Stellantis augmente l’autonomie d’une de ses voitures électriques de 80 km, mais on se demande pourquoi ils n’y ont pas pensé plus tôt

À partir de 2035, toutes les voitures neuves vendues en Europe devront obligatoirement être électriques, hormis de très rares exceptions. La grande majorité des marques haut de gamme seront également concernées, dont Maserati. La firme italienne a ainsi déjà commencé à bien électrifier son catalogue, avec notamment ses Granturismo et Grancabrio, de même que son SUV Grecale.

Une astuce pas bête, mais pas inédite

Lancé en 2022, ce dernier se décline depuis 2023 en une version Folgore 100 % électrique, qui offre une autonomie maximale de 500 kilomètres selon le cycle WLTP. C’est suffisant pour rassurer les automobilistes, mais la marque pourrait encore faire mieux. Car la concurrence s’intensifie, et la marque doit rester dans la course coûte que coûte. C’est ainsi qu’elle vient de lever le voile sur une nouvelle mouture de son SUV électrique, annoncée via un communiqué officiel.

Si le style reste inchangé, le plus gros des nouveautés se cache sous le capot. En effet, cette nouvelle version voit son autonomie augmenter de 80 kilomètres, pour atteindre la barre des 580 kilomètres WLTP. On s’imagine que le constructeur a tout simplement fait évoluer la batterie, qui affiche initialement une capacité brute de 105 kWh. Ce qui est tout simplement énorme, et qui engendre un fort surpoids pour la voiture. Cette dernière pèse un total de 2 480 kilos, comme évoqué dans notre essai.

Installer un pack encore plus gros serait peu avantageux, car cela risquerait de faire grimper la consommation en flèche. Et l’autonomie en pâtirait fortement. Mais alors, comment Maserati a-t-il procédé pour améliorer les performances de son SUV, sans agrandir la batterie ? La firme de Modène a choisi une astuce assez simple, à tel point que l’on croyait qu’elle y aurait pensé plus tôt.

Pour mémoire, le Grecale Folgore est équipé d’une transmission intégrale via deux moteurs électriques (un sur chaque essieu). Mais bien souvent, les quatre roues motrices ne sont pas vraiment nécessaires. Sauf que faire fonctionner deux moteurs augmente considérablement la consommation de la voiture. Le constructeur a tout simplement fait en sorte de déconnecter les roues avant lorsqu’elles ne sont pas utilisées. Ce qui permet de supprimer les pertes d’énergies liées à la transmission. Et donc d’économiser quelques kWh, qui se répercutent sur l’autonomie.

Une technologie déjà bien connue

L’opération est réalisée en quelques millisecondes seulement, et est tout à fait imperceptible pour le conducteur. C’est la voiture qui décide quand désactiver le moteur à l’avant, en se basant sur des capteurs et des algorithmes développés en interne. Le véhicule analyse tous les paramètres tels que la vitesse, la température ou encore le dénivelé et le mode de conduite sélectionné. Et si les conditions le permettent, il déconnecte les roues avant. À noter que la nouvelle consommation affichée avec cette mise à jour n’a pas encore été confirmée.

Les performances restent quant à elles inchangées, puisque le SUV affiche toujours une puissance maximale de 550 chevaux. Il réalise alors le 0 à 100 km/h en 4,1 secondes, pour une vitesse maximale de 220 km/h. À noter que le Grecale Folgore a aussi le droit au pré-conditionnement de la batterie et à un planificateur d’itinéraire intégré. Il est aussi possible de préchauffer la voiture à distance, comme c’était déjà le cas sur la précédente version.

Il faut toutefois garder en tête que la technologie de désactivation de la transmission intégrale n’est pas inédite, loin de là. En effet, la quasi-totalité des voitures électriques à transmission intégrale la proposent aussi, comme Porsche avec sa Taycan ou encore Tesla.

Sur la Model 3 Performance, il est même possible de choisir la répartition de la puissance entre l’avant et l’arrière en mode Piste. Ce qui est un peu différent, avec un usage plutôt tourné vers l’efficacité que l’efficience, même si le fonctionnement reste assez similaire sur le principe.