Cette moto à hydrogène peut faire mieux que les motos électriques sur un point clef

Un projet en open source

 

Le prestigieux MIT s'est lancé dans la construction d'une moto fonctionnant à l'hydrogène. Un prototype a déjà vu le jour, il a roulé sur circuit. Et ses plans sont accessibles à tout le monde !

Alors que le marché de la moto électrique à batterie n’en est qu’à ses balbutiements, il semblerait que l’alternative de l’hydrogène soit de plus en plus prise au sérieux par de nombreux acteurs. En effet, depuis quelques semaines, on vous a déjà parlé de plusieurs projets, à l’instar de celui présenté par un consortium germano-tchèque dont un prototype verra le jour en 2025.

On sait à quel point les véhicules à hydrogènes sont clivants. Certes ils ne rejettent que de l’eau. Mais leur rendement est moins bon qu’un véhicule à batterie. Et puis la production d’hydrogène pose problème, très souvent c’est de l’hydrogène « gris » dont la fabrication même est mauvaise pour l’environnement. Sans compter les centrales qui emploient de l’énergie qui est loin d’être verte, au gaz ou au charbon… Et quand l’hydrogène est vert, il est malheureusement très cher !

Autant d’arguments qui ne font pas franchement pencher la balance vers un futur à hydrogène. Et pourtant, même le prestigieux MIT (Massachussetts Institute of Technology), y croit. Et a mis au point un prototype de moto roulant grâce à une pile à combustible !

Une moto (presque) normale

Le projet émane de la volonté d’un étudiant diplômé passionné de motos et d’un professeur de génie mécanique titulaire d’une chaire en technologies émergentes. Pourquoi un projet porté sur l’hydrogène ? Car selon eux, l’électrique (à batterie) a ses limites, notamment le temps de charge. Alors que le plein d’hydrogène pourrait se faire aussi rapidement qu’un plein d’essence. Dans la théorie en tout cas.

Au premier regard, la moto ne paraît pas si exceptionnelle que ça, elle ressemble à une moto dépouillée, mais n’a rien de la moto du « turfu ». Pourtant, exit le moteur thermique de ce châssis de 1999, à la place, on trouve une pile à combustible qui se sert de l’hydrogène et de l’oxygène pour justement produire de l’électricité. Électricité qui alimente une batterie qui, après être passée dans un transformateur pour passer le courant continu en courant alternatif, se charge de faire tourner le moteur électrique. Quant au réservoir qui sert à stocker l’hydrogène, il a été intégré sous la selle et reste très discret.

Partager les plans

La moto à hydrogène du MIT n’en est qu’au stade de prototype, mais il roule déjà. Ce qui encourage d’ailleurs l’équipe à aller plus loin en proposant de rendre accessible à tout le monde les plans de la moto. Une moto à hydrogène en open source si vous voulez, le but étant que la moto, ou au moins ses technologies, puissent être reproduites par qui aurait envie de se faire sa moto à hydrogène. Et tant qu’à faire, un constructeur de moto.

De cette manière, l’équipe du MIT prouve qu’il est possible de fabriquer des véhicules à hydrogène et permet de faire bouger les lignes car comme le rappelle l’instigateur du projet, l’hydrogène souffre du syndrome de « l’œuf ou de la poule » : si personne ne lance de moto (ou de véhicule) à hydrogène, les infrastructures de recharge ne se développeront pas.

Et si les infrastructures ne se développent pas, personne ne veut se lancer sur l’hydrogène. Reste maintenant à connaître les caractéristiques précises du projet, autonomie, puissance, temps de recharge, pour savoir si cette moto, malgré les contraintes que présentent l’hydrogène, peut malgré tout être viable.


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