« Nous entendons des propriétaires de fatbikes nous dire qu’ils ne trouvent plus de pièces détachées » : face à cet inquiétant constat, une enseigne hollandaise lance une action de reprise

 
Aux Pays-Bas, le magasin E-Bike Friesland lance une opération de reprise destinée aux propriétaires de fatbikes électriques. Une remise de 750 euros est proposée sur l’achat d’un modèle neuf, en raison d’un constat clair : certains propriétaires rencontrent des difficultés à trouver les pièces détachées correspondant à leur modèle.
fatbike électrique doppio

Aux Pays-Bas, le magasin E-Bike Friesland vient de lancer une campagne de reprise : toute personne souhaitant se séparer de son fatbike ou de son vélo électrique peut bénéficier d’une remise de 750 euros sur une sélection de modèles neufs, nous apprend Grootsneek. L’offre, valable sur plusieurs références des marques Sparta et QWIC, s’adresse à tous les propriétaires, quel que soit l’état ou l’année de leur modèle.

Un constat amer

Selon Erik De Jong, conseiller commercial chez E-Bike Friesland, l’opération découle d’un constat clair :

« Nous entendons souvent des propriétaires de fatbikes nous dire qu’ils ne trouvent plus de pièces détachées. Parallèlement, certains souhaitent échanger leur vélo, mais de nombreux magasins refusent de le reprendre. Avec cette campagne, nous voulons les aider à continuer à rouler sans souci », indique l’intéressé.

Le processus, précise-t-il, reste simple : « Tout fatbike ou vélo électrique en état de marche et équipé d’accessoires est admissible à la promotion de reprise, quelle que soit son année ou son état. »

Les vélos ainsi collectés ne seront pas remis en circulation tels quels, mais démontés et revendus en pièces détachées à des revendeurs spécialisés. E-Bike Friesland admet ne pas espérer rentabiliser la valeur de reprise, mais considère cette campagne comme une manière d’offrir une issue concrète à des utilisateurs parfois laissés sans solution.

L’initiative intervient dans un contexte particulier : les fatbikes connaissent un essor considérable aux Pays-Bas, où ils ont représenté 13 % des ventes de vélos neufs l’an dernier, précise Bright.nl. Mais cette popularité peut parfois s’accompagner de difficultés notamment en matière d’entretien et de réparations.

L’importance des pièces standardisées

Si certains fabricants proposent bien un service après-vente ou un accès aux pièces détachées, cela devient plus complexe lorsque la marque n’est pas implantée localement ou que son support est défaillant. Résultat : des utilisateurs se retrouvent parfois avec des vélos difficilement réparables.

Cette situation met en exergue une problématique plus large inhérente au marché des vélos électriques : celle de la standardisation des composants. Les pièces standardisées permettent aux véloscistes de procéder à des réparations grâce à des pièces faciles à trouver au sein de la filière.

À l’inverse, les modèles importés hors des circuits traditionnels, souvent vendus à prix réduit sur des plateformes en ligne, peuvent intégrer des pièces propriétaires ou non standardisées, rendant leur entretien très compliqué. Bref : privilégier les vélos électriques composés de pièces standardisées, on ne saurait trop le répéter.


Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.

Recherche IA boostée par
Perplexity