
Selon des sources de Reuters, l’usine géante de BYD en construction à Szeged, en Hongrie (présentée comme le fer de lance de la conquête locale) ne démarrerait finalement pas la production de masse des voitures électriques cette année. Pire encore : la cadence attendue serait largement revue à la baisse, au moins pour les deux premières années.
Un changement de cap qui, s’il est confirmé, pourrait contredire frontalement les déclarations très affirmées de Stella Li, vice-présidente exécutive de BYD, faites à Frandroid il y a quelques semaines seulement.
Elle annonçait une entrée en production « dès la fin de l’année 2025 » avec les modèles Dolphin Surf puis Atto 2, une capacité de 150 000 véhicules dans la première phase, et un centre R&D local impliquant jusqu’à 10 000 employés à terme. Le contraste est brutal.
Nous avons contacté BYD France, qui nous informe ne pas avoir de nouveaux éléments, puisqu’officiellement, l’entrée en service de l’usine est toujours prévue pour la fin de l’année 2025.
Une usine « vitrine »… pour l’instant vide
En coulisses, le discours serait tout autre. Reuters cite plusieurs sources internes selon lesquelles la production de masse ne commencera qu’en 2026, au mieux.
Le site ne devrait produire que quelques dizaines de milliers d’unités par an dans un premier temps, bien loin des ambitions initiales, qui évoquaient une montée en cadence rapide vers 300 000 véhicules par an. Le problème ne serait pas tant la construction des bâtiments, quasiment terminée, que le coût élevé du travail en Hongrie face à la Chine ou à la Turquie.

Dans le même temps, le second site de production de BYD en Turquie, dans la ville de Manisa aurait une montée en puissance bien plus rapide. Démarrage dès 2026 (au lieu de 2027) et 150 000 véhicules par an rapidement atteints selon les sources de Reuters.
Selon les prévisions de S&P Global, BYD pourrait atteindre 400 000 ventes annuelles en Europe d’ici 2029. Une croissance multipliée par cinq en cinq ans.
Recul tactique ou revirement stratégique ?
Il serait tentant d’y voir un recul face aux menaces de Bruxelles, qui vient de relever les droits de douane sur les véhicules chinois. Mais dans les faits, BYD continue d’investir massivement… simplement ailleurs. La Turquie, qui ne fait pas partie de l’Union européenne mais dispose d’un accord douanier avec elle, offre un compromis idéal : des coûts salariaux faibles, une main-d’œuvre qualifiée, une position géographique centrale, et des formalités d’export allégées vers le Vieux Continent.
Mais pour le moment, le conditionnel est de rigueur, tant que BYD n’a pas confirmé cette information.
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