
Le ton est grave, l’ordre est clair : Stellantis demande à des milliers de propriétaires de Citroën C3 et DS3 de ne plus utiliser leur voiture. C’est une extension du dispositif « stop-drive » déjà en vigueur depuis plusieurs mois, mais qui prend cette fois une ampleur critique.
En cause, toujours les mêmes coupables : les airbags Takata. Derrière ce mot désormais tristement célèbre, un défaut de fabrication mortel, responsable de projections métalliques violentes lors de leur déploiement. Et des décès qui continuent de s’accumuler.
Le dernier en date remonte au 11 juin dernier. Une conductrice de C3 de 2014, au nord de Reims, a perdu la vie lorsque son airbag s’est délenché. À bord, sa fille a été gravement blessée. Le drame a fini de convaincre le ministère des Transports d’accélérer la manœuvre.
Une nouvelle mesure en urgence
Stellantis a donc élargi en urgence sa mesure de mise à l’arrêt, qui concerne désormais 82 000 véhicules supplémentaires, tous produits entre 2014 et 2019, et commercialisés dans la moitié nord de la France. Le message est sans équivoque : si votre voiture est concernée, vous devez l’arrêter immédiatement, sans attendre le moindre signe de défaillance.
Dans le détail, Stellantis précise que « 441 000 voitures Citroën C3 et DS3 fabriquées jusqu’en 2019 sont concernées en Europe, dont 82 000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées. Sur plus de 690 000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481 000 ont été traités » comme le relaye Libération.
Comment savoir si vous êtes concernés
Pour savoir si vous êtes concernés par ce rappel, le communiqué de presse de Stellantis indique la procédure à suivre : « les clients peuvent également vérifier si leur voiture est concernée par une campagne de rappel en saisissant le VIN, numéro d’identification du véhicule, sur la page de rappel du site Citroën.fr, en contactant leur concessionnaire, ou, enfin, en appelant le centre de relations clientèles au 0 805 98 04 02« .
Mais cette décision soulève de nombreuses questions comme le relève Auto Infos. Pourquoi seulement Citroën et DS ? Pourquoi le gouvernement ne cible-t-il pas aussi les autres constructeurs impliqués dans le scandale Takata ? Car non, Stellantis n’est pas un cas isolé.
Stellantis n’est pas seul
Toyota, Volkswagen, Mercedes, BMW ou encore Opel ont également dû gérer des rappels massifs à travers le monde. Et ce n’est pas nouveau : depuis la faillite de Takata en 2017, les alertes se multiplient, notamment dans les pays à forte humidité où le risque de dégradation du gonfleur explose.
Car comme le rappel Auto Infos, « le scandale concerne pourtant une trentaine de marques, et deux cents modèles, soit quelque 2,3 millions de véhicules en circulation. Ainsi, Volkswagen a imposé un « stop drive » à 210 000 de ses modèles. En parallèle, le ministère des Transports avait obligé Mercedes et Toyota à faire de même« .
En France, Stellantis assure avoir déjà réparé plus de 480 000 véhicules sur les 690 000 identifiés depuis le début de la campagne. Mais près de 210 000 voitures roulent encore avec des airbags potentiellement létaux. Stellantis rappelle tous les modèles en Europe qui intègrent ces airbags Takata.
Mais la communication autour de ces rappels reste largement perfectible, avec des propriétaires souvent mal informés (notamment en cas de changement d’adresse non mentionné sur la carte grise), ou tout simplement incrédules face à une consigne aussi radicale que celle d’immobiliser son propre véhicule.
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