Escroquerie, abus de confiance, traitement illicite de données personnelles : Indexia-Hubside visée par une nouvelle plainte

 
C’est une affaire qui n’en finit pas d’en rebondir. Après la lourde condamnation de la société Indexia pour ses arnaques à l’assurance, l’UFC-Que Choisir revient à l’attaque pour faire toute la transparence sur cette affaire.
Crédit : Hubside

Deux ans de prison, dont seize mois ferme, 2575 personnes parties civiles et des accusations en pagaille. L’affaire Indexia-Hubside (ex-Sfam) avait fait les gros titres l’année dernière et risque de connaître de nouveaux rebondissements.

Alors que la condamnation du PDG Sadri Fegaier devrait faire l’objet d’un appel en avril 2026, l’UFC-Que Choisir en remet une couche pour s’assurer que toutes les responsabilités et malversations supposées de l’entreprise seront bien traitées devant la justice, relève Le Monde.

Un scandale « hors norme »

L’association de défense des consommateurs explique en effet que, au-delà de la problématique des résiliations et demandes de remboursement non honorées, il existe de nombreux autres préjudices dans cette affaire. Surprélèvement, utilisation illégale de données personnelles, falsification de signatures… Les griefs ne manquent pas et L’UFC-Que Choisir veut faire en sorte que « toute la lumière soit faite sur l’ensemble des faits commis au détriment d’innombrables consommateurs ».

L’association liste 5 grandes classes d’infraction, à savoir : Escroquerie (prélèvements indus sur compte bancaire), faux et usage de faux (falsification de signatures), abus de confiance (détournement de mandat SEPA), traitement illicite de données personnelles (transfert de données bancaire à des sociétés tierces) et association de malfaiteurs.

Cette plainte ne vise d’ailleurs pas que la société Indexia, mais aussi certaines entreprises proches, comme Equestrian Cup, dirigé par un ami de Sadri Fegaier. « Il est temps […] que les consommateurs soient réellement et pleinement […] en mesure de faire valoir leur droit à réparation dans le cadre de ce scandale hors norme », explique l’association.

La Banque de France aussi dans le viseur

La galaxie Indexia n’est d’ailleurs pas la seule visée par l’UFC-Que Choisir. L’association s’en prend également à l’ACPR, gendarme des assurances en France. Estimant que l’organisme a « laissé prospérer des agissements particulièrement préjudiciables aux consommateurs » avant d’enfin se réveiller fin 2022, l’UFC a mis en demeure la Banque de France, qui chapeaute l’ACPR.

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Le procès déjà hors norme de l’affaire Indexia promet donc de se muter en affaire protéiforme qui mêle escroquerie, défaillance de l’état et manipulations de données personnelles. Sans doute que cette affaire dans l’affaire risque de faire parler d’elle à plus d’un titre.


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