
1 200, 1 500, 1 700 km d’autonomie. C’est ce qu’affichent de nombreuses voitures électriques haut de gamme chinoises désormais.
Ces chiffres ne sont pas que le fruit d’une batterie gigantesque, c’est aussi ceux d’une petite assistance thermique qui permet d’afficher des autonomies impressionnantes.
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Et forcément, face à la concurrence chinoise, déjà maître sur ses terres, les constructeurs européens premium paraissent déconnectés avec leurs grosses voitures électriques qui affichent déjà des autonomies plus que convenables.
À tel point que, selon Bloomberg, BMW envisagerait d’équiper certains de ses modèles haut de gamme d’un prolongateur d’autonomie, une technologie abandonnée il y a quelques années chez le constructeur à l’hélice.


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Une vieille idée remise au goût du jour
Le prolongateur d’autonomie, ou EREV (pour Extended Range Electric Vehicle), n’est pas une nouveauté pour BMW. Le constructeur avait déjà exploré cette voie dès 2014 avec la petite i3 REx.

Ce modèle disposait d’un petit moteur thermique de scooter, chargé de recharger la batterie quand celle-ci était presque vide. Une solution astucieuse, mais jugée à l’époque trop transitoire face à l’essor attendu du tout-électrique.
Plus d’une décennie plus tard, le contexte a changé. Les ventes de BMW en Chine sont aujourd’hui chahutées par des marques locales comme Li Auto ou BYD, dont les modèles hybrides rechargeables et à prolongateurs d’autonomie séduisent une clientèle encore prudente vis-à-vis du 100 % électrique.
Résultat : BMW envisagerait de doter des modèles tels que la Série 7 ou le futur iX5 d’un petit moteur essence destiné non pas à entraîner les roues, mais à produire de l’électricité lorsque la batterie faiblit. Une solution parfaite pour les versions longue empattement vendues en Chine et aux États-Unis, où l’espace à bord facilite l’intégration d’un tel système.

Du point de vue industriel, le pari semble raisonnable. BMW possède déjà dans son catalogue de petits blocs mécaniques efficaces, ce qui limiterait les coûts de développement. Le constructeur reste toutefois discret, se contentant d’affirmer qu’il « analyse en permanence les besoins des clients et les opportunités de marché ». Traduction : la décision n’est pas encore prise, mais la porte est bel et bien entrouverte.
Un virage pragmatique face à la réalité du marché
Cette possible résurrection du prolongateur d’autonomie s’inscrit dans un mouvement plus large. Face au ralentissement des ventes de véhicules purement électriques et à une infrastructure de recharge encore jugée insuffisante, plusieurs constructeurs revoient leurs plans.
Jeep prépare un Grand Wagoneer doté de cette technologie pour 2026, Ram développe un pick-up du même style avec la même motorisation, et Hyundai étudie un Santa Fe doté d’un générateur embarqué. Même Volkswagen, avec sa nouvelle marque Scout, affirme que plus de 80 % des réservations concernent la version à prolongateur. Renault prévoit lui aussi de proposer ce genre de motorisations.
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Les raisons de cet engouement sont simples : un EREV combine les avantages d’un véhicule électrique (silence, agrément de conduite, faibles émissions locales) avec la sérénité d’un réservoir d’essence capable de rassurer les conducteurs anxieux de la panne sèche électrique. Une sorte de filet de sécurité, en attendant que la recharge rapide devienne réellement universelle.
Reste à savoir si cette approche séduira les clients occidentaux autant qu’en Chine, où elle fait aujourd’hui un carton. Pour BMW, qui cherche à préserver son image d’avant-garde tout en suivant la réalité du marché, le prolongateur d’autonomie pourrait représenter un compromis idéal.
En Europe, cette technologie n’a jamais réellement séduit les clients, et son intérêt apparaît aujourd’hui limité, d’autant que le réseau de recharge s’est fortement développé et que les distances à parcourir sont moins importantes qu’aux États-Unis ou en Chine.
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