Les nouveaux SoC d’Intel et d’AMD permettent de retrouver des performances vraiment intéressantes malgré des formats devant suivre bien plus de contraintes. Et si la catégorie la plus médiatisée reste le format PC console portable, notamment les ROG Ally ou les Steam Deck, cette évolution touche frontalement les PC portables de 14 pouces.
Nous l’avons déjà vu avec le ROG Zephyrus G14 ou le Razer Blade 14, et nous continuons de l’observer ici sur l’Acer Predator Triton 14 AI : les « petits pouvant faire beaucoup » sont toujours plus populaires. Et avec cet essai, Acer prouve qu’il a les épaules pour batailler dans cette catégorie… bien qu’il lui manque encore quelques arguments.
Fiche technique
| Modèle | Acer Predator Triton 14 AI PT14-52T |
|---|---|
| Dimensions | 321,7 mm x 17,3 mm |
| Définition | 2560 x 1800 pixels |
| Technologie d’affichage | OLED |
| Écran tactile | Oui |
| Processeur (CPU) | Core Ultra 9 288V |
| Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 5070 |
| Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
| Mémoire interne | 1024 Go |
| Apparence | Plastique |
| Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
| Poids | 1600 grammes |
| Profondeur | 221 mm |
| Fiche produit |
La machine est prêtée par Acer pour ce test.
Design
S’il y a bien quelque chose qu’a réussi Acer sur cette catégorie, c’est son design. L’Acer Predator Triton 14 AI est incroyablement séduisant, avec sa robe complètement noire et métallique dont chaque élément a été réalisé avec précision. Il perd certes un peu en originalité, faute de ne pas suivre les courbes un peu plus libres du design d’Acer classique, mais renforce sa capacité à jouer des coudes face à des concurrents toujours plus agressifs.
Un poids contenu de 1,6 kilogrammes, une épaisseur bien gérée de 1,73 centimètre… Tout est bien coché pour se tenir droit et fier face aux Blade 14 et Zephyrus G14 de ce monde. Seul élément physique du Predator Triton 14 AI qui mériterait peut-être un peu d’amélioration : il est très difficile à ouvrir à une main. Le capot ressort à peine du bloc que devient l’ordinateur une fois fermé, et la charnière est si rigide que l’on doit se battre un peu avec elle sur l’ouverture.
Clavier et pavé tactile
Sur l’Acer Predator Triton 14 AI, nous profitons d’un clavier tout à fait classique pouvant s’illuminer de toutes les couleurs bien sûr, ADN gamer oblige. Les switchs eux-mêmes sont tout à fait ordinaires, mais bien réglés pour fournir une bonne distance d’activation, une bonne stabilité, et un bon retour. L’appui est un peu mou à notre goût, mais la subjectivité s’exprime ici. Pour le format, nous sommes dans la moyenne haute.
Le pavé tactile se fond dans la masse métallique éteint, mais deux barres lumineuses blanches déterminent ses limites en interaction. Une solution élégante pour une large diagonale de surface en verre parfaitement glissante.
Connectique
À gauche, nous retrouvons un port Thunderbolt 4, un port USB A 3.2 Gen 2 et un combo jack. À droite, nous avons le droit à un port HDMI 2.1, un second port USB A 3.2 Gen 2, un port USB-C 3.2 Gen 2 et un lecteur de cartes microSD.
Pour ce format 14 pouces, nous sommes sur une connectique très large qui permet de couvrir de nombreux usages. Un lecteur de cartes SD plein format aurait été royal, mais nous sommes loin de nous plaindre ici.
Webcam et audio
Nous sommes ici sur une webcam 1080p tout ce qu’il y a de plus banale. Celle-ci a clairement été intégrée sans grande réflexion sur sa qualité finale, le traitement n’étant pas à la hauteur avec une colorimétrie très blanche et énormément de bruit. Pour les normes actuelles, c’est très décevant.
Il en va de même pour l’audio. Les deux haut-parleurs placés sur le bas de la configuration et pouvant légèrement ressortir sur les côtés offrent un son étouffé et peu agréable à l’oreille. Aucun signal n’a vraiment le droit à un peu de respect, et mieux vaudra simplement prendre son casque plutôt que de chercher à soutenir son expérience avec ces haut-parleurs.
Écran
L’Acer Predator Triton 14 AI s’équipe d’une dalle OLED de 14,5 pouces de diagonale supportant une définition de 2880 x 1800 pixels dans un ratio 16:10. Il est tactile, supporte les stylets (dont un fourni avec l’appareil) et propose un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz.
Sous notre sonde et avec le logiciel CalMAN par Portrait Displays, nous retrouvons une couverture de 169 % de l’espace sRGB pour 113% de l’espace DCI-P3.
La luminosité maximale mesurée en SDR est de 375 cd/m², avec une température de couleurs moyenne de 5922 points un peu chaude par rapport à la norme NTSC de 6500K recherchée. Le delta E00 moyen est mesuré à 3,37, excellent bien qu’en dessous de ses rivaux, avec un écart maximal de 6,27 sur les tons bleus ciels.
Très bon en SDR donc, bien moins en HDR où la certification DisplayHDR 500 True Black ne concerne que les niveaux lumineux. Effectivement, nous retrouvons un joli pic à 598 cd/m² pour cette dalle, mais pour le reste… Rien n’est calibré. La luminosité est trop puissante à bas niveau pour apporter les bonnes couleurs sur les contenus HDR.
Une très bonne dalle en SDR donc, que l’on aurait aimé être plus lumineuse en moyenne pour contrebalancer son traitement glossy très réfléchissant.
Logiciel
Acer a fait du très bon travail sur sa partie logicielle lorsqu’il s’agit des ultrabooks. Il est temps pour lui d’en faire de même côté jeu vidéo et création, sa suite étant toujours aussi… vétuste et vieillissante.
Mais surtout : a-t-on vraiment besoin de la moitié des logiciels qu’il propose, notamment pour la webcam ? Ou plus encore : toutes ces publicités préintégrées pour Google Play Jeux ou Dropbox ? Aux tarifs auxquels sont vendues les machines Predator de nos jours, et particulièrement celle-ci, ça fait mauvais genre.
Performances
L’Acer Predator Triton 14 AI est propulsé dans notre version de test par l’Intel Core Ultra 9 288V, un SoC à 8 cœurs — 4 cœurs performants et 4 cœurs efficients — pouvant turbo jusqu’à 5,1 GHz. Il est soutenu par 32 Go de RAM LPDDR5X à 8533 MT/s. Nous retrouvons également une partie graphique NVIDIA RTX 5070 au TGP de 110W, soit 5W de moins que son maximum possible.
Benchmarks
Sous Cinebench 2024, nous retrouvons des scores de 664 points en multi core pour 126 points en single core. Le score sur les processus multi-threadés est assez décevant, à 300 points de moins que le Zephyrus G14 de 2025 avec une partie AMD. Au moins, le single core reste le domaine d’Intel, mais pour un ordinateur destiné aux tâches créatives et aux jeux vidéo… On aurait aimé mieux.
Au moins, la RTX 5070 ne se trahit pas côté 3DMark. Les 3142 points sur Speed Way et 2915 points sur Steel Nomad sont dans le cadre que nous attendons pour cette configuration.
Enfin, le stockage en PCIe Gen 4 tombe dans les normes.
En jeu
| Définition native (1800p) | Black Myth Wukong | Cyberpunk 2077 |
| PT ON, DLSS4 Equilibré, FG x4 | 58 FPS | 18,28 FPS |
| PT ON, DLSS4 Equilibré, FG x0 | 23 FPS | 25,92 FPS |
| PT ON, DLSS OFF | 0 FPS | 0 FPS |
| RT OFF, DLSS4 Equilibré, FG x4 | 98 FPS | 130,54 FPS |
| RT OFF, DLSS4 Equilibré, FG x0 | 34 FPS | 56,37 FPS |
| RT OFF, DLSS OFF | 22 FPS | 40,23 FPS |
Nous avons pu l’observer sur le Zephyrus G14 en comparaison : les 8 Go de VRAM de la RTX 5070 ne suffisent pas à encaisser proprement le path-tracing et/ou la frame generation, ce qui explique les FPS étouffés sur Cyberpunk 2077 ou simplement l’échec complet en path-tracing sans DLSS. Et si le résultat sans path-tracing est plus engageant, une chose est sûre : la RTX 5070 est surtout faite pour le 1080p ici, ou 1440p pour les jeux plus typés compétitifs. Nous ne recommanderions pas de jouer à la définition native dans ces conditions.
Pour les créatifs
En photo comme en vidéo, l’Acer Predator Triton 14 AI s’en sort très bien et fournit des performances très satisfaisantes en considérant son format.
Refroidissement et bruit
Poussé en mode Turbo, l’Acer Predator Triton 14 AI est terriblement bruyant. Mieux vaut le garder en mode performance plus simple pour conserver une expérience agréable. Ceci étant dit, il sait s’auto-réguler pour conserver un comportement général agréable, avec des températures bien gérées de 47°C maximum au châssis.
Autonomie
L’Acer Predator Triton 14 AI intègre une batterie de 76 Wh très respectable pour son format. Surtout, celle-ci est rechargée par un bloc d’alimentation de 140W utilisant la norme USB-C, ce qui est plus qu’agréable. Le Power Delivery en est capable, mais n’est pas encore tout à fait répondu à ces wattages actuellement, il est donc très heureux de le retrouver ici pour la durabilité du produit.
Et cette configuration n’est peut-être pas celle la plus optimisée pour passer d’un mode ultrabook traditionnel à un mode gaming ou production audiovisuelle avancée, puisque nous retrouvons entre 7 et 8 heures d’utilisation sur un usage bureautique très simpliste. On est tout de même bien loin des scores habituels des PC gamers à 3/4 heures au maximum, mais aussi des ultrabooks modernes à 12/13 heures facilement. C’est donc un score plutôt bon, sans nous faire propulser les chaussettes non plus.
Prix et disponibilité
L’Acer Predator Triton 14 AI est d’ores et déjà disponible en France, au prix de départ de 3299,99 euros.
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