En France, comme dans l’ensemble de l’Europe, les acteurs du solaire sont légalement responsables de la gestion de la fin de vie des panneaux qu’ils commercialisent. Cette tâche est alors confiée à l’éco-organisme Soren, créé en 2014, chargé de collecter et traiter les modules usagés. Pour les détenteurs de plus de 40 panneaux à recycler, Soren organise directement la récupération des équipements. Pour les quantités inférieures, des centaines de points de collecte (319 actuellement) ont été déployés à travers le territoire français.

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Depuis sa création, Soren n’a cessé d’accroître ses volumes de collecte. Ainsi, fin 2023, l’organisme comptait déjà plus de 27 000 tonnes de panneaux récupérés. Et d’après son rapport d’activité 2024 publié ce mois de juin, Soren a désormais dépassé le cap des 30 000 tonnes.

Une filière de plus en plus comprise ?

Selon le Baromètre 2024 de Soren, un autre document publié l’année dernière, la compréhension des Français à l’égard du recyclage des panneaux photovoltaïques est en nette amélioration. Une enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population montre que trois citoyens sur quatre savent désormais que les modules solaires sont recyclables. Cela représente une progression de 78 % par rapport à 2023, et ce, malgré la persistance de certaines idées reçues.

Cette progression s’est aussi ressentie sur le nombre de panneaux collectés durant 2024. Soren indique ainsi avoir récupéré 9 477 tonnes de modules durant l’année, soit une hausse de 82 % comparée à l’année précédente, d’après PV Magazine. Dix ans auparavant, ce chiffre n’était encore que de 366 tonnes. Bien entendu, cette augmentation résulte également de l’arrivée en fin de vie d’un nombre croissant de panneaux. Rappelons que le début de la démocratisation de ces équipements en France remonte aux années 2 000. Les premières générations sont donc progressivement désinstallées.

Une quantité prévue d’évoluer fortement

Compte tenu de l’essor du solaire, le volume de panneaux à recycler devrait continuer à croître fortement. « D’ici 2028, la France doit doubler la puissance de son parc photovoltaïque », souligne d’ailleurs le Directeur général de Soren, ce qui laisse présager une hausse importante des quantités à traiter dans les prochaines années.

Pour anticiper cette évolution, l’éco-organisme participe actuellement à des projets européens visant à améliorer la récupération des métaux critiques, notamment le silicium et l’argent.

Par ailleurs, Soren a lancé l’appel à projets « Soren Boost » afin d’encourager le développement rapide de solutions innovantes dans le recyclage. Cet appel cible les startups, les entreprises, associations, les laboratoires de recherche et autres structures pouvant proposer des procédés plus efficaces pour améliorer la performance environnementale des panneaux solaires.