
Les bloqueurs de publicité font partie du quotidien de nombreux utilisateurs. Ces extensions disponibles sur la plupart des navigateurs, que ce soit sur PC ou smartphones, sont pourtant le cauchemar de nombreux organismes de presse, à l’image du groupe Axel Springer, pour qui ces revenus publicitaires restent essentiels.
Depuis 2015, le groupe de presse est à l’origine de multiples actions en justice contre Eyeo, l’éditeur du célèbre Adblock Plus. S’il a jusqu’alors été débouté, de récents développements portés par la justice allemande pourrait cette fois donner raison au groupe, rapporte 01net.
Une histoire de droit d’auteur
Au départ, le groupe a prétexté auprès de la justice qu’Adblock Plus lui portait préjudice en l’empêchant de gagner les revenus qu’auraient pu lui apporter les visiteurs sur son site. Un argument qui n’avait pas fait mouche auprès de la justice. En 2022, c’est sur le motif du droit d’auteur qu’attaquait Springer. Le groupe évoquait alors qu’un bloqueur publicitaire modifiait profondément le code d’un site. Un argument qui ne tenait pas pour la cour d’appel de Hamburg.
Pourtant, la Cour fédérale allemande voit l’affaire d’un autre œil. Pour l’organisme juridique, il n’est pas exclu que le code généré par un navigateur puisse être protégé par le droit d’auteur. Un motif suffisant pour relancer la machine juridique
Une atteinte à Internet
Si la victoire est loin d’être acquise pour Axel Springer, certains défenseurs de l’Internet libre se font déjà entendre, à l’image de Mozilla, responsable du navigateur Firefox. La fondation évoque une « logique erronée » mettant en péril la liberté, la vie privée et la sécurité des utilisateurs. Pour étayer son propos et discréditer le motif évoqué par Springer, Mozilla compare les bloqueurs de publicités au bouton d’avance rapide permettant aux utilisateurs de sauter les publicités lors de l’écoute d’un podcast.
La fondation ajoute que ces bloqueurs comme d’autres extensions contribuent à protéger les internautes pouvant être exposés à des menaces lors de leurs navigations. Ces dernières pouvant aller du phishing à l’exécution de code malveillant ou d’un suivi intrusif.
Si l’Allemagne obtient gain de cause, elle pourrait marcher dans les pas de la Chine avec cette interdiction. Pour le moment, l’affaire est toujours en cours.
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