
Le groupe automobile Stellantis n’est pas dans sa meilleure forme. Entre les problèmes de fiabilité de ses moteurs thermiques, le lancement raté de sa Citroën ë-C3, les rappels massifs suite aux airbags Takata et des chiffres d’affaires en net recul, le groupe aux 14 marques vit une période compliquée.
C’est dans ce contexte que Reuters annonce le gel du projet de conduite autonome de niveau trois, qui aurait pu ramener Stellantis au niveau de Tesla, Mercedes-Benz ou BMW. Un gel qui pourrait être permanent, d’après des sources internes.
« La demande du marché est actuellement limitée »
La technologie, qui faisait partie du projet STLA AutoDrive, avait pourtant été présentée en février 2025, avec la promesse d’une technologie prête à être déployée sur les voitures du groupe.
Las, cette fonctionnalité n’a jamais été lancée. Un porte-parole l’a ainsi confirmé à Reuters, justifié d’après lui parce que « la demande du marché est actuellement limitée », tout en précisant que « la technologie est disponible et prête à être déployée ».

Trois sources internes à Stellantis ne sont pas du même avis, précisant à l’agence de presse que le développement de cette technologie avait été suspendu et qu’elle ne devrait pas être déployée.
Avec cette conduite autonome de niveau 3, le conducteur ou la conductrice aurait intégralement pu déléguer la conduite de la voiture jusqu’à 60 km/h, pouvant par exemple lire un livre ou regarder un film ; une mise à jour avait d’ores et déjà été annoncée pour augmenter cette vitesse maximale à 95 km/h.
Une stratégie software mise à mal
Le programme STLA AutoDrive ne semble pas pour autant être annulé, mais devrait se « contenter » d’assistances moins complexes à mettre en œuvre. Pour ce faire, elle a annoncé s’aider des travaux de la start-up aiMotive, acquise en 2022.
Ce retournement de situation parvient quelques semaines après une première évolution de la stratégie « STLA ABC » lancée par Carlos Tavares, alors PDG de Stellantis, pour rattraper le retard logiciel pris par le groupe – et générer de juteux revenus grâce aux abonnements et mises à jour.

On avait ainsi appris que l’accord avec Amazon pour développer le « STLA SmartCockpit », le nouveau système embarqué, avait été avorté, tandis que Google récupérait le sujet grâce à Android Automotive, son OS dédié à l’automobile déjà adopté par Renault, Volvo ou Cadillac.
Reste le dernier tiers de cette stratégie : le STLA Brain, une architecture électronique de nouvelle génération. Promise pour 2024, elle reste encore à découvrir.
Pour aller plus loin
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Cet ajustement prouve une nouvelle fois la complexité des marques historiques à s’adapter aux nouvelles normes et envies du grand public, et de proposer une partie logicielle pouvant rivaliser avec les nouveaux acteurs (Tesla, Rivian, l’écosystème chinois). Un accord avec l’un d’entre eux devra-t-il être conclu, comme on l’a récemment vu avec Volkswagen ou Audi ?
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