
C’est l’application de rencontres la plus populaire au monde et elle fait face à une réalité difficile : neuf trimestres consécutifs de baisse du nombre d’abonnés payants.
Tinder est en mauvaise posture et pour tenter d’inverser la tendance, sa maison mère, Match Group, mise tout sur l’intelligence artificielle.
Lors de l’annonce de ses résultats financiers, son PDG Spencer Rascoff a présenté « Chemistry », une fonction décrite comme un « pilier majeur de l’expérience produit 2026 de Tinder ».
Une IA qui scanne vos photos personnelles
Concrètement, « Chemistry » ne se contente plus de vos selfies. La fonctionnalité demande à l’utilisateur la permission explicite d’accéder à l’entièreté des photos stockées sur son téléphone. En plus de poser des « questions interactives » pour apprendre à connaître l’utilisateur, l’IA analyse les photos pour en déduire des centres d’intérêt et des traits de personnalité.
L’idée avancée par Match Group est simple : si vous avez de nombreuses photos de randonnée ou d’escalade, l’algorithme pourrait identifier ces passions et vous mettre en relation avec d’autres amateurs de plein air. Le but affiché est de générer des « conversations plus engageantes » et de réduire la « fatigue du swipe » en proposant moins de profils, mais plus pertinents.
Si la fonction est présentée comme optionnelle, elle soulève des questions évidentes de confidentialité. Donner à une IA un accès libre à l’ensemble de ses photos personnelles, c’est plutôt invasif.
Match Group n’est pas seul sur ce créneau ; Meta a récemment lancé une fonction similaire demandant l’accès aux photos non partagées pour suggérer des modifications par IA. Dans les deux cas, le bénéfice pour l’utilisateur final en échange de cet accès étendu aux données reste à démontrer. En revanche, une chose est certaine, en donnant son accord, il ne peut plus assurer à 100% avoir le contrôle sur ses images.
Une stratégie coûteuse pour sauver les meubles
Ce virage de Tinder vers l’IA est une nécessité pour limiter l’hémoragie. L’application a vu ses revenus baisser de 3 % en glissement annuel au troisième trimestre, avec une chute de 7 % du nombre d’utilisateurs payants.
L’investissement dans ces tests pèse d’ailleurs sur les finances à court terme. Match Group a annoncé que ces expérimentations auraient un impact négatif de 14 millions de dollars sur les revenus directs de Tinder au quatrième trimestre. En conséquence, la société a revu ses prévisions de revenus globaux à la baisse (entre 865 et 875 millions de dollars), en deçà des attentes des analystes.
La fonctionnalité « Chemistry » est actuellement en phase de test en Australie et en Nouvelle-Zélande, avec une expansion prévue dans d’autres pays « dans les mois à venir ».
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