Des chercheurs chinois dévoilent une très intrigante batterie solide et flexible

 
Des scientifiques chinois ont mis au point une nouvelle technologie de batterie solide, offrant une résistance accrue à la flexion. Une innovation qui devrait permettre de rendre les voitures électriques encore plus sûres dans le futur.

La batterie d’une voiture électrique est l’un de ses composants les plus importants. Et pour cause, c’est elle qui garantit son autonomie, mais qui a aussi un impact sur la puissance de l’auto. De même que sur son prix, car cet élément représente environ 40 % du coût total d’un VE. Autant dire que l’accumulateur revêt une importance capitale.

Une nouvelle innovation

Aussi, on comprend pourquoi les constructeurs et les équipementiers travaillent dur pour faire évoluer les technologies. On pense notamment à CATL, qui est actuellement le leader mondial, devant BYD. Mais ce n’est pas tout, car les chercheurs aussi se penchent sur le sujet. C’est ainsi qu’au fil des décennies, les batteries semi-solides ont vu le jour. Elles servent d’intermédiaire en attendant la technologie solide, qui arrive tout doucement. Celle-ci débarquera sur nos voitures de série autour de 2030.

Et voilà qu’un groupe de scientifiques vient de faire une toute nouvelle découverte au sujet de cette chimie. Le site spécialisé AutoHome révèle que L’Académie chinoise des sciences (CAS) a fait une avancée majeure dans le domaine. L’équipe a pu donner naissance à une batterie flexible, qui offre une grande résistance à la torsion. Concrètement, cela signifie qu’elle peut est tordue sans être endommagée, ce qui est une très bonne nouvelle.

Batteries semi-solide Welion cellule

En fait, cela prouve qu’elle est bien plus résistante qu’une batterie solide standard. Car les chercheurs ont révélé qu’elle a résisté à pas moins de 20 000 flexions répétées. Ce qui garantit une durée de vie élevée, notamment en cas de chocs ou d’accident plus violent. Résultat, la sécurité devrait être encore augmentée, alors que la Chine veut serrer la vis dans ce domaine. Elle va mettre en place une nouvelle norme visant tout simplement à supprimer le risque d’incendie de batteries dès 2026.

Mais ce n’est pas le seul atout de cette nouvelle batterie à électrolyte solide. L’équipe de scientifiques derrière cette innovation ont également tout revu de sa composition. Les cellules conçues par les chercheurs chinois contiennent des molécules polymères, des groupes éthoxy et de courtes chaînes soufrées électrochimiquement actives. Le tout permet d’offrir une capacité de transport ionique élevée. De plus, la commutation entre transport et stockage ionique a été améliorée avec cette nouvelle chimie, selon le média.

Une densité en hausse

Concrètement, cela a pour effet d’augmenter la densité énergétique à 86 %, grâce à l’usage d’un électrolyte polymère. Une bonne nouvelle, alors que les batteries solides sont déjà reconnues pour leur densité très élevée. C’est d’ailleurs l’un de leurs principaux atouts. Car cela signifie qu’il est possible de stocker plus d’énergie dans une même capacité, par rapport à un pack LFP (lithium – fer – phosphate) ou NMC (nickel – manganèse – cobalt). Résultat, le poids est en baisse, ce qui a un impact positif sur la consommation. Et donc sur l’autonomie.

De plus, si la batterie est plus petite, elle coûte moins cher, et cela se répercute dans le prix payé par les clients. De plus, la production d’un accumulateur solide est moins onéreuse qu’un pack classique. Cependant, il va encore falloir faire preuve d’un peu de patience avant de voir arriver cette nouvelle batterie innovante dans nos voitures électriques. C’est en effet ce que confirme l’Académie chinoise des sciences. Celle-ci explique que cette invention reste dans le domaine de la recherche fondamentale.

La batterie semi-solide de Nio de 150 kWh

Cela veut concrètement dire que pour l’heure, la technologie de batterie flexible n’a pas encore été appliquée à la production de masse. Et rien n’a été dit quant à la date à laquelle cela sera fait. Quoi qu’il en soit, de nombreuses entreprises travaillent déjà au développement de la batterie solide. On pense bien évidemment à CATL, mais également à Farasis Energy ou encore à Anhui Anwa New Energy Technology, une société filiale du groupe chinois Chery. Nissan s’y intéresse aussi et prépare une arrivée pour 2030.


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