Le Wall Street Journal révèle que l’Union européenne s’apprête à attaquer le géant Amazon pour concurrence déloyale. L’entreprise est accusée d’exploiter les données commerciales des vendeurs tiers sur sa plateforme.

Dans le jargon, on appelle cela une « déclaration d’opposition ». Dans les faits, il s’agit de la formulation d’accusations à l’encontre d’une entité, ici Amazon. La Commission européenne serait en train de peaufiner un dossier important visant à condamner le géant du commerce en ligne pour concurrence déloyale. L’enquête aurait duré deux ans, explique le Wall Street Journal.
En cause, le modèle économique d’Amazon reposant sur un double rôle. D’un côté, l’entreprise distribue ses propres produits sur sa plateforme en ligne. De l’autre, elle permet à des vendeurs tiers de proposer les leurs à condition de respecter des règles qu’elle seule peut fixer. En claire, Amazon est à la fois partenaire et concurrent de ces vendeurs tiers, juge et partie.
Pire encore, la Commission européenne détient des preuves qu’Amazon récupère et utilise les données commerciales des vendeurs tiers pour adapter sa stratégie commerciale. Le Wall Street Journal donne l’exemple de lancement de nouveaux produits identiques à ceux des vendeurs tiers, mais vendus moins chers.
Si les preuves apportées par la Commission européenne sont retenues, Amazon risque une amende pouvant s’élever à 10 % de son chiffre d’affaires annuel. De plus, les autorités européennes peuvent l’obliger à arrêter ce genre de pratiques commerciales. Il faudra attendre environ un an après le dépôt de la « déclaration d’opposition » pour connaître la décision de l’UE. Si l’entreprise est condamnée, elle pourra faire appel.
Amazon dément
Contacté par le Wall Street Journal, Amazon a refusé de s’exprimer sur le sujet. En avril dernier, le média américain révélait déjà que certains employés utilisaient les données des vendeurs tiers pour adapter l’offre de l’entreprise. Certains employés ont même révélé qu’un analyste commercial se chargeait de créer des rapports de ce type pour le compte d’Amazon.
À la suite de ces révélations, le géant américain avait lancé une enquête interne et déclaré que l’entreprise condamnait ce genre de pratiques qui « violaient ses politiques ». Ce n’est pas la première fois qu’Amazon est dans le viseur des autorités. En 2017, le ministre de l’Économie français portait plainte contre Amazon pour abus de position dominante.
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[…] collimateur, sous les feux croisés des Etats de Californie et de Washington d’une part, et bientôt de la Commission Européenne, pour l’avantage concurrentiel qu’il tirerait de l’activité de vente pour tiers […]
Rue du commerce vend des produits "vendu et expédié" par eux. Pour Cdiscount, c'est plus difficile de trouver des informations.
Cdiscount ou rueducommerce ne vendent pas de produits en leur nom. Ce qui est reproché à Amazon c'est d'analyser les ventes de vendeurs tiers sur leur market pour copier les produits à succès et les mettre en avant et écarter les originaux.
Est-ce qu'il y a aussi une enquête en cours sur le marketplace de cdiscount ? rue du commerce ? fnac/darty ? Mais oui, c'est toujours Amazon le grand méchant... :o
Faut pas s'inquiéter, les Américains nous feront payé sa sur une autre sociétés européenne. Ils savent défendre leur entreprises eux.
Entièrement d'accord avec André
tous ces bons à rien parasites de l'union européenne, qui se mêlent de tout à tort et à travers pour justifier leurs placards dorés, qui ont été particulièrement invisibles pendant la pandémie, ne peuvent pas supporter que des "entrepreneurs" réussissent brillamment, et se précipitent sur la seule chose qu'ils savent faire : voler légalement une entreprise au moyen de poursuites bidons... comme d'habitude
Lorsqu'on sait qu'Amazon n'est pas le leader du e-commerce en France et dans d'autres pays. Parler au niveau mondial c'est autre chose.