La 5G en France prend encore du retard : les enchères pour les fréquences officiellement repoussées

Le réseau d'après-demain

 

Le calendrier du déploiement de la 5G en France prend encore du retard. En pleine épidémie de coronavirus, le régulateur des télécoms a officiellement annoncé jeudi (23 avril 2020) que les enchères pour les fréquences étaient repoussées.

Sans grande surprise, le déploiement de la 5G prend encore du retard. Mais cette fois, les autorités ont un argument tout trouvé pour expliquer ce nouveau délai : l’épidémie de coronavirus. Alors que le pays a prévu de commencer le processus pour sortir du confinement le 11 mai prochain, de nombreux grands chantiers ont été mis en pause.

C’est le cas des enchères pour les fréquences 5G, prévues à l’origine le 21 avril. L’Arcep, le régulateur des télécoms, a donc annoncé officiellement que cette situation exceptionnelle repousserait les enchères à une date ultérieure. Dans le communiqué, on peut lire :

Les circonstances actuelles de crise sanitaire n’ont pas permis de conduire les préparatifs nécessaires à l’organisation matérielle de cette enchère. La date de tenue de l’enchère sera fixée par l’Arcep en fonction de l’évolution de la situation .

Deux calendriers possibles

En l’état actuel des choses l’Arcep ne peut donc pas annoncer de nouvelle date pour les enchères. Néanmoins, son président déclarait le 22 avril devant la commission du Sénat :

Nous réfléchissons à deux calendriers : l’un fin juillet, et l’autre en septembre. Cela dépendra de la vitesse de la sortie du confinement.

Ce report des enchères va donc logiquement décaler l’arrivée du réseau 5G en France. À la demande du gouvernement les opérateurs assuraient qu’une offre 5G serait disponible dans au moins deux villes d’ici la fin de l’année. Pas sûr qu’ils parviennent à atteindre cet objectif.

D’autant qu’une autre problématique ralentissait déjà le travail des opérateurs : le choix des partenaires. Avant le confinement, les autorités rendaient déjà les démarches des opérateurs partenaires de Huawei (SFR et Bouygues Telecom) compliquées. Jusqu’à mars 2020, il leur était impossible de savoir s’ils pourraient utiliser les équipements du géant chinois.

Les opérateurs ne sont pas les seuls perdants dans cette affaire. Car le prix plancher (qui reviendra à l’Etat) pour l’intégralité du spectre 5G a été fixé à 2,17 milliards d’euros, rappelle La Tribune.


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