La vague des marques chinoises à vouloir s’installer en Europe semble n’en plus finir, et Reuters apporte sa pierre à l’édifice en confirmant l’arrivée d’une marque assez intéressante : Avatr.
Cette coentreprise entre Changan et Huawei devrait arriver « d’ici deux ans » sur le continent d’après Klaus Zyciora, le responsable du design de Changan – dont l’arrivée en Europe avait été officialisée en mars 2025.
Plusieurs motorisations prometteuses
Avatr arrivera donc d’ici 2027 en Europe pour concurrencer les marques premium (Volvo, BMW, Mercedes-Benz), et sera accompagnée d’une autre marque de Changan : Nevo, une marque généraliste.
Si la gamme n’a pas été dévoilée, Avatr présentait au Salon IAA de Munich en septembre ses 06 (berline concurrente de la Tesla Model 3), 07 (SUV) et 012 (grande berline).
Des voitures disponibles aussi bien en version 100 % électrique (capable de se recharger de 30 à 80 % en « moins de 10 minutes ») qu’en version à prolongateur d’autonomie, clamant jusqu’à 1 250 km d’autonomie grâce à un petit moteur essence faisant office de générateur pour la batterie.
Pour le moment, Changan se concentre sur une gamme de voitures électriques, mais ne se refuse pas de vendre en Europe ces versions à prolongateur – la décision sera sûrement influencée par la possible relaxe de l’interdiction européenne de vendre des voitures thermiques en 2035.
Une usine mais des capacités bridées ?
« Nous allons tester le terrain auprès des consommateurs et voir à quel point nos offres peuvent être compétitives », a ainsi déclaré Klaus Zyciora. « Mais de nombreux produits vont arriver sur le marché dans un avenir proche. »
La compétitivité des voitures sera également renforcée par l’annonce de Changan d’installer une usine en Europe, de quoi passer outre les surtaxes douanières imposées aux voitures électriques assemblées en Chine. Des centres de recherche et développement en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni devraient s’occuper de régler les voitures aux goûts locaux.
Pour aller plus loin
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Bref, un package « gamme/usine/ingénierie made in Europe » assez complet et qui suit la lancée des dernières annonces en date (Chery, Xiaomi, BYD, Leapmotor, etc). Seule ombre au tableau pour ces Avatr : l’abandon probable de l’écosystème Huawei pour les productions européennes, comme on l’a vu chez Aito, une marque cofondée par le géant de la tech et la marque automobile Seres.
De fait, les aides à la conduite et le système d’infodivertissement ne seront pas aussi poussés que ce qu’on trouve en Chine. Reste à savoir si la France est dans les marchés retenus, et de connaître la stratégie d’Avatr pour se faire un nom en Europe : le secteur premium est déjà saturé, et l’image de marque des acteurs européens historiques reste encore aujourd’hui inattaquable.
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