Les batteries solides révolutionnaires arrivent chez Nissan, qui donne de bonnes nouvelles à ce sujet

 
Le constructeur japonais Nissan annonce la signature d’un partenariat stratégique avec l’équipementier américain LiCAP Technologies. Le but ? Concevoir des batteries solides pour ses futures voitures électriques d’ici à 2028.
Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

On ne s’en rend pas toujours compte, mais les voitures électriques ne cessent d’évoluer, et cela à vitesse grand V. Tous les aspects sont concernés, puisque les constructeurs se livrent en fait une bataille intense sur tous les fronts. C’est le cas de la conduite autonome et des technologies embarquées, mais également de tout ce qui touche à la batterie.

Une nouvelle avancée pour Nissan

Car il ne faut pas oublier qu’elle fait partie des éléments les plus importants sur une voiture électrique. C’est elle qui conditionne l’autonomie, mais aussi ses performances. Elle a aussi un impact sur le temps passé sur la borne de recharge, et donc sur l’expérience globale du conducteur. De plus, elle représente pas moins de 40 % du prix total d’une auto. Autant dire que les constructeurs ont tout intérêt à ne pas négliger cette pièce essentielle. Et ça, Nissan l’a bien compris.

La firme japonaise avait annoncé travailler sur le développement d’une batterie solide fin 2023, avec une arrivée alors attendue dans le courant de l’année 2028 sur les voitures électriques de série. Mais où en est-on, un peu moins de deux ans après cette annonce ? Et bien les choses semblent plutôt bien avancer pour le constructeur de Yokohama. Dans un communiqué, ce dernier annonce avoir signé un partenariat stratégique avec LiCAP Technologies.

Les premiers prototypes de batteries solides en fabrication chez Nissan

Il s’agit d’un équipementier américain, spécialisé dans le développement et la commercialisation de technologies avancées de fabrication d’électrodes. Et il sera sans surprise chargé de fournir ces derniers à Nissan, dans le cadre de cette nouvelle alliance. L’entreprise, basée en Californie, n’a pas été choisie au hasard par le constructeur nippon. En effet, cette dernière est connue pour avoir développé un procédé baptisé Activated Dry Electrode, qui sera utilisé sur les futures voitures électriques de Nissan.

Si la marque n’a pas donné beaucoup de détails sur cette technologie, elle indique que celle-ci « offre des avantages significatifs en termes d’efficacité et de performance de production ». Et cela en comparaison avec les méthodes traditionnelles, actuellement utilisées par les autres entreprises. De plus, cette méthode permet de réduire de 70 % la consommation énergétique liée à la fabrication de ces électrodes. L’empreinte carbone est quant à elle en baisse de 70 % également grâce à cette solution innovante.

Une arrivée en 2028

Pour faire simple, ce procédé permet d’éliminer les étapes de séchage énergivores et de récupération des solvants. Cela offre ainsi une alternative plus durable à la fabrication d’électrodes conventionnelles, à base de boues. Toutefois, Nissan précise qu’il faut encore atteindre une efficacité de production élevée afin d’envisager une fabrication en grande série. Cela est cependant prévu pour 2028, comme l’avait déjà promis la marque japonaise. Cette dernière a déjà démarré l’exploitation de sa ligne pilote de production de batteries solides en janvier 2025.

Baptisée ASSB (All Solid State Battery), la technologie développée par Nissan possède de nombreux atouts. Et parmi eux, une charge ultra-rapide, en moins de six minutes. Du jamais vu, alors que les packs les plus performants descendent actuellement rarement sous les 10 minutes. Cependant, le constructeur n’a pas encore communiqué sur la capacité maximale de ses accumulateurs, et sur la puissance de charge qu’ils pourront encaisser. Mais une chose est sûre, cette nouvelle batterie aura d’autres avantages. Parmi eux, la sécurité, notamment contre le risque d’échauffement.

Nissan Micra // Source : Nissan

Car les batteries solides sont plus résistantes sur ce point, ce qui réduit les risques d’incendies, qui sont déjà très rares. L’ASSB de Nissan peut atteindre les 100°C sans aucun souci, et sans avoir besoin de système de refroidissement actif. De plus, les packs solides possèdent une plus grande densité énergétique, et il est donc possible de stocker plus d’énergie sans augmenter la taille ni le poids. Enfin, cette technologie est aussi moins coûteuse à produire que le LFP (lithium – fer – phosphate) et le NMC (nickel – manganèse – cobalt).

Nissan est lion d’être seul dans cette guerre sur la batterie solide. BYD aurait déjà des prototypes fonctionnels, tandis que MG annonce toujours une arrivée dès 2026 – beaucoup d’experts, plus prudents, préfèrent miser sur une arrivée d’ici 2030.


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