Non, la voiture électrique de Ferrari ne reposera pas sur une plateforme chinoise

 
S’il se murmurait que le constructeur chinois Leapmotor pourrait fournir sa plateforme aux prochaines voitures électriques de Ferrari, son PDG dément. Il explique que la firme italienne fabriquera toujours les pièces essentielles de ses modèles en interne. De quoi rassurer les puristes.

Tous les constructeurs vont devoir passer à l’électrique, de gré ou de force. Et cela sous l’impulsion de l’Union Européenne, qui va interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035. S’il existera certaines exceptions, Ferrari fera partie des marques qui devront se soumettre à cette mesure drastique. Et elle s’y prépare tout doucement.

Une conception made in Italy

Pour le moment, le constructeur basé à Maranello ne propose que des modèles thermiques ou hybrides rechargeables, comme la SF90 Stradale et la plus récente 296 GTB. Or, cette alternative sera aussi interdite dans dix ans, tandis qu’elle est pointée du doigt pour son impact sur l’environnement. Heureusement, Ferrari travaille déjà sur sa première voiture 100 % électrique, qui sera présentée le 9 octobre 2025.

Pour le moment, on ne sait que très peu de choses à son sujet. Mais depuis quelques semaines, la rumeur enfle : cette nouvelle supercar électrique pourrait reposer sur une plateforme chinoise. Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agirait de celle développée par Leapmotor. Dans un précédent article, nous expliquions que des discussions auraient eu lieu entre Ferrari et le constructeur, dont Stellantis est actionnaire depuis 2024. Il se murmure que la firme chinoise pourrait notamment fournir sa plateforme à Ferrari.

Ferrari 296 GTB

Mais dans les faits, il semblerait que ce soit en réalité un peu différent. C’est ce qu’explique Benedetto Vigna, PDG de la marque italienne depuis 2021. Interrogé par Bloomberg et relaté par l’agence de presse britannique Reuters, ce dernier dément les rumeurs. Et ce alors que Leapmotor a de son côté précisé qu’il n’y avait actuellement aucune discussion en cours avec Ferrari. L’homme d’affaires italien confirme que « nos voitures sont uniques, elles ne sont pas basées sur une plateforme ».

Il indique que la firme de Maranello n’achète jamais de plateforme à des partenaires externes. Ce qui confirme que ce ne sera pas non plus le cas pour sa prochaine voiture électrique. Le PDG déclare ainsi : « avons-nous des fournisseurs chinois ? Oui. Fabriquent-ils des composants stratégiques ? Non ». Il confirme que tous les éléments stratégiques des autos de la firme sont conçus en interne. Et cela ne changera pas de sitôt.

Des partenariats dans d’autres domaines

Mais qu’est ce qui se cache réellement derrière la notion de « composants essentiels » ? Car cette nuance peut véritablement faire la différence. Reuters précise que cette dernière inclut les moteurs et les essieux électriques. En revanche, les batteries n’en font pas partie. Ce qui indique que celles-ci pourraient tout à fait être développées par des entreprises externes, et notamment chinoises. Peu de chances qu’il s’agisse de Leapmotor, qui ne produit pas ses propres cellules, mais CATL ou BYD (les deux leaders mondiaux du secteur) pourraient être dans la liste.

Quoi qu’il en soit, Benedetto Vigna rappelle que Ferrari a déjà des partenariats avec sociétés européennes mais aussi chinoises, japonaises et américaines pour certains composants. Il explique aussi que « lorsqu’il s’agit de composants non stratégiques, nous allons sélectionner les bons partenaires ». Il ne donne pour le moment pas plus d’informations à ce sujet. Mais d’où vient la rumeur d’une alliance avec Leapmotor ? Et bien tout simplement d’un selfie posté par Zhu Jiangming, PDG de la marque chinoise, aux côtés du patron de la firme italienne.

Ferrari SF90 Stradale // Source : Ferrari

L’homme d’affaires asiatique avait expliqué qu’il espérait qu’il pourrait y avoir plus de communication et de coopération entre les deux sociétés. De son côté, Vigna avait déclaré avoir déjà rendu visite à Leapmotor en Chine lors de plusieurs voyages d’affaires. Il indique avoir également conservé « de nombreux amis » sur place, notamment dans le secteur des voitures électriques. Il n’en fallait pas plus pour alimenter les rumeurs. Mais pour le moment, rien n’est donc réellement confirmé et il faudra encore patienter pour en savoir plus.


Utilisez-vous Google News (Actualités en France) ? Vous pouvez suivre vos médias favoris. Suivez Frandroid sur Google News (et Numerama).