SpaceX ne chôme pas ! Alors que ses satellites de deuxième génération continuent de garnir l’orbite terrestre, la firme d’Elon Musk annonce déjà la couleur pour 2026 avec ses satellites Starlink de troisième génération. Et autant le dire tout de suite : les performances promises donnent le vertige. On parle d’un térabit par seconde en débit descendant et de 200 Gbit/s en montant, soit respectivement 10 et 24 fois plus que la génération actuelle.
Des chiffres qui font tourner la tête
Les satellites Starlink de troisième génération promettent littéralement de révolutionner l’Internet par satellite. Chaque satellite sera capable de délivrer plus de 1 000 Gbit/s (soit 1 Tbit/s) en liaison descendante et plus de 200 Gbit/s en liaison montante.
Attention, on parle bien de la capacité totale du satellite, pas du débit individuel de chaque utilisateur ! Mais cette multiplication par 10 de la capacité globale va permettre à Starlink de se rapprocher enfin du fameux 1 Gbps promis initialement à ses clients les plus gourmands.
SpaceX promet que chaque lancement de ces nouveaux satellites à bord de Starship ajoutera 60 Tbit/s de capacité au réseau global. C’est plus de 20 fois ce qu’apporte un lancement standard aujourd’hui. Avec de tels chiffres, on comprend mieux pourquoi SpaceX mise tout sur son lanceur géant Starship pour déployer cette nouvelle génération.
Les satellites de deuxième génération, déployés depuis début 2023, offrent déjà 5 Tbit/s de capacité, soit quatre fois plus que les satellites d’origine. Mais la troisième génération va carrément exploser ces performances grâce aux avancées en matière de matériel, de calcul et de capacités réseau.
Une orbite plus basse pour une latence réduite
SpaceX ne se contente pas d’augmenter les débits, la firme travaille aussi sur la réactivité du réseau. Les nouveaux satellites opéreront sur une orbite encore plus basse, réduisant mécaniquement la latence. L’objectif affiché ? Descendre à 20 millisecondes avec une perte de paquets minimale.
Pour y arriver, SpaceX mise sur plusieurs innovations : des modems de nouvelle génération, des technologies de formation de faisceaux plus avancées, des systèmes de commutation optimisés et des ordinateurs embarqués plus puissants. Tout ça pour répondre à la demande croissante, au déploiement de la 5G et aux besoins d’infrastructures critiques en cas de catastrophes naturelles.
Côté performance actuelle, Starlink affiche déjà des résultats impressionnants. Les vitesses de téléchargement médianes aux heures de pointe tournent autour de 200 Mbps, contre 80 Mbps début 2024. La latence médiane aux heures de pointe est tombée à 25,7 millisecondes en juillet 2025, contre 30 ms un an plus tôt.
Starlink direct sur smartphone : la révolution silencieuse
En parallèle de ces satellites monstre, SpaceX développe une autre innovation qui pourrait bien changer notre façon d’utiliser nos téléphones : la connexion Starlink directe sur smartphone (direct-to-cell). Et le plus fou dans l’histoire ? Ça fonctionne avec tous les smartphones existants, sans modification matérielle.
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L’astuce technique est là : au lieu d’essayer de modifier nos téléphones, SpaceX a créé des satellites équipés d’antennes ultra-sensibles capables de capter les faibles signaux émis par nos smartphones classiques. Ces satellites fonctionnent alors comme des tours cellulaires géantes en orbite, interceptant les signaux 4G/5G standard que nos téléphones émettent déjà.
Concrètement, votre iPhone ou Android continuera d’utiliser ses antennes habituelles, mais au lieu de se connecter à une antenne-relais terrestre, il communiquera directement avec un satellite Starlink qui passe au-dessus de votre tête. Le service permet d’envoyer des SMS et de passer des appels d’urgence depuis n’importe quel point du globe, même au milieu de l’océan ou dans les zones les plus reculées.
Un réseau qui grandit à vue d’œil
Les chiffres d’adoption parlent d’eux-mêmes : Starlink compte désormais plus de 2 millions d’abonnés actifs aux États-Unis et plus de 500 000 au Canada. Selon les données d’Ookla, le service a presque doublé sa vitesse de téléchargement médiane aux États-Unis entre le troisième trimestre 2022 et le premier trimestre 2025.
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