Test Panasonic TX-65HZ2000 : l’OLED haut de gamme évolue… mais pas assez

Avec un système audio Dolby Atmos

L’arrivée des téléviseurs OLED millésime 2020 ne bouscule pas foncièrement l’offre du constructeur japonais Panasonic. C’est en tout cas ce que nous inspire ce HZ2000 qui, sans révolutionner le genre, délivre une excellente expérience cinématographique. Dommage, ça coince encore sur bien des détails.

Test Panasonic TX-65HZ2000
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Ce test a été réalisé le 29 Novembre 2020 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 
Le renouvellement de l’OLED haut de gamme chez Panasonic

Cette année, le constructeur Panasonic prend assez peu de risques pour faire évoluer sa gamme de téléviseurs OLED. Alors que le HZ1000 occupe le terrain de l’entrée de gamme avec quelques faiblesses matérielles et logicielles, le HZ2000 se positionne tout en haut de la pyramide : sur le haut de gamme. Pour autant, le TX-65HZ2000 que nous testons ici évolue peu par rapport à son prédécesseur, le TX-65GZ2000. Il reprend la même dalle OLED estampillée OLED Master HDR Edition Pro (une gamme de téléviseurs utilisée par les professionnels de Hollywood) et pour le coup, il aurait eu tort de s’en priver.

L’an dernier déjà, il avait montré sa capacité à tirer le meilleur en matière de luminosité et de la calibration. Comme le GZ2000, le HZ2000 propose une expérience cinéma premium, qui ne néglige pas la partie audio avec l’intégration de ses haut-parleurs sur le dessus pour assurer la reproduction des contenus Dolby Atmos. Évidemment, les cinéphiles les mieux équipés, pourront utiliser l’interface HDMI et son support e-Arc pour transporter du son en haute définition. Le HZ2000 est aussi très intéressant pour les contenus avec une plage dynamique étendue puisqu’il ne fait l’impasse sur aucune norme ou mode d’affichage : HDR10, HDR10+, Dolby Vision IQ, Film Maker Mode, Netflix Calibrated Mode… tout y est !

Reste que tout n’est pas rose pour autant. D’abord, du côté de la connectique (amis joueurs, vous n’allez pas aimer), puisque Panasonic intègre une version « castrée » du HDMI 2.1, sans gestion de la 4K@120 Hz ni de la technologie VRR. Et pour tous, il faudra apprendre à composer avec un système d’exploitation pas franchement très avenant (My Home Screen 5) et surtout, à la ramasse côté applications.

Fiche technique du Panasonic TX-65HZ2000

Modèle Panasonic HZ2000
Dimensions 1428,48 mm x 803,52 mm x 78 mm
Définition maximale 3840 x 2160 pixels
Taille de l'écran 55 pouces, 65 pouces
Compatible HDR Dolby Vision
Ports HDMI 4
Compatible Surround Dolby Atmos
Nombre de haut-parleurs 5
Puissance des haut-parleurs 140 watts
Sortie audio Casques, Haut-parleurs, Optique
Assistant vocal Google Assistant, Amazon Alexa
Prix 5000
Fiche produit

Design et finition : toujours aussi robuste, parfois discutable

Déballer un téléviseur Panasonic s’apparente souvent à une forme d’exercice physique à laquelle on se plie bien volontiers. En effet, le constructeur japonais aime réaliser des produits costauds, massifs et c’est encore plus vrai sur ce HZ2000 qui embarque par ailleurs un système audio très complet.

À l’arrière, la partie électronique est imposante

Si la dalle OLED elle-même est aussi fine que celle qui équipe les téléviseurs de la concurrence (soit environ 5 mm), l’électronique du téléviseur ne passe pas inaperçue. On trouve au dos du HZ2000 un bloc imposant renfermant tous les composants, dont le système audio Dolby Atmos.

Celui-ci accompagne d’ailleurs la barre de son en façade, ce qui est certes moins original, mais comme nous allons le voir, les 140 watts ne passent pas inaperçus. L’ensemble est signé de la griffe « Technics » puisque ce sont les équipes de cette autre marque, propriété de Panasonic, qui sont à l’origine de ce système audio composé de sept haut-parleurs.

Un vrai système Dolby Atmos intégré

Pour en revenir à la particularité du HZ2000, à savoir son système Dobly Atmos, il se matérialise par deux voies intégrées tout en haut de la dalle. Enfin, à quelques millimètres plus bas pour ne pas être visibles lorsque l’on regarde le téléviseur en façade. Ces deux HP se chargent de jouer avec la réverbération du plafond pour ajouter une autre dimension à la spatialisation du son, en l’occurrence, l’impression de verticalité du son.

Deux woofers se chargent de produire les basses

À celles-ci s’ajoutent trois fois trois voies en façade et deux petits caissons de basses au dos du téléviseur. Tout ceci ne confère pas un profil particulièrement esthétique à ce téléviseur et, surtout, si vous envisagiez de l’accrocher au mur, il faudra prévoir l’équipement en conséquence, car ce modèle est lourd : 34 kg environ en 65 pouces. D’ailleurs, dans le cadre d’une installation murale, certains pourraient lui reprocher justement la présence de cette barre de son en façade qui ajoute à cet immense cadre noir lorsque la télé est éteinte. Et lorsqu’elle est allumée, on a moins cette impression d’avoir une image qui flotte sur son mur. On n’a rien sans rien !

L’accroche murale devra être solide pour supporter ce modèle

Son imposant pied en métal lui rajoute encore 6,5 kg. Si celui-ci est plutôt discret sur la largeur avec 49,5 cm (on peut considérer que le pied central est pratique pour l’installation sur un meuble peu large), il occupe une profondeur importante pour supporter la dalle. Les dimensions passent de 146 x 88,5 x 7,8 cm sans le pied à 146 x 90,7 x 31 cm (40 kg) avec le pied.

On trouve aussi à l’arrière la connectique qu’on peut dissimuler derrière des caches amovibles. À noter que nous ne sommes pas spécialement fans du fait que plusieurs connecteurs (HDMI 3 et 4, audio optique, audio/vidéo composantes et deux USB) soient intégrés de façon perpendiculaire à la dalle. Cela pourrait bien vous contraindre à utiliser des câbles coudés… et même ainsi, il n’est pas dit que vous parveniez à remettre en place le cache livré par Panasonic. Est-ce bien grave ? À vous de juger.

Les caches à leur place, lorsqu’aucun câble ne pose de souci

Enfin, terminons ce tour du propriétaire par un coup d’œil sur la télécommande. Côté finition, aucun doute, elle est digne d’accompagner ce HZ2000, modèle haut de gamme, tant par la qualité de sa finition que par la présence de quelques touches rétroéclairées. À l’inverse de celle du Sony KD-75XH90 qui reste une référence, celle de Panasonic n’intègre pas de capteur pour savoir quand activer le rétroéclairage. Par conséquent, pour ne pas vider les piles trop vite, il faut presser le bouton « light » de la télécommande pour voir s’illuminer quelques touches. En revanche, elle n’intègre pas de micro alors que celui-ci aurait grandement facilité les différentes recherches en les remplaçant par des requêtes vocales.

À noter que la zappette est toujours aussi capricieuse et parfois même pénible. Son fonctionnement qui impose de pointer le capteur IR du téléviseur pour naviguer dans les menus a toujours tendance à sérieusement agacer.

La télécommande est très qualitative, mais n’intègre pas de micro

Toutefois, nous avons pu remarquer sur ce HZ2000 qu’un menu « mode 1,2,3 et 4 » est disponible dans les options et que certains de ces modes semblent offrir une meilleure réception des commandes infrarouges. Puis, on éteint le téléviseur et, lorsqu’on le rallume, c’est le retour à quelque chose de moins réactif. Nous nous étions déjà préoccupés du sujet lors du test du HZ1000, mais nous n’avions pas vu ce mode. Nous avons sollicité Panasonic qui nous a indiqué que ceux-ci sont plutôt prévus pour une utilisation professionnelle. Par exemple, dans un show room, pour éviter les interférences entre les différentes télécommandes. Ce qui ressemblait à un début de solution n’en est finalement peut-être pas un. Dommage, mais si d’aventure vous rencontrez des problèmes avec la télécommande, nous vous recommandons tout de même de jeter un œil du côté de cette option.

La télécommande est partiellement rétroéclairée

Panasonic TX-65HZ2000 : du grand spectacle !

La qualité de la dalle OLED intégrée ici et les performances du processeur HCX Pro de Panasonic constituent un duo de légende auquel rien ne résiste. La qualité d’image est somptueuse, avec des traitements qui nous semblent toujours d’une justesse remarquable. Si nous ne sommes toujours pas très fans du système d’exploitation maison « My Home Screen 5.0 », nous lui reconnaissons toujours sa fluidité ainsi que la multitude de réglages et de modes disponibles.

Panasonic flatte le cinéphile qui aime mettre les mains dans le cambouis. On compte en l’occurrence onze modes d’image parmi lesquels certains ne serviront sans doute jamais — en tout cas pour un fan de cinéma — tel que le mode Dynamique. En revanche, aux trois modes adaptés aux films et séries que sont « cinéma », « filmmaker » et « vrai cinéma » s’ajoutent un mode personnalisé et deux modes professionnels. Ces derniers permettront de créer d’autres profils en faisant appel à un calibreur professionnel, mais vous verrez que côté calibration, ce HZ2000 est déjà parfait !

Pour faire court, la qualité d’image est somptueuse, quel que soit le contenu visionné, y compris d’ailleurs avec des sources de moindre définition (Full HD en l’occurrence) pour lesquelles le processeur HCX Pro réalise un travail d’upscaling très efficace. Nos différentes boucles de tests nous permettent de dire qu’une nouvelle fois encore ce téléviseur est excellent et ne fait l’impasse sur aucune subtilité.

Même cette série Star Trek Discovery sur Netflix en 1080p est très agréable en Dolby Vision ou sous le Mode Netflix

On retrouve naturellement le mode de calibration Netflix (qu’il est évidemment possible de désactiver), mais surtout le Dolby Vision IQ qui utilise le capteur de luminosité intégré à la dalle pour ajuster les réglages de l’image en fonction de la luminosité ambiante de la pièce. À celui-ci s’ajoutent deux déclinaisons que sont Dolby Vision éclatante et sombre qui complètent le large éventail d’options qui nous régalent avec ces contrastes toujours aussi dingues, mais aussi par la ressource lumineuse disponible. Certes, celle-ci ne sera pas toujours la bienvenue — certainement pas lors d’une séance cinéma avec la pièce plongée dans l’obscurité — mais pour les projections en plein jour, cela permet de compenser le revêtement brillant de la dalle. Soit dit en passant, le fait que ces dalles OLED soient autant sujettes aux reflets de lumière nous pose réellement problème dans notre salon baigné de lumière. Il faut toutefois reconnaître que le filtre appliqué sur la dalle par Panasonic est assez efficace. Il nous paraît en tout cas bien meilleur que sur le Panasonic TX-65HZ1000 qui était un vrai miroir, mais que nous avons testé durant les beaux jours du mois de mai.

Avec un système audio Dolby Atmos

Cette expérience visuelle s’accompagne d’un véritable système Dolby Atmos assuré par des enceintes intégrées sur le haut du téléviseur. Comme nous le disions, celles-ci sont bien visibles sur le dessus du produit et font donc partie intégrante de ce système audio composé de haut-parleurs à large bande en façade, deux voies sur le dessus, et deux autres pour les basses à l’arrière.

Lors de l’initialisation du HZ2000, il est possible de configurer cet effet Atmos via une procédure appelée « Space Tune ». Quelques étapes vous invitent à renseigner la méthode d’installation du téléviseur (sur son pied, au mur ou dans un coin), puis à valider votre choix pour lancer la procédure. À l’inverse de la technologie Acoustic Surface de Sony qui émet un son et utilise le micro de la télécommande pour configurer l’effet surround, ici on n’entend rien. Le téléviseur émet visiblement des ultrasons pour détecter la géométrie de la pièce.

Une fois l’étape terminée, on trouve dans le menu « balance » une option pour amplifier plus ou moins l’effet Atmos en ajustant le volume des haut-parleurs du haut. Autant vous dire que nous avons poussé ce niveau au maximum. Pour mettre toutes les chances de notre côté et évaluer au mieux les performances de cette solution Dolby Atmos, nous avons demandé à Panasonic de nous prêter sa platine DP-UB9000 avec le Blu-Ray contenant des fichiers de démonstration Dolby Vision et Dolby Atmos.

Malgré cela, le résultat n’est pas toujours franchement impressionnant, voire clairement en deçà de nos attentes. Sur l’essentiel des boucles disponibles sur le Blu-Ray, la présence de l’effet Atmos est franchement timide. À tel point que nous avons fini par coller notre oreille aux haut-parleurs intégrés sur le dessus. Là, un fond sonore se fait entendre de temps en temps. Mais en repassant les scènes — en sachant désormais quels sont les bruits que nous devons percevoir comme un effet Atmos –, on se dit juste que Panasonic utilise ici ces voies supplémentaires pour renforcer très efficacement l’effet de spatialisation (là-dessus, pas de doute, ça fonctionne !), mais pour la notion de verticalité du son, nos oreilles n’ont pas été convaincues. Par exemple, sur les images ci-dessus, extraites du film Valérian, nous aurions aimé entendre ces explosions jaillir du haut de l’écran. Idem pour le vaisseau qui traverse l’image… mais non.

Le résultat a été toutefois un peu meilleur avec des contenus Dolby Atmos disponibles librement sur Internet tel que cette démo de la « Dolby audio sphère ». Là, sans autre bande-son que l’effet de rebond de la balle et quelques artifices, on perçoit désormais assez bien l’effet surround, droite, gauche et la verticalité du son, et cette autre boucle mettant en scène un vaisseau passant sur le haut de l’image, nous a tout de même permis de percevoir un quelque. Mais avec le contenu d’un film, cette particularité audio est beaucoup moins simple à percevoir, en tout cas sur les différents médias testés.

Attention, nous ne sommes pas en train d’écrire que les enceintes sur le dessus ne servent à rien : loin de là, elles contribuent à créer une bulle audio puisque le son vous parvient de tout autour du téléviseur. Et c’est pour cela que nous avons la certitude que ce téléviseur produit un son d’une qualité rare. Les ingénieurs de Technics ont fait du très bon travail pour exploiter les 140 watts (40 W x 2 + 20 W x 3) de puissance disponible.

La barre de son signée Technics

Nous avons encore des doutes sur l’effet de verticalité (faute de plus de contenus encore ?) et nous espérons qu’il y a encore ici une marge progression possible. Pour tout le reste, c’est très bon. Vous pouvez améliorer encore le tout en ajoutant un caisson de basses. Même si elles sont déjà pas mal du tout pour un système intégré à un téléviseur, elles manquent parfois un peu de cet effet boom bien gras qui fait vibrer les tripes.

Panasonic TX65-HZ2000 : les résultats de nos mesures

Ne tournons pas autour du pot : ce TX-65HZ2000 est aussi excellent sous notre sonde qu’il l’a été pour notre œil. Les différents résultats des mesures ci-dessous, réalisées en SDR et en HDR parlent d’eux-mêmes. À vrai dire nous n’avions aucun doute sur ce qui nous attendait : les dalles OLED sur ces modèles Premium sont un régal pour les utilisateurs et ne renferme aucune mauvaise surprise.

Mesures en mode « vrai cinéma »

Ci-dessus, les résultats des mesures SDR réalisées sous le mode « vrai cinéma ». Le Delta E 2000 moyen, sans aucune calibration ni réglage, est de 3,25, ce qui ne reflète pas le meilleur score pour un téléviseur OLED. Pour autant la note étant très proche de 3 ce qui est donc synonyme d’une excellente fidélité des couleurs. Comme nous pouvons aussi le voir sur ces graphiques, le mode « vrai cinéma » est trop chaud (la mesure de 6569 K est pourtant très bonne pour la valeur moyenne) sur la calibration du point blanc ce qui impacte le niveau de gris et, naturellement la fidélité des couleurs. On le remarque d’ailleurs par des mesures de blanc qui dépassent allègrement le Delta E de 3.

Comme vous pouvez le voir ci-dessus, c’est bien meilleur encore avec le mode FilmMaker, avec un Delta E 2000 moyen qui passe à 2,47.

Les résultats du mode Vrai cinéma HDR

Ci-dessus, les résultats cette fois-ci en mode « vrai cinéma » sur l’espace colorimétrique DCI-P3. Les résultats sont excellents, y compris dans les courbes EOTF et de luminance qui montrent notamment que le téléviseur gère sa montée en puissance puis éviter le phénomène de « clipping » qui provoque une perte de détails dans les zones lumineuses de l’image. En adoucissant ainsi cette puissance maximale — et on va voir que ce HZ2000 n’en manque pas — ce téléviseur s’assure de ne pas saturer lesdites zones lumineuses pour être capable de faire ressortir les détails. À noter qu’en mode « vrai cinéma », comme en mode « filmmaker » d’ailleurs, nous avons relevé une couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3 de 99 % (elle est de 100 % pour le REC.709) et de 76 % pour l’espace colorimétrique REC.2020 : deux bons résultats donc.

Mesures filmmaker DCI-P3

Du côté du mode « Filmmaker », la calibration est bien meilleure encore, comme le montrent les résultats ci-dessus. En sommes, ce téléviseur est une bête ! D’autant qu’à ces excellentes mesures s’ajoutent un point très important qui concerne la puissance lumineuse. Comme nous l’avons vu, Panasonic la gère très bien, mais d’un point vu global, côté luminosité, cette technologie semble avoir atteint un plafond de verre chez les différents constructeurs qui l’utilisent. Chez LG bien sûr, mais chez toutes les autres marques qui utilisent des dalles LG Display.

Sony et Panasonic font un travail remarquable dans la calibration et le soin porté aux dalles pour booster les détails en pilotant aussi finement que possible l’électronique du téléviseur.

Là où Panasonic change quelque peu la donne, c’est qu’il ose solliciter de manière plus importante le rétro éclairage, car il a ajouté dans son téléviseur un système de refroidissement permettant de ne pas dégrader la dalle OLED. Enfin en théorie, car nous manquons évidemment de recul pour savoir si cela fonctionne parfaitement. En revanche, les mesures permettent de constater que la luminosité monte de manière importante. Le pic lumineux est mesuré à 891 cd/m² en mode « filmmaker » lorsque la mire n’occupe que 10 % de la dalle. Comme on peut le voir dans la capture ci-dessus, elle baisse considérablement lorsque la taille de la mire augmente pour se placer à 139 cd/m² environ. On est encore loin des performances du LCD à prix équivalent, mais pour autant, la luminosité maximale en mode dynamique, avec la mire à 10 %, relevée ici à près de 955 cd/m² reste une très bonne performance.

Quant aux craintes liées au phénomène de marquage de la dalle OLED, là aussi nous sommes bien incapables d’affirmer que vous n’aurez pas de marquage. En revanche, ce qu’on peut dire, c’est que Panasonic a ajouté des dispositifs électroniques qui permettent d’éviter qu’un logo, par exemple, reste imprimé après une longue utilisation dans le coin de l’écran. À vrai dire, Panasonic n’est pas le seul à utiliser des procédés tels que le décalage des pixels ou encore des phases de maintenance de la dalle réalisée alors que le téléviseur n’est pas utilisé. C’est pourquoi il est vivement recommandé de ne pas débrancher son téléviseur OLED du secteur (n’utilisez pas de prise connectée avec une programmation, par exemple), mais uniquement de le laisser en veille.

My Home Screen 5.0 et HDMI 2.1 : nos seules (grosses) contrariétés

Avis à ceux pour qui les services intégrés aux téléviseurs ne sont pas un problème, parce qu’ils utilisent un boîtier tiers, que ce soit leur box opérateur ou des solutions telles que la Shield TV, Apple TV et consort : vous pouvez presque stopper la lecture du test ici et vous rendre sur le verdict. En revanche, pour tous ceux qui, comme nous, se portent mieux avec une solution où tout est (parfaitement) intégré, alors vous devez savoir que le système d’exploitation de Panasonic est encore à la traîne en matière de services connectés.

Ci-dessus, voici à quoi ressemble le portail d’applis. C’est pauvre, voire très pauvre en contenus francophones qui nous intéressent. Il y a bien Netflix, Prime Video, Molotov ou encore YouTube, mais oubliez vos applis de replay, My Canal ou encore Disney+. Et c’est d’autant plus dommage que, comme vous avez pu le voir — et comme vous le verrez plus en détail dans notre test du Panasonic TX-HZ1000, à côté de cela, le constructeur livre un OS avec une quantité d’options remarquables. Certains novices s’y perdront peut-être, ou au contraire, prendront plaisir à se familiariser avec le jargon télé sur un produit techniquement très bon. Tellement bon d’ailleurs, qu’à moins de vous en remettre à un calibreur professionnel, ne vous embêtez pas trop à changer la colorimétrie : elle est déjà excellente. Jetez plutôt un œil aux options de traitement d’image pour vous identifier rapidement l’intérêt de chacune des options et comment vous en servir avec chacun de vos contenus le moment venu.

L’input lag est loin d’être un record dans la catégorie poids lourds

L’autre contrariété concerne la connectique puisqu’on ne trouve pas ici de HDMI 2.1 dans son “plein support”. En gros Panasonic a ajouté le support de l’e-ARC pour l’audio, ainsi que l’Auto Low Latency Mode qui permet de réduire la latence sitôt qu’un périphérique dédié aux jeux vidéo est détecté. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que nous avons mesuré un input lag de 21,6 ms en mode jeu, ce qui n’est clairement pas une performance sur un téléviseur de 2020. La concurrence sur ce segment haut de gamme est désormais passée sous la barre des 17 ms. En revanche, si nous ne sommes pas équipés pour mesurer le temps de latence, celui-ci devrait être infime sur cette dalle OLED. Le plus agaçant c’est qu’il faut oublier ici la 4K 120Hz ainsi que le support natif du VRR (Variable Refresh Rate). Pour résumer donc, ce n’est pas un téléviseur idéal pour accompagner une console next-gen ou un PC puissant.

Lorsqu’on demande à Panasonic de s’expliquer sur l’absence de cette interface HDMI 2.1, la réponse tourne essentiellement autour de l’absence de périphériques permettant de tester et valider cette interface. Certes, c’était sans doute encore le cas lorsque le HZ2000 était encore dans les labos des équipes de R&D, mais cela n’a pas empêché certains concurrents d’avancer sur le sujet. Panasonic appuie également son choix sur les bugs que provoque le HDMI 2.1, ajoutant qu’il préfère encore patienter pour être sûr d’offrir à ses utilisateurs la meilleure expérience possible. Faut-il lire entre les lignes que ce sont ici les déboires de LG qui sont mis en avant ? En tout cas, c’est sûr : pour nous, il manque quelque chose.

Note finale du test
8 /10
Avis à tous les fans de cinéma qui n'auront que faire des jeux vidéo, du système d'exploitation et des services connectés, car ils utilisent essentiellement des solutions tierces (boîtiers connectés, platine Blu-Ray, etc.) : ce Panasonic TX-65HZ2000 est une référence. Sans doute l'un des meilleurs OLED à l'heure actuelle. Pour eux, la note de ce téléviseur serait de 9/10, car la promesse côté Dolby Atmos n'est pas vraiment tenue, même si la qualité audio et l'effet surround sont excellents. Mais pour nous, ce sont là autant d'argument qui le pénalisent et font pencher la balance vers un 8/10, tout en sachant qu'on ne peut pas réellement recommander ce produit pour gamers PC ou sur les consoles next-gen. Bref, vous l'aurez compris, nous sommes vraiment tiraillés dans notre verdict et cela est par ailleurs clairement lié à un contexte bien précis : 2020 est une année de transition sur le marché de la télé. Les consoles de salon font un bond technologique, idem du côté des cartes graphiques sur PC qui adoptent désormais également le HDMI 2.1. Mais pour des constructeurs japonais, qu'on sait "précautionneux" (pour ne pas dire frileux) et désireux de valider 100x un point avant de le mettre en production, cette arrivée décalée du HDMI 2.1 a du mal à passer. D'autant que ces téléviseurs 2020 sont entrés en production avant l'arrivée de ces nouveaux périphériques et à une époque où le HDMI 2.1 comportait encore bien des inconnues.

Points positifs du Panasonic TX-65HZ2000

  • La qualité d’image

  • La luminosité disponible

  • La qualité audio et le bon rendu surround

  • Les performances du processeur

Points négatifs du Panasonic TX-65HZ2000

  • Pas de HDMI 2.1 pour le VRR et 4K 120Hz

  • L’effet Atmos en deçà de nos attentes

  • Pas de fonction de reconnaissance vocale

  • Le système d’exploitation en manque d’application