Elon Musk se trompe : l’Ukraine n’est pas derrière la cyber-attaque massive de X

 
X, le réseau d’Elon Musk, a été victime d’une attaque DDoS massive. Et non, l’Ukraine n’y est pour rien.

Hier, lundi 10 mars, X a subi une cyber-attaque massive qui a rendu l’accès au réseau social très difficile, ainsi que l’accès à l’IA Grok.

Malgré une protection signée Cloudflare – un bouclier censé repousser les assauts du web –, des chercheurs en sécurité ont découvert que certains serveurs étaient visibles publiquement. Et pire encore : ils ont été la cible d’une attaque DDoS massive orchestrée par un botnet pas si mystérieux que ça. Spoiler : non, ça ne vient pas d’Ukraine, contrairement à ce qu’Elon Musk a pu suggérer.

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DDoS, ça veut dire quoi, au juste ? C’est une attaque par « déni de service distribué » : en gros, on inonde un serveur de requêtes jusqu’à ce qu’il s’écroule. Ici, les coupables ne sont pas des pirates encapuchonnés dans un sous-sol, mais un botnet – un réseau d’appareils infectés. Et pas n’importe lesquels : des caméras de surveillance et des enregistreurs vidéo numériques piratés. Oui, votre caméra de sécurité mal protégée pourrait bien être un soldat derrière la cyber-attaque de X.

Les chercheurs, relayés par Wired, ont pisté les adresses IP à l’origine de l’attaque. Résultat ? Sur les 20 principales sources, aucune ne venait d’Ukraine. Shawn Edwards, un expert de chez Zayo (un gros joueur dans les infrastructures télécoms), explique : « Les IP nous montrent d’où vient le trafic, pas qui tient la manette. » Bref, accuser l’Ukraine, c’était un peu rapide en besogne.

Pourquoi X a-t-il plié sous la pression ?

Mais la vraie question, c’est : pourquoi X a-t-il vacillé ? Les attaques DDoS, c’est le pain quotidien des géants du web. Comme l’a dit Elon Musk lui-même dans une interview, « Nous sommes attaqués tous les jours ». Alors, comment expliquer ces pannes ? Kevin Beaumont, un chercheur en sécurité indépendant, a une piste : certains serveurs d’origine de X, ceux qui gèrent les requêtes des utilisateurs, n’étaient pas bien cachés derrière le bouclier Cloudflare. En clair, ils étaient exposés.


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